ᴅɪx-ɴᴇᴜf - ʟᴀ ʟᴜᴍɪᴇ̀ʀᴇ ᴀᴜ ʙᴏᴜᴛ ᴅᴜ ᴛᴜɴɴᴇʟ

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Je me sens bizarre

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Je me sens bizarre. J'ai l'impression d'être dans un rêve, tout est sombre autour de moi. Mais en me tournant je vois un tunnel avec une lueur au fond de celui-ci. Je veux m'en approcher, mais tout d'un coup, j'entends une voix. Alors, je me retourne vers cette dernière qui se trouve à l'opposé du tunnel. C'est Mathieu, qui me supplie de rester.

Mathieu : J'ai besoin de toi....Je t'aime....Ne me laisse pas. me supplie-t-il.  

Ce sont les seuls mots que j'arrive à entendre distinctement.

- Mais regarde elle est belle la lumière ! je lui réponds.

Mathieu : Mais si tu rejoins la lumière, tu m'abandonneras.

- Tu es sûr de ça ?

Mathieu : Oui je suis sûr, tu dois te battre, tu dois pas laisser ton géniteur gagner la bataille ! s'écrit-il alors que je m'éloigne vers la lumière.

- Je sais pas trop, je suis fatiguée de tout ça...

Mathieu : Mais je suis là, je t'aiderai à te battre contre lui si tu m'en parles quand tu te réveillera, ta maman serai fière que tu te battes pour vous deux !

Je me tourne vers le tunnel, ma mère se tient vers la lumière. Elle me regarde le sourire aux lèvres et une larme qui coule sur sa joue. Elle voit Mathieu, hoche la tête et dit :

Chantal : Prends soin d'elle pour moi, je suis fière de vous. 

- Maman...les larmes se multiplient, je n'arrive plus à les contrôler. Je t'aime, tu me manques. je craque. 

Chantal : Je veillerai toujours sur toi ma fille, ne t'inquiètes pas, profite de ta vie, ne le laisse pas gagner... et elle s'éloigne vers la lumière. 

Je m'approche peu à peu de Mathieu et m'éloigne progressivement du tunnel. Il attrape mes mains et me serre fort dans ses bras. J'ouvre petit à petit les yeux et je vois ce qui ressemble à une chambre d'hôpital. Je baisse les yeux et vois Mathieu, appuyé sur moi en train de pleurer. Instinctivement, je serre sa main qui est dans la mienne et il lève la tête.

Mathieu : Juju ? me dit-il d'une voix choquée

- Mat' je lui réponds avec un sourire rassurant. 

Il me serra dans les bras en pleurant toutes les larmes de son corps. Je me mis à caresser ses cheveux pour l'apaiser. Il m'embrassa tendrement et appela Jasmine qui apparemment était allée chercher à manger.

- Qu'est-ce que je fais là ? demandais-je, un peu sonnée.

Mathieu : Je t'ai retrouvé en sang dans ton appartement qui était détruit.

Un goût de bile me monte à la gorge. L'évènement me revient à l'esprit dans les moindres détails. Les larmes coulent sans que je puisse les retenir. Comment tout ça à pu se produire sans que je ne puisse rien faire ?

Mathieu : J'ai eu si peur putain. Plus jamais je te laisse seule.

Jasmine : Voilà ! ça m'apprendra à partir et de te laisser aussi...

- Non mais personne n'aurait pu prévoir que ça allait arriver... C'est mon géniteur qui m'a agressé. j'interviens.

Mathieu : Il était pas censé être mort lui ? me demanda t-il, tout aussi étonné que Jasmine.

- Oui, mais apparemment il a payé des membres de mon entourage pour simuler sa mort pour faire du mal à ma mère vu qu'il la cherchait. Je crois que j'ai jamais été aussi heureuse qu'elle ne soit plus de ce monde. Elle est à l'abris là où elle est.

Au moment où j'ai fini ma phrase, un médecin entra dans ma chambre avec un policier.

Médecin : Nous sommes ravis madame que vous soyez réveillée. Comment vous sentez-vous mise à part vos fractures et hématomes ? me demanda t-il.

- Mise à part ça, je vais bien, je me rappelle de tout ce qui s'est passé.

Médecin : Dans ce cas, je vais vous laisser avec cet officier de police qui va vous poser quelques questions et je viendrai vous faire des examens plus tard.

- D'accord merci beaucoup docteur.

Je passe une dizaine de minutes à raconter toute l'histoire. Je vois le visage de Mathieu et Jasmine se décomposer au fil de mon récit. Après avoir fini de parler, le policier leva les yeux vers moi et me dit :

Policier : Auriez-vous une idée d'où pourrait être votre père ?

Le mot "père" me crispa aussitôt.

Juliette : Je... non je m'en sais rien... Ah oui ! Il cherchait ma mère décédée, il est peut être au cimetière de Montmartre.

Policier : D'accord, je vais envoyer une patrouille, merci pour vos réponses. Restez disponible au cas où l'on aurait besoin de vous. Bon rétablissement. dit-il en sortant de la pièce.

Je ressens un vide en moi, pourquoi veut-il nous faire du mal ? Il nous en as déjà pas assez fait durant la moitié de ma vie ? Je suis tellement perdue...

Après une dizaine de minutes à parler avec Mathieu et Jasmine, un infirmier est venu me chercher pour faire des IRM ou des trucs dans le style. Ils voulaient voir si j'avais pas de séquelles, à cause de mes nombreux traumas crâniens. Une heure plus tard, ils m'ont ramenés dans la chambre et le médecin s'adressa à nous.

Médecin : Alors, vous pourrez sortir demain. Par contre, vous devez avoir quelqu'un qui vous aide, car vous allez être en fauteuil roulant comme le l'ai expliqué à Monsieur hier. Vous reviendrez ensuite dans trois semaines, pour faire un check-up, d'accord ?

- Entendu, merci beaucoup.

Médecin : Ce n'est que mon travail, madame. il sourit et s'éclipsa.

-

Le lendemain, Mathieu est venu me récupérer à l'hôpital, puis m'a amené chez moi où Jasmine nous attendait en préparant le repas. On mangea sur la table basse étant donné que je ne pouvais pas me mettre sur les chaises hautes dans la cuisine. On a passé une soirée super, malgré mes blessures qui ont réussi à me faire oublier le temps d'un instant. Maman, j'espère que tu es fière de moi, de me battre pour nous et de ne pas avoir abandonner pour te rejoindre.

𝐏𝐋𝐊 ꧂ 𝐓𝐨𝐮𝐭 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐫, en pause Où les histoires vivent. Découvrez maintenant