𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐱𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬

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« Le dernier obstacle »

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– Kai ?

Soobin trouvait sa voix méconnaissable. Il agrippa un peu plus fort les épaules de son meilleur ami, et le secoua doucement, en essayant de le faire revenir à lui. Il répéta son prénom, encore et encore, sans le lâcher une seule seconde. Dans ses bras, Kai tremblait, secoué de sanglots violents et entrecoupés de hoquets l'empêchant de respirer.

– Kai je t'en prie, reprends tes esprits !

Tous attroupés autour de lui, les quatre garçons se tenaient fermement par les épaules pour le protéger du vent de plus en plus violent. Sous ses pieds, Soobin sentit la terre trembler et paniqua.

– Kai nous y sommes presque, fait quelque chose, s'il te plait ! hurla Taehyun en essayant de faire porter sa voix.
– Je... Je me suis souvenu...

Soobin ouvrit de grands yeux, terrifié.

– Tout est là, bredouilla Kai en tapota le sommet de son crâne. Tout refuse de partir...

Il agrippa son visage entre ses mains, le forçant à planter son regard dans le sien.

– Ça va aller, respire... Je t'en conjure Kai, respire... Si tu nous lâches maintenant, on est foutu...

Son visage se tordit bizarrement entre ses doigts, Soobin ne sut s'il devait y voir un sourire ou une grimace de douleur. Il le vit essayer de reprendre son souffle, de se canaliser. En vain.

– Ne la laisse pas gagner, murmura-t-il, fébrile.

Il sentit les doigts de son meilleur ami se cramponner un peu plus à lui. Je te l'ai promis, on ne se quitte pas, jamais. Je ne te lâcherai pas maintenant. Il avait déjà l'impression de l'avoir trop fait ici. Il avait manqué de le perdre pour de bon, comme ce soir où il l'avait regardé partir sous la pluie, impuissant. Il s'entendait encore hurler son prénom à travers les rideaux d'eau dévalant du ciel. Il s'entendait encore hurler à Yeonjun de prendre le volant pour le rattraper, essayer de téléphoner à Kai, en vain. Il avait détesté cette soirée, du début jusqu'à la fin. Pourtant, il y avait été de bon cœur. En entendant que Kai ne se souvenait de rien, il avait été égoïstement soulagé. L'île ne leur avait pas laissé le temps de remuer le passer, de clarifier les choses ou de se pardonner : elle les avait plongés dans un enfer imminent. Désormais, ils étaient au pied du mur, incapables de défaire la vérité.



– Est-ce que tu le penses vraiment ?

Ils se retournèrent à l'unisson, cherchant des yeux cette voix usée et rauque qui s'adressait à eux. Au bout de l'ancien chemin fleuri, se tenait un vieil homme. Kai se raidit immédiatement et tout à coup, le vent retomba. Il fallut une bonne dizaine de secondes silencieuses pour que Soobin réalise que tout autour d'eux, le temps semblait s'être figé. L'herbe à leurs pieds resta de biais, tout comme tout le reste des fleurs et autres végétaux. Figés dans l'air, les feuilles des arbres et quelques bouts de terre semblaient attendre le signal pour reprendre leur course folle. Plus rien ne parvenait à ses oreilles, hormis la voix de ce nouveau venu.

MAZE IN THE MIRROROù les histoires vivent. Découvrez maintenant