Vendu - FINI -

Quand je suis devenu esclave

J'entre donc dans cette chambre qui est tellement immense ! Comment une pièce peut être aussi grande ! Je m'extasie alors tout seul devant la porte. Chose qui à part à m'en fait bien rire le prince.

Il s'installe sur le lit et moi comme attirer je m'approche de la grande baie vitrée qui orne son mur.. La vue est juste splendide. Elle donne sur le jardin qui je dois l'avouer ne me laisse pas de marbre... Il fait resurgir en moi un sentiment longtemps estompé. Là où je l'avais rencontré la première fois... Dans un jardin aussi immense que celui-ci... Enfin tout ça c'est du passé même si je garde espoir de le revoir un jour..

Alors ?

Je me retournai alors surpris de l'intervention du prince. Maintenant que j'y pense on m'a bien dit d'agir comme je le souhaitais avec non . Alors je ne vais pas me gêner. Tout à l'heure j'étais juste un peu sous le choc de voir son visage.. Il est tellement beau... Mais qu'est-ce que je dis moi ? Je me retourne alors et croise son regard carmin... Je me retiens de lui dire à quel point je le trouve séduisant..

- Qu'y a-t-il ?

Comment t'en es arrivé là ?

- Pardon ?

je rêve où il me demande ce que je fous ici ? Il le fait exprès ou comment ça se passe. Il sait très bien que je suis ici car c'est lui qui m'a choisi !

Bah j'veux dire comment t'est devenu esclave ? C'est de naissance peut-être ?

Je me stop net. Après tout personne ne m'a jamais posé cette question et qu'y plus aient je ne veux pas me souvenir de ça ! Pourquoi me poser une question si importun ?

Enfin sa me regarde pas.. Mais t'sais vu que t'est quand même censé me tenir compagnie se serais bien de mieux se connaître nan ?

- ...

Il a pas tords mais...

Ça a l'air d'être un sujet délicat finalement. J'aurais pas dû poser une question au pauvre petit brocoli qui vient à peine de retrouver une soi-disant vie plus tranquille grâce à moi, Bakugo prince du pays. Et c'est vrai que même si je n'ai pas eu de remercîment pour avoir été d'une sympathie qui me dégoute rien que d'y penser, demander une chose aussi futile que ça peut mettre mal à l'aise. Mais bon je comprends pas d'inquiétude là-dessus. 

Il me regardait si sournoisement, le sourire aux lèvres, le ton qu'il avait employé était clair, il se foutait complètement de ma gueule. Même si je dois avouer qu'il n'a pas tort je ne peux pas le laisser me marcher comme ça sur les pieds. Étant donné qu'on m'a dit d'être naturel avec lui et si j'entrais dans son jeu..? Être beau ne va pas m'empêcher de te reclouer le bec monsieur le prince du pays.. Je souris alors en coin.

- Oh mais vous avez raison monsieur le prince enragé. C'est une vraie honte pour moi de souiller votre sincère dévouement à ma cause, moi simple esclave des bas fonds inviter aux châteaux imaginer une telle scène est tout bonnement impossible.. Et je ne vous ai même pas remercié que je suis désolé, comment pourrais-je faire pour me faire pardonner...? Oh mais en voilà une idée et si je vous racontais comment j'ai faits pour devenir un simple esclave ? Mais je dois vous avouer que c'est une histoire si simple que j'aurais peur d'ennuyer Sa Majesté le chiwawa couronné.. Bon mais vu que vous y tenter temps devrais-je vous avouer que même moi je ne me souviens pas comment j'ai atterri là-bas ? Mais ce n'est pas le problème d'une tête blonde qui ne sait même pas garder une servante plus d'une semaine, enfin de ce que j'ai entendu. Et puis même si je suis la grâce à Sa Majesté il faut dire qu'il ne s'est sûrement pas foulé à sauver des pauvres gens de notre espèce, mais qu'il a plutôt été obliger pas Sa Majesté la reine sur qui lui n'a pas d'autorité, toujours de ce que j'ai entendu bien sûre. Bon et bien maintenant si vous voulez bien m'excuser je vais découvrir l'enceinte du château étant donné que j'ai besoin de le connaître pour effectuer certaines tâches. Merci de votre compréhension, nous nous retrouverons sûrement plus tard dans la soirée mon Prince.

Clac.

Je venais de refermer la porte. J'avais je dois l'avouer une fierté immense en moi d'avoir pu répondre ainsi au Prince. C'était vraiment bien d'enfin pouvoir dire ce que je pense haut et fort sans avoir de coup de fouet juste après ou autres. Et dire qu'il ne m'a même pas demandé mon prénom.. Enfin j'ai l'habitude mais tête de brocolis... Maintenant que j'y pense je ne suis pas énervé contre lui... Faut dire que je suis juste un peu triste... Mais pourquoi je ne serais l'expliquer, il y n'a longtemps que mes sentiments non plus d'explication...

Je marchais alors le long des couloirs découvrant un peu plus le palais au fur et à mesure. Il ne me disait rien. J'aperçois enfin l'endroit de ma convoitise depuis le commencement de ma marche. Le jardin.

Jadis je travaillais dans un grand jardin comme celui-ci et c'est là que j'ai rencontré mon premier et mon dernier amour...

Je me souviens alors des paroles prononcées un peu plus tôt au prince.. J'avais menti, bien sûr que je savais comment j'étais devenus esclave c'était d'une simplicité...

Ma mère était malade et a succombé à la maladie. La propriété dans laquelle elle travaillait avec mon père était immense, j'y travaillais d'ailleurs aussi en tant que jardinier avec lui. Mais un jour mon père m'avait demandé d'aller apporter des fleurs au marché pour les vendre et tout est parti de là.. Je me suis fait kidnapper sans savoir ce qui se passait, les années ont passé avec j'ai grandi et compris que ce n'était pas qu'un simple enlèvement, c'était prévus. Mon père, si je peux vraiment le dire ainsi m'avait vendu pour pouvoir gagner de l'argent et vivre sa vie convenablement...

Une histoire aussi misérable que ma vie quoi... Pas de quoi faire ma fierté alors pourquoi devrais-je la raconter à des personnes qui ne ses soucis pas vraiment de moi, à des personnes auxquels je ne m'apparente pas..? C'est inutile de savoir quand et comment je suis devenu esclave je te le confirme Prince Bakugo....

Enfuis dans le jardin je m'accroupis ayant fait remonter en moi trop de mauvais souvenirs auxquels je ne voulais plus penser, une vague de désespoir m'envahis aussitôt... La pluie pointant son nez comme pour accentuer ma déprime qui ne s'arrêterait pas de sitôt...