𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐱𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞

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« De l'autre côté du miroir »

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Elle était là, sous leurs yeux, exactement comme le chat le lui avait promis.

Un sourire illumina le visage de Beomgyu. Elle se trouvait là, devant eux, cette porte qui lui était apparue pour l'aider dans ses heures les plus sombres. Il s'avança, d'un pas timide, se demandant tout de même si l'île se jouait encore d'eux, si cette soudaine apparition n'allait pas s'envoler sous leurs yeux. Kai voulait se persuader du contraire. Il n'avait pas affronté sa plus grande peur pour rien.

– C'est elle ? C'est notre porte de sortie ? lui demanda Yeonjun.
– Exactement.

Il jeta un regard à Soobin. Ce dernier semblait concentré comme jamais il ne l'avait été. Personne n'esquissa un pas de plus en direction de la porte en bois peinte, comme par peur de faire un nouveau faux pas. Elle trônait là, comme si elle s'y était toujours trouvée, comme si elle avait été sous leurs yeux depuis le départ, mais qu'ils n'avaient fait que l'ignorer en passant encore et encore devant elle. Devant elle, disparaissaient les rails du train, dévoilés sous l'herbe et les feuilles envolées.

 

Tu dois leur montrer la voie.



Il frissonna, persuadé que cette voix aurait fini par le quitter. Le vieillard et l'enfant l'avaient fait, eux, tout comme le placard de ses cauchemars. Ils n'étaient plus qu'eux, tous les cinq, liés par une promesse nouvelle d'apprendre du passé et d'aller de l'avant. Il n'oubliait pas les mots des uns et des autres. Ni l'affrontement mental qui avait eu lieu entre lui, et son lieu de sécurité. Elles étaient apparues en cet instant, dans des souvenirs, des moments que Kai voulait oublier. Il avait combattu leurs sourires vicieux et leurs remarques cinglantes et soudain, le vieil homme en face de lui avait cédé. L'obscurité avait volé en éclat, le libérant de tout.

Le choix était revenu, encore et toujours. Désormais, Kai savait. Tout lui avait semblé limpide à l'instant même où Soobin était tombé à genoux dans la pénombre, quand il l'avait pris dans ses bras et qu'il avait tout ressenti.

– J'y vais, trancha Taehyun.

Finalement, le garçon aux cheveux rouges s'avança, et posa sa main sur la poignée lustrée de la porte. Tous retinrent leur souffle – surtout Beomgyu – mais rien ne se passa. Pas de monstre, pas de porte qui s'efface. Il l'abaissa, les yeux rivés sur cette dernière et Kai tordit le cou, curieux de découvrir ce qu'elle renfermait. Pour Beomgyu et lui, elle était apparue comme une chambre. Que laisserait-elle entrevoir pour eux tous ? Taehyun poussa la porte, et la laissa s'ouvrir en grinçant. De l'autre côté, un blanc lumineux leur brûla la rétine dans un premier temps. Kai eut l'impression de se retrouver au bout du tunnel, avec la certitude que s'ils franchissaient tous cette porte, l'île disparaitrait à jamais pour eux.

MAZE IN THE MIRROROù les histoires vivent. Découvrez maintenant