𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐱𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐬𝐞𝐩𝐭

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« Jiwon »

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Park Jiwon marchait d'un pas pressé dans les couloirs de l'hôpital

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Park Jiwon marchait d'un pas pressé dans les couloirs de l'hôpital. Ce jour-là plus qu'un autre, un pressentiment étrange l'avait fait venir ici plus tôt que prévu. Elle n'avait pas pris la peine de prendre ses carnets ou les petites lunettes qu'elle enfilait sur son nez pour lire, non. Il y avait quelque chose de plus urgent, une situation compliquée en approche, et cette appréhension ne l'avait pas quittée jusqu'à sa destination finale. Jiwon détestait ce sentiment : il ne lui ressemblait pas. Pourtant, ses mauvais pressentiments étaient assez rares et justifiés pour qu'elle y accorde une nouvelle fois toute son attention.

Ses talons claquant sur le sol froid et dur, elle accéléra un peu, jusque dans la chambre de Kai. Il lui sembla que l'hôpital tout entier entendant son cœur battre la chamade en cet instant : elle angoissait. Tout à coup, une main sur son épaule la freina. Elle releva les yeux, vers une infirmière à l'étrange sourire crispé.

– Je suis désolé Jiwon, il a déjà des visiteurs.
– Soobin ?
– Sa famille.

Elle ouvrit de grands yeux, choquée. Sa famille ? La famille de Kai était venue le voir ?

– Je vais te demander d'attendre ici, d'accord ?

Elle acquiesça, et s'installa sur la petite chaise en plastique blanc devant la chambre. Incapable d'empêcher sa jambe droite de tressauter, elle jeta des coups d'œil inquiets autour d'elle. La famille de Kai... Elle ne le croyait presque pas. En dix mois, ils étaient venus si peu de fois que Jiwon avait presque manqué d'oublier leur simple existence. Elle fixa le vernis un peu abîmé de ses ongles et soupira, les sourcils légèrement froncés. Elle se demanda pourquoi maintenant. Était-ce une journée particulière ? Il lui semblait pourtant que non. Ils n'avaient même pas daigné se déplacer pour son anniversaire. Celui de leur propre enfant. Les garçons étaient passés, eux, elle le savait. En fin de journée, elle était restée seule avec lui, plus longtemps que d'habitude : aucun membre du personnel n'avait eu à cœur de lui demander de partir, passé son heure de visite. Elle avait tenu à allumer une petite bougie ce jour-là, en face de son corps endormi. Elle avait cuisiné une de ses petites tartes qu'il aimait tant, en pensant une nouvelle fois le trouver éveiller, en vain. Elle avait prié à nouveau pour lui, soufflé sur la petite flamme en espérant qu'il se réveille enfin.

Son cœur se remit à battre beaucoup trop fort : elle en avait presque oublié la famille de Kai, jusqu'à entendre la voix de cette femme qu'elle détestait tant de l'autre côté de la porte.

Elle n'aimait pas les scénarios qui fleurissaient dans son esprit. Alors, inquiète, elle envoya un message à Yeonjun.

Jiwon à 14h03.
Yeonjun, il faut que vous veniez à l'hôpital. Il se passe quelque chose avec Kai. Venez tous les quatre.

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