(2) Chapitre 4

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hello ! après une éternité j'ai décidé de poster la suite du tome 2, que j'ai écrit il y a plusieurs années... c'est pas corrigé ni rien, donc désolée de la qualité pas géniale xD


Nous restons debout, Ruy derrière nous, comme s'il voulait nous empêcher de fuir. Guère rassurée, j'essaie tout de même de ne pas y prêter trop d'attention. La femme joins alors ses mains devant son visage, puis prend une grande inspiration. Ses yeux bleu glacier pétillent d'un mélange d'impatience et de défi, ne faisant qu'accroître mon malaise.

L'attente devient intolérable, le stresse ne cesse de grandir dans mon être, mes mains deviennent moites. Et la femme ne parle toujours pas.

- "Ruy, peux-tu nous laisser un instant ?"

Je sursaute presque au sons de sa voix, qui résonne enfin dans le silence de mort. Je mets un instant à saisir le sens de ces paroles. Alors comme ça, il va partir ? Nous laisser ?

Encore de l'angoisse, encore du stresse. Cela ne s'arrêtera donc jamais ? J'entends vaguement la porte qui claque derrière mon cousin, trop concentrée sur l'ourlet de ma cape que je triture depuis cinq bonnes minutes.

- "Bien. Je ne me présente pas, vous n'avez pas besoin de me connaître."

Telle sont les premiers mots de notre interlocutrice à notre égard, qui viennent à jamais se graver dans ma mémoire.

Astrale déglutit bruyamment. La connaissant, je comprends qu'elle est surprise et certainement indignée. Elle est comme moi, finalement.

- "Ruy ne m'avais parlé que d'une seule... gamine." Continue-t-elle, d'un ton accusateur, en dévisageant Astrale. "Mais je suppose que ça ne change pas grand chose à la situation actuelle." (Elle fait une pause, avant de reprendre.) "Je vais être honnête avec vous. Si, en tant que jeunes prodiges, du même âge que Sophie, vous nous étiez utiles, en tant que fille de même pas 13 ans, en pleine connaissance de cause, vous ne nous servez strictement à rien. C'est donc pourquoi je crains de devoir vous congédier."

Un silence de mort s'abat sur la pièce. J'aimerai parler, protester, mais ma gorge est si nouée que seule un grognement s'en échappe. Astrale, elle, garde le silence, la tête baissée, les paupières serrées. On aurait pu croire qu'elle encaissait le coup, mais je sais bien qu'elle boue intérieurement de colère. Alors le voilà le résultat ? Voilà notre récompense ? Voilà nos réponses ?

Une bile amère me monte à la bouche, mélange de rancœur et d'impatience. Je n'en peux plus, d'attendre qu'on veuille bien nous remarquer, qu'on nous cache tant de choses, qu'on ne sache rien. J'en ai marre de tous ces secrets, ces cachotteries. Marre qu'on se serve de nous. La fatigue et l'angoisse accumulés en moi surgissent dans mon cœur, l'envahissent, le noircissent. Dans un hoquet de colère, je bondis sur mes pieds, les mains plaquées sur le bureau.

- "Non."

Je m'attendais à crier, à exploser de rage, pourtant ma voix est calme, posée.

- "Nous ne partirons pas. Vous nous avez bien trop utilisées pour assouvir vos desseins personnels. Nous ne demandons pas grand chose d'autre qu'une réponse à la question que je me pose depuis le début de cette histoire : pourquoi ? À quoi cela rime-t-il ? C'est si simple de ne nous donner qu'une partie des informations et espérer ensuite que nous les exécutions comme Kelpie bien dressé."

Tremblante, je me rassoit lentement, sans quitter les yeux floues de l'Invisibles. Je sens son regard me brûler, comme si elle essayait de sonder mes sentiments. J'espère que ce n'est d'ailleur pas ce qu'elle est en train de faire... Lentement, un sourire se dessine sur ses lèvres écarlates, puis ses joues commencent à frétiller. Soudainement, elle explose d'un rire en apparence chaleureux, mais qui ne laisse en réalité transparaître aucune chaleur. Un rire qui vient me glacer les os, me faisant pour la première fois réellement peur.

