𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐝𝐞𝐮𝐱

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« Des craintes endormies »

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Il y a cinq ans

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Il y a cinq ans.
– Choi Yeonjun, tu es quand même un sacré crétin quand tu veux.

Yeonjun baissa le regard sur sa petite amie, et fronça les sourcils. Jiwon avait une moue sur le visage, et un air sincèrement agacé. Il était rare de la voir avec des traits aussi négatifs sur son joli visage : de tous, Jiwon était connue pour être un rayon de soleil, la bonne humeur et la joie à l'état pur.

– C'est à cause de ce midi ?
– Ouais.

Elle se redressa, un coude sur son torse-nu, et plongea ses orbes brillants dans les siens.

– Tu n'as pas vu comme tu le mettais mal à l'aise ?
– Lequel ? Kai qui bave sur toi à chaque fois que tu viens manger avec nous ? Ou Beomgyu qui va finir par tomber amoureux si tu apprends une nouvelle phrase en langue des signes ?

Elle lui frappa le torse du plat de la main et il laissa échapper un petit cri de surprise.

– Aucun des deux ! Tu... Tu es irrécupérable... C'était de l'humour ?
– Non.
– Alors tu es vraiment irrécupérable, comment je fais pour sortir avec un idiot pareil, souffla-t-elle en levant les yeux au ciel.
– Parce que j'ai de bons côtés ?
– Tsss...

Elle passa un doigt dans une de ses mèches brunes et soupira.

– Je parlais de Soobin.
– Ah.

Il le savait pertinemment. Il avait juste voulu dévier la conversation pour ne pas s'engager sur cette pente plus que glissante qu'était Choi Soobin. Évidemment qu'il avait vu à quel point il l'avait mis mal à l'aise. Mais cela avait été plus fort que lui : il avait parlé avant de réfléchir, comme toujours. Et en se rendant compte des allusions plus que moyenne qu'il avait faites à voix haute, il s'était mordu violemment l'intérieur des joues.

– Ne fais plus d'allusions aussi péjoratives sur les personnes homosexuelles, je pense que ça le blesse sincèrement.

Il la regarda les yeux ronds, en se demandant si Jiwon était au courant. Bien sûr que non, elle ne pouvait pas l'être. Ils étaient les seuls à le savoir... Pourtant, la jeune femme avait l'air si sûre d'elle que cela le fit hésiter.

– Tu penses que..., se risqua-t-il à demander, sans véritablement formuler le fond de sa pensée.

Il voulait simplement en avoir le cœur net.

– Ce que je pense à peu d'importance. Par qui il est attiré ne me regarde pas. Je suis juste observatrice, et je pense qu'il n'est pas à l'aise avec ce genre de sujet. Que cela le concerne lui, ou un proche, je n'en sais rien...

– Je ferais plus attention.

Sa petite bouche se déforma en un sourire absolument adorable, et ses yeux se plissèrent en de minuscules croissants que Yeonjun caressa du bout des doigts. Personne sur cette Terre ne méritait Park Jiwon.

MAZE IN THE MIRROROù les histoires vivent. Découvrez maintenant