Le lendemain, je vais à l'université. J'adore les études que j'ai choisies : le commerce. Je rêve de commencer ce métier le plus vite possible. D'ailleurs, si je pouvais sauter des classes pour avancer plus vite, ça m'arrangerait.
J'ai commencé ces études il y a deux ans et j'entame ma troisième année. Au début, j'avais fait des études de médecine que je n'ai jamais terminées. Je pensais que j'aimais ce métier, apparemment je m'étais trompée. J'avais aussi essayé des études d'infirmière, mais là aussi je n'ai pas continué. Ça ne me correspondait pas.
Quand je suis rentrée dans cette université de commerce, j'avais peur de recroiser mon ancienne amie, mais heureusement elle a fini ses études. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue, j'imagine qu'elle est devenue une bonne femme d'affaires.
Bref !
Les cours sont intéressants, mais certains sont quand même barbants. Parfois, un cours peut-être bien donné et d'autres pas. Je vois la différence quand un professeur est passionné par son métier ou pas. Certains mettent de la vie dans leur cours, se faisant parfois passer pour des cinglés, mais personnellement, j'aime ça.
Je marche dans les couloirs me dirigeant vers mon cours. Comme toujours je suis dans mes pensées, ça m'arrive souvent. Quelqu'un derrière moi me donna un coup d'épaule en me dépassant. J'eus le souffle coupé quand je tombe.
- Fais gaffe, la bizarroïde. Me dit le garçon hilare en continuant son chemin.
Les personnes dans le couloir rient aussi et se moquent de moi.
- Tous des gamins. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Dis-je dans ma barbe en me massant l'épaule.
- Ça va ? Tu veux de l'aide ?
Je lève les yeux vers la fille, elle me tend la main que j'attrape. Elle tire et me relève.
- Merci. Dis-je en époussetant mes vêtements.
- Avec plaisir.
Et elle est partie. Je soupire.
Eh oui ! Je suis la souffre-douleur des élèves de cette école. En même temps, je n'aide pas à améliorer ma réputation. C'est vrai, je reste seule, je ne parle à personne, mais je n'ai jamais rien demandé pour subir tout ça. Je me croirais encore en secondaire, j'ai l'impression qu'ils n'ont pas grandi, ils ne sont pas du tout matures.
Je dois avouer qu'avant c'était moi qui foutais la merde, c'était moi et mon amie (oups mon ancienne amie) qui faisions subir ces humiliations. Mais on n'est plus des adolescents, on est des adultes, enfin moi bien. J'ai 25 ans et je ne vais plus faire n'importe quoi.
C'est vrai, je m'amusais à mettre un pot de peinture dans le casier d'une fille. C'était marrant, on pouvait la voir dans les couloirs avec cette couleur flashy durant toute la journée. On rigolait bien. J'étais une véritable peste avec... avec ... Enfin voilà, bousculer, humilier, se moquer de quelqu'un à l'époque c'était une habitude. J'étais populaire au lycée, presque tout le monde était à mes pieds et j'aimais ce sentiment. J'étais vraiment égoïste.
Je faisais souffrir ces élèves et les copains de ma mère. Mais du jour au lendemain, j'ai changé. Mon ex-meilleure amie a essayé de me soutenir, je sais que je ne lui ai pas facilité la tâche. Donc d'un côté, je comprends qu'elle en ait eu marre, mais d'un autre, elle était ma meilleure amie, elle ne pouvait pas me laisser tomber.
Aujourd'hui, je paye les conséquences de ce que j'avais fait dans ma jeunesse et je subis sans rien dire les moqueries. Franchement, je trouve que je m'en sors plutôt bien, car j'ai déjà fait pire comme dit précédemment.
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Âmes brisées
RomanceVic est brisée par son passé. De nature réservée, elle accorde difficilement sa confiance à une personne. Elle a érigé des murs bien solides pour repousser toutes personnes qui aimeraient la connaître. Seulement, l'arrivée d'un jeune homme dans sa...