Fiction OrelxGringe - Qu'est-ce que tu caches ?

Partie 17 - Le matin.

« Mm... Guillaume...? »

Il se retourna le lendemain matin en entendant le plus jeune l'appeler en entrant dans le salon. Il sentit un sourire s'inscrire sur ses lèvres immédiatement à sa vue, attendri par ce dernier, Aurélien étant en train de se frotter les yeux d'un air encore fatigué et il se leva du canapé pour venir le rejoindre.

« Eh, Aurél... Comment tu te sens ? Tu as bien dormi ? »

Aurélien hocha la tête avant d'enlever ses mains de devant ses yeux et quand il se rendit compte qu'il était à présent à côté de lui il le vit lui lancer un petit regard inquiet.

« Ça va ? lui demanda-t-il en voyant ce dernier et quand Aurélien hocha la tête de nouveau, il le prit par la main doucement pour l'entraîner jusqu'au canapé. Viens-là, tu dois être affamé. Thé, biscottes, confiture ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir pour ton petit-déjeuner ? Dis-moi tout ce qui te passe par la tête et je te l'amène.

— Euh... Oui...? balbutia le plus jeune et il sourit en le voyant lui lancer un petit regard hésitant.

— Thé, biscottes, confiture ? C'est ton dernier mot ?

— O-Oui... Ça me parait bien...

— Adjugé. Je reviens tout de suite alors. Mets-toi à l'aise en attendant. » dit-il en tournant les talons, un grand sourire sur les lèvres.

Dans son dos, Aurélien ne