- "Parce que vous croyez vraiment avoir le choix ?"

Un grincement retentit, provenant de la mâchoire serrée d'Astrale. Je sens que d'un instant à l'autre, elle éclatera de fureur. Puis sa chaise se renverse et les doigts collés, comme si elle s'apprêtait à invoquer un objet, elle fait face à la belle elfe.

- "Assez !" S'écrit-elle dans un hurlement, entre la déglutition et le rugissement. "Vous ne vous rendez pas compte de ce que nous avons sacrifiés pour venir jusqu'ici ! Si nous sommes là, c'est parce qu'une part de nous avait fois en vous, parce qu'on pensait pouvoir apporter quelque chose à ce monde ridicule. Pourtant, la seule évidence qui me hante à présent, est la certitude que toute votre histoire n'est que mensonges et tromperies !"

Hors d'haleine, mon amie se met à haleter profondément, les épaules raides. Cette fois ci, un éclat d'une intelligence vive traverse les pupilles de notre interlocutrice.

- "Finalement," commence-t-elle, "Je crois bien que je vais pouvoir faire quelque chose de vous..."

J'écarquille les yeux, surprise de ce changement d'avi si soudain. Les éclats d'Astrale avaient-t-ils réellement suffit ? Encore des questions sans réponses.

- "Voilà ce que je vous propose : vous resterez ici, à Tunan Ombrum, et vous vous plierez à nos exigence, jusqu'à vous montrer digne de notre confiance et en échange, nous vous donneront les informations nécessaires. Cela vous convient-il ?"

Lentement, j'acquiesce. Je suis incapable d'évaluer ce que nous pouvons gagner grâce à ce marché, mais c'est de loin notre meilleure - et seule - option.

- "Très bien" apprécie-t-elle, nous gratifiant d'un sourire crispé, dévoilant ses dents blanches. "Je suis ravie que nous ayons pu convenir à une solution." Se levant, elle défroisse du revers de la main sa longue robe blanche.

- "Madame... enfin... Comment doit on vous appeler ?" Demandé-je soudain, me rendant compte que je ne sais absolument rien de cette femme. Pas même son visage.

- "Vous n'avez pas à m'appeler." répond-t-elle sèchement.

Légèrement troublée, je m'apprête à répondre quand je croise le regard d'Astrale. D'un mouvement de la tête, elle m'incite au silence. Ses sourcils sont toujours froncé, mais elle respire de nouveau régulièrement. Heureusement. Je préfère affronter une armée de mammouth qu'une Astrale en colère.

Ruy revient alors dans la pièce, accompagné d'un autre elfe habillé du grand manteau noir que tous les Invisibles semblent porter. De sa capuche rabattue n'apparaissent que quelques mèches de cheveux noires. Sans en être certaine, il me semble reconnaître cette personne comme étant celle venue avec mon cousin lors de notre dernier rendez-vous. Celui à la voix si familière...

- "Où doit-on les conduire ?" Demande Ruy, en me lançant un petit sourire d'encouragement au passage.

Avait-il tout entendu ? Comment pouvez-t-il savoir ? Je suis coupé dans mes réflexions par la réponse de l'elfe :

- "Et bien... menez les dans l'une des nouvelles pièces. Je ferais installer des matelas. Mais avant, j'aimerai que tu passes chercher..." Elle s'interrompt soudainement, avant de nous fixer du coin de l'œil. Son regard s'attarde un instant sur notre cou, avant de revenir se planter dans les yeux de mon cousin. "Vas chercher notre technopathe".

Il acquiesce lentement, presque avec crainte. J'ignore qui est leur technopathe, comme ils disent, mais il semble beaucoup l'impressionner. Ou alors a-t-il tout simplement peur de la belle elfe.

- "Bien. Vous pouvez partir."

Et nous nous faisons entraîner dans le couloir stérile.


Hello hello ! Et voilà le chapitre 4 !!

Donc j'essaie désormais de poster un chapitre tous les week-ends ^^ (minimum)

Qu'en avez vous pensés ? ----->

Que pensez vous qu'il se passera ensuite ?

Bizou <3

Candesia

Kora - Fanfiction Gardiens des cités perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant