Chapitre Orias : N'est-ce pas le plus beau jour de ma vie ?

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16h56. 16h57. 16h58. 16h59. 17h00.

Enfin !

Je me levai de mon siège, ravi d'être enfin libre de pouvoir rentrer chez moi après une journée de travail.

« Bonne soirée Méaline, toi aussi Narel », leur souhaitai-je à tous les deux en quittant la pièce.

J'eus à peine posé un pied en-dehors de l'endroit qu'un Narel fila ventre à terre devant moi, à toute vitesse, tel un boulet de canon.

« Depuis qu'il a retrouvé son frère, il quitte le bâtiment à une vitesse folle, rit la jeune cynérienne aux cheveux violets qui m'avait rejoint, bonne soirée à toi aussi Orias ! Et à dans deux jours ! »

Elle me fit un signe d'aurevoir, avant de disparaître au lointain dans le parking.

Je me contentai de secouer la tête, amusé par la situation. Je me dirigeai vers ma voiture et rentrai chez moi.

Une fois arrivé devant ma porte, après avoir garé le véhicule, je l'ouvris et... un truc blanc, doux et moelleux comme un coussin, m'atterrit en pleine face.

« Oups !! Pardon Orias !! C'est Soliès qui m'a lancée !! ( ゚Д゚) »

Le nuage se décolla rapidement de mon visage avant de partir, tel un missile, dans la cuisine.

Je levai alors les yeux pour apercevoir mon fiancé à moitié caché derrière un coin de mur, me regardant d'un air presque méfiant.

Je clignai des yeux, confus.

« Je... peux savoir pourquoi j'ai un accueil aussi chaleureux ?, m'enquis-je, curieux, tout en enlevant mes chaussures et en mettant mon manteau sur le porte-manteau.

- Gmrrmrmrmrm, marmonna tellement Soliès que je ne compris un traître mot.

- Pardon ? Désolé Soliès, je suis un peu dur d'oreille, plaisantai-je en me rapprochant de lui, posant négligemment mon sac sur le meuble d'entrée.

- J'ai dit... Tu es rentré plus tard que prévu..., marmotta-t-il.

- Oui, Méaline m'a demandé de l'aide sur sa partie, expliquai-je doucement en croisant les bras, pourquoi ? Je te manque tant ? »

À ces mots, mon compagnon fit une moue boudeuse, se détournant de moi. Je poussai alors un long soupir de lassitude, sachant que la grossesse le rendait extrêmement sensible.

« Que me vaut un époux aussi boudeur ?, demandai-je avec humour en venant saisir la taille de mon partenaire, le prenant dans mes bras.

- Nous ne sommes pas encore mariés..., ronchonna Soliès en gonflant ses joues comme un enfant.

- En effet... Mais bientôt, à quelques jours près, remarquai-je, alors Soliès ?

- Hmm... Je... Oui, tu m'as manqué... Les journées sont longues à ne rien faire..., m'avoua-t-il d'une petite voix, embarrassé.

- Je vois, souris-je avant de venir déposer un baiser rapide et chaste sur sa joue, veux-tu manger quelque chose de particulier ? »

Sa tête se tourna vers moi et ses yeux scintillèrent à la mention de nourriture. Soliès était un grand gourmand, encore plus depuis le début de sa grossesse, ce qui avait eu pour effet de lui faire gagner quelques tours de taille.

Pour ma part, cela ne me gênait pas. Quelle que soit son apparence, je l'aimerai quand même. Néanmoins, le problème résidait dans le fait qu'il se dénigrait très souvent en voyant son poids augmenter au fur et à mesure.

Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant