Chapitre 12 : Quel amour ?

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Orias et moi étions sur le chemin pour rentrer chez nous, discutant d'un peu de tout et de rien, que ce soit sur le travail, les loisirs ou même l'avenir. Après tout, je souhaitais toujours vouloir le connaître un peu plus que ce que je voyais en apparence. Je ne voulais pas le forcer à me raconter son passé si ce n'était pas de sa volonté. Et pour briser le silence pesant et le mutisme dans lequel s'était plongé mon petit-ami, j'avais décidé de lancer la discussion sur plein de sujets différents. Et c'était un plan qui avait plutôt bien fonctionné.

Enfin, jusqu'aux questions concernant l'avenir...

« Que t'imagines-tu faire plus tard Soliès ? Tu ne vas pas travailler toute ta vie ? Si ?, me demanda Orias.

- Euh... et bien je suppose que je m'achèterai un chien, j'aime les chiens, enfin des canos comme vous les nommez, réfléchissais-je sérieusement.

- Quelle race préfères-tu ?

- Plutôt mignon ? Petit, un peu foufou, voire drôle, j'aime bien », avouai-je en hochant la tête comme pour affirmer mes propos.

« Les teckels, les cockers, les cavaliers king charles, mes races de chiens préférées ! »

J'approuve totalement tes choix, j'aime ces races, mais j'ignore si elles existent dans ce monde.

« ¯\_()_/¯ »

Tu me fatigues....

« Je sais héhé »

« Mais Soliès, c'est tout ?, interrompit Orias.

- De quoi c'est tout ?, interrogeai-je curieusement.

- Tu n'imagines rien d'autre ?, demanda Orias en regardant le sol d'un coup.

- Imaginer quoi ? Si déjà, j'ai un travail, que j'ai de l'argent pour vivre assez bien et que j'ai un chien, je suis déjà assez heureux », déclarai-je sans savoir où le cynérien voulait en venir.

« (Д) ... Désespérant »

« Soliès, tu n'imagines pas une... famille ?, insista Orias, cette fois-ci en relevant la tête et en me regardant.

- OH... si, mais ma famille est restée dans mon monde originel », répondis-je.

Orias cligna des yeux, visiblement confus par ma réponse, avant de comprendre.

« () »

« Mais Soliès... je te parlais de fonder une famille..., expliqua maladroitement le jeune homme.

- Oh..., fis-je d'un air surpris, Je n'y avais jamais vraiment réfléchi auparavant »

J'avais surtout passé une majeure partie de mon temps à travailler et à rendre des comptes à l'auteur, donc non, je n'avais absolument pas pensé à ce genre de choses futiles, surtout à mon âge.

« Vraiment ?, s'obstinait mon petit-ami.

- Oui. Pourquoi y aurais-je prêté attention avant ? Je m'en moquais. Même l'au- euh une amie se moque de sa propre vie, préférant se concentrer sur la mienne que sur la sienne alors bon », répliquai-je en haussant les épaules.

« Cela en vaut la peine »

Oh je t'en prie, n'insiste pas.

Je secouai la tête, comme pour chasser ces pensées de mon crâne, tout en continuant à marcher. Cependant, je sentis brusquement une légère pression sur ma main tandis que l'homme à côté de moi s'était arrêté. Je relevai ma ligne de mire pour regarder le visage d'Orias, simplement pour voir que son regard était dirigé ailleurs. Je jetai un œil sur ce que regardait attentivement le cynérien. Je fronçai les sourcils, un air également confus affiché sur mon profil.

Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant