Combattre pour vivre

Chapitre 13

Quand j'entrais dans ma cellule la première chose que je fis est de me diriger vers Juliette. Elle était pâle et faible, on lui donnait régulièrement de l'eau mais elle refusa de manger quoi que se soit. Raphaël s'occupa d'elle pendant toute la nuit même si j'avais insisté plusieurs fois de prendre le relai car lui avait un combat le lendemain. Le peu où je réussissais à dormir je me réveillais à chaque fois à cause de cauchemard. Je me redressais brusquement, en sueur. Juliette s'était endormie dans les bras de Raphaël qui somnolait. Un mouvement à côté de moi me fis sursauter. Je me sentais stupide quand je vis que ce n'était que Timothé. Apparemment je l'ai réveillé puisqu'il se redressa.
- Tout va bien ? Me demanda-t-il d'une voix ensoleillée.
- Oui.
Il attendit quelques minutes avant de me reparler.
- Alors dans quelle catégorie il t'a mise ?
- Dans les combats intermédiaires.
- Ne t'inquiètes pas il ne te mettras pas contre quelqu'un que tu ne peux pas battre. C'est sa stratégie pour gagner plus d'argent.
- Ça fait combien de temps que tu es là ?
- Ça va faire quatre ans.
- Comment t'as fait pour tenir le coup aussi longtemps ?
- J'en sais rien, je n'arrête pas de me dire qu'un jour on viendra nous chercher.
- Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
- Mon père travaille au FBI et ma mère est dans la police. Je les connais ils n'abandonneront pas leurs recherches. Ils nous retrouveront.
- C'est bizarre mes parents travaillent à la CIA et juste avant qu'on m'enlève on ma dit que c'était parce qu'on avait des comptes à leurs rendre.
- Tu... tu es sûre qu'ils t'ont dit ça ?
- Oui pourquoi ?
- C'est exactement ce qui s'est passé avec Juliette et Raphaël. Leurs parents travaillent aussi dans la police.
Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que tout ça n'était pas une coïncidence. Notre patron a certainement eu des problèmes avec chacun de nos parents et pour se venger il nous aurait enlevé.
- Alors c'est obligé qu'ils nous retrouvent, dis-je.
- Oui mais quand ?
Je n'eu pas le temps de lui répondre car Raphaël nous appela paniqué. Nous n'avions pas besoin de lui demander pourquoi car c'était une évidence. Juliette avait cessé de respirer.