Chapitre Solène : N'y a-t-il rien que je puisse faire pour toi ?

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« Où étais-tu hier soir Solène ? », me demanda mon frère bien-aimé, mais un poil trop collant et protecteur.

Je levai les yeux au ciel.

« Parti pour la lune, qu'en dis-tu ?, enchéris-je de mauvaise foi.

- Solène..., grogna-t-il de manière menaçante.

- Tolis, voyons, je n'ai pas à te donner mon emploi du temps entier !, m'écriai-je brusquement.

- Je m'inquiète seulement pour mon frère cadet, renchérit mon frère en se rapprochant de moi, tu disparais tous les soirs et tu reviens tard dans la nuit. Alors... soit tu prépares quelque chose, soit tu as un amant caché. Lequel des deux ?

- En quoi cela te concerne ?, repris-je, blessé par ses mots, Et ce n'est ni l'un ni l'autre ! Ne puis-je pas prendre un peu de plaisir sur mon temps ?? Dois-je toujours te dire où je vais ? Ce que je fais ? Je suis adulte, je fais ce que je veux de ma vie. Et si cela ne te plait pas, très bien. Je partirai vivre ailleurs ! »

Je le contournai alors et m'enfuyais à l'étage lorsque mon ainé m'attrapa par le bras.

« Solène ! Attends ! Je suis désolé. C'est juste que je m'inquiète vraiment pour toi, s'excusa sincèrement celui-ci.

- C'est bon, répliquai-je, toute colère retombée, je comprends. Mais, je veux que tu aies confiance en moi Tolis. Si je vais mal ou qu'il y a un problème, promis, je te le dirai. Pour l'instant, je suis entre de bonnes mains ».

Un certain silence de quelques secondes prit place, mon frère me jaugeant, tentant de dénicher un mensonge dans mes yeux. Finalement, il soupira et me lâcha le bras.

« Très bien Solène. Fais comme tu veux...

- Merci Tolis », le remerciai-je sincèrement tout en sachant pertinemment qu'il enquêterait de son côté.

Je montai les escaliers, préparai mes affaires pour le travail, tout en me remémorant que ce soir, je serai présenté comme le fiancé d'Alfen à sa famille.

Je soupirai, ignorant comment annoncer la nouvelle à mon frère. En fait, le dîner avec sa famille avait été reporté à cause d'autres problèmes familiaux. Cela nous avait laissé le temps de nous rapprocher. En un mois, nous nous connaissions tellement bien qu'Alfen m'avait proposé de sortir avec lui. Je rougis rien qu'en me rappelant son air embarrassé lorsqu'il me l'avait proposé. Nous étions ainsi bien loin d'être fiancés mais il était mon petit-ami. Depuis... j'ignorais complètement comment l'avouer à mon frère Tolis, se doutant de plus en plus de quelque chose. Il fallait que je le lui dise mais... le côté surprotecteur de mon frère pouvait être insupportable. Ma était déjà au courant et elle m'avait félicité. Mais j'avais peur de la réaction de mon aîné, tout ce que je souhaitais, c'était qu'il accepte ma relation avec Alfen et qu'il m'encourage. Cependant, je savais que mon frère aurait peur de ce qu'il m'arriverait, ce qui renforçait mon appréhension.

Je secouai la tête, chassant toutes ces pensées qui avaient envahi mon esprit.

« Solène !, m'appela le concerné, un appel pour toi, tu devrais venir »

Je fronçai les sourcils, me demandant de qui il pourrait s'agir.

Je pris mon sac, prêt, et descendis à nouveau les escaliers, arrachant le téléphone des mains de mon frère.

« Meilo ?

- Meilo Monsieur Solène Delis, mon nom est Cloem Dern, je suis assistant médecin mais aussi psychiatre. Je suis en compagnie de Mademoiselle Aléis Livm, et je souhaiterais vous poser quelques questions concernant votre pali, Monsieur Polters Larrys. Puis-je ?, se présenta la voix à toute vitesse.

Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant