Épilogue

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J'ouvre les portes du balcon de notre suite et hume l'air salé de la mer, comme chaque matin depuis que je suis ici. J'observe le paysage tandis qu'une brise légère me caresse.

Il fait déjà chaud ce matin. En même temps, nous sommes en juin. On doit déjà avoir dépassé les 22 degrés depuis quelques heures. Le soleil brille fièrement dans le ciel, comme presque chaque jour depuis le mois d'octobre.

Je ne me lasserai jamais de cette vue magnifique. En face de moi, la mer s'étend à perte de vue, précédée par une plage de sable fin. Un escalier partant de la terrasse nous permet de très vite y accéder. Même si nous n'avons pas vraiment besoin de la mer, puisque la piscine à débordement nous suffit amplement. Mais c'est toujours agréable de s'y balader, en regardant le soleil s'y coucher.

Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus sentie si apaisée. Rassurée. Calme. Pour la toute première fois, je me sens bien. Je dois avouer que Max en est en grande partie responsable.

Deux bras viennent entourer ma taille.

–Ciao tesoro, come stai ?

(Bonjour ma belle, comment vas-tu?)

Il dépose un baiser dans le creux de mon cou, ce qui renforce ma sérénité.

–Bene, grazie a te.

(Bien, grâce à toi.)

Eh oui, il m'a appris quelques mots d'italien ! J'avoue ne pas avoir su me concentrer très longtemps face à lui, mais j'ai retenu quelques trucs...

Depuis que nous sommes arrivés ici, je n'ai pas regretté une seule fois ma décision. Surtout pas alors que Max me traite comme sa princesse. Nous avons déjà visité quelques coins de cette partie de l'Italie. J'ai pris plein de photos, j'ai fait du shopping, j'ai beaucoup profité de la piscine et de la plage. Et de Max, aussi, bien sûr. J'ai appris qu'il était bélier. J'ai toujours adoré les gens de ce signe-là. Ils ont généralement du caractère, comme les lions, qui est mon signe à moi. Il aime peindre, en secret. Il ne m'a pas encore laissé voir ses œuvres. Il joue du piano aussi, depuis ses 6 ans. C'est sa grand-mère qui lui a appris. Et apparemment, il est voulu par le trois quarts de la population féminine de son village. C'est la partie la moins drôle, mais il m'a choisie moi, ça devrait me rassurer.

–Tu veux aller te balader un peu sur la plage ?

Je lui fais signe que oui. Nous descendons au rez-de-chaussée.

–Buongiorno. Où allez-vous comme ça ? demande Isabella avec un fort accent.

Isabella est la maîtresse de maison, la gouvernante.

–Andiamo alla spiaggia, répond Max.

(Nous allons à la plage.)

Je ne m'habituerai jamais à l'entendre parler italien. Ça me fait fondre à chaque fois...

Arrivée sur le sable fin, je ne regrette pas ma paire de sandale. Les quelques grains qui s'y infiltrent sont brûlants !

Par contre, il fait si bon grâce à la brise, je suis contente d'avoir mis ma petite robe fleurie rose et blanche.

Nous nous promenons un peu sur le sable, avant d'enlever nos chaussures et de poursuivre les pieds dans l'eau. Elle est assez fraîche, mais ça rafraichit au moins.

Je vis vraiment un rêve éveillé. Après le début d'année cauchemardesque, je m'en suis bien sortie, tout ça grâce à Max.

Je me retourne vers lui, souriant béatement.

–Quoi ? s'interroge-t-il face à mon air.

–Je suis heureuse, c'est tout.

Il me rend mon sourire en m'attrapant par la taille. Il me soulève légèrement et me dépose un baiser sur le front.

–Et tu as fait de moi l'homme le plus heureux. Je regrette que les choses se soient passées de cette manière pour toi, mais au moins ça nous a permis de nous rencontrer, comme tu dis si bien.

J'acquiesce et dépose un doux baiser sur ses lèvres. Nous continuons à marcher, en silence. Nous avons atteint notre endroit favori. Une petite crique, avec l'eau si bleue et transparente qu'on se croirait sur une île. C'est à cet endroit qu'il m'a amenée lors notre première soirée ici. C'est d'ailleurs à cet endroit, quelques semaines plus tard, que nous nous sommes avoués nos sentiments mutuels... Depuis, sept mois déjà se sont écoulés et je vis un vrai conte de fée éveillée. Et on ne se quitte quasi plus non plus... À tel point que j'envisage de reprendre des études ici, ou bien de directement trouver un travail, dans un hôtel ou autre. Ma bonne connaissance de l'anglais et du français est un atout considérable pour bosser ici.

–Tu te souviens de cet endroit ?

Je souris.

–Comment pourrais-je l'oublier ?

–J'ai toujours su que je ressentais quelque chose pour toi. Plus le temps passe, plus ces sentiments se renforcent, tu le sais d'ailleurs. Pourtant, j'ai l'impression qu'ils sont déjà si forts qu'ils ne sauraient pas plus grandir, mais si. Tous les jours. Je ne veux plus être éloigné de toi. Je veux découvrir plein de choses en ta compagnie. Tu m'as déjà fait découvrir l'amour, laisse-moi te montrer que je peux te rendre heureuse, pour le reste de notre vie ensemble.

Il pose un genou à terre. Je le regarde, incrédule. Il sort un écrin de la poche arrière de son jeans. Lorsqu'il l'ouvre, je découvre une bague à mon image. Simple, mais jolie. Elle est argent et est composée d'un petit diamant. Je ne peux retenir mes larmes.

–Mi vuoi sposare?

(Veux-tu m'épouser ?)

–Sì, amore mio. Sì !

(Oui, mon amour. Oui !)

Je saute dans ses bras et il me fait tourner, enfouissant son nez dans mon cou. Je l'embrasse. Passionnément. Comme si c'est en l'embrassant que je pouvais enfin respirer. Revivre. Renaître.

–Ti amo ! lui dis-je entre deux baiser.

–Ti amo tantissimo, me répond-il.

(Je t'aime énormément.)

Je peux déjà imaginer notre mariage. Quelque chose d'élégant, de simple, de passionné, à notre image. Un mariage blanc, sur la plage, sous la lumière tamisée du coucher du soleil.

Si jamais on m'avait dit, en entrant à l'université, que les choses se passeraient comme ça, jamais je ne l'aurais cru. Et si on m'avait dit que j'allais rencontrer mon âme-sœur, j'aurais rigolé au nez de la personne.

Maintenant, je peux sincèrement dire "tout est bien qui finit bien". Je sais que notre vie à deux sera remplies de hauts et de bas. Mais au moins, nous affronterons cela ensemble. Tous les deux. Et peut-être même un jour, tous les trois...

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Note de l'auteur:

Bonjour à vous, fidèles lectrices et lecteurs,

Je tiens à vous remercier d'avoir si fidèlement accompagné notre héroïne, Camilla, lors de son périple tumultueux.

J'espère que vous avez apprécié suivre ses aventures et que la fin est à la hauteur de vos espérances.

On se retrouvera peut-être un jour, pour un autre bouquin ! ;)

Initiation [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant