Après les cours :
- Non, mademoiselle Montier, je ne changerai pas les équipes.
- Mais Monsieur ! Je ne veux pas travailler avec...
- Vous n'êtes pas la première à me le demander et j'ai chaque fois refusé, alors pour quelle raison j'accepterais pour vous et pas pour les autres ? Me coupe-t-il agacé.
Je souffle excédé à mon tour.
- D'autant plus qu'il est bon en anglais. Ça vous aidera.
Moi aussi je suis bonne !
Est-il en train de dire que je suis nulle ? Pourtant, j'ai toujours eu de bonnes notes et je parle couramment anglais.
Avant de venir voir le prof, je sortais de mon dernier cours de la journée. J'avais eu comptabilité. Bien que j'aime encore assez bien cette matière, j'étais soulagée que la journée soit finie. J'avais vu mon prétendu équipier se diriger vers la sortie de l'université avec ses amis. C'est avec le sourire que je m'étais rendue vers la classe d'anglais. J'étais sûre qu'il râlerait si je réussissais à changer le groupe.
- Monsieur, je peux être utile pour un élève qui est encore moins bon que moi ou Nathan. Je peux...
- Non, Mademoiselle Montier. Je sais parfaitement que vous ferez tout le travail pour eux. Mon but est que mes élèves s'améliorent, vous apprendrez de vos erreurs grâce à Monsieur Gérarson. Me coupe encore une fois le prof.
Bien entendu, en proposant au prof de travailler avec quelqu'un d'autre, j'avais dans l'optique de travailler seule avec les deux dissertations et pondre l'interview, mon camarade n'avait plus qu'à connaître par cœur son texte le jour de l'interview.
Je pars de la classe en claquant la porte, furieuse. Ça ne m'arrive pas très souvent de perdre patience aussi vite, mais je ne veux vraiment pas travailler avec lui.
Ce beau gosse s'intéresse trop à moi. Or je veux être la plus discrète possible. J'ai peur de tomber naïvement dans ses filets et de le regretter par après. Je ne veux pas de copain, je serai et resterai célibataire jusqu'à la fin de mes jours. Les hommes m'ont trop fait souffrir pour que je leur accorde ma confiance. En plus, en voyant les relations compliquées que maman a eues, je suis encore plus dégoûtée. Bien que sa relation avec Henry se passe plutôt bien pour le moment.
- Alors on a essayé de faire changer d'avis le prof ?
Je me retourne vers lui. Il est appuyé nonchalamment sur le mur, à l'entré de l'université tel un bad boy. Il m'a attendu, ce con. Je lui lance mon regard le plus meurtrier que je puisse faire. Sa position décontractée de bad boy change complètement, il est mal à l'aise. Il se redresse.
- Je... je... heu... je te parie qu'il... qu'il... a refusé.
Je suis fière de le faire changer d'attitude aussi facilement, je le décontenance tellement facilement. C'est avec le sourire que je me détourne de lui.
- Aller, Vic... fais-moi un peu confiance et fais ce boulot avec moi.
- C'est la deuxième phrase complète que tu fais. Bravo mon grand.
J'applaudis. Je sais, je me moque de lui, mais c'est la seule option que j'ai pour me débarrasser de ce têtu personnage : le rendre mal à l'aise.
- Ah bah voilà... je ... je ... suis bien meilleur en Angl... anglais que en... qu'en Français.
Je hausse des épaules.
- Raison de plus ... pour ... pour me faire confiance sur ce travail d'équipe.
VOUS LISEZ
Âmes brisées
RomanceVic est brisée par son passé. De nature réservée, elle accorde difficilement sa confiance à une personne. Elle a érigé des murs bien solides pour repousser toutes personnes qui aimeraient la connaître. Seulement, l'arrivée d'un jeune homme dans sa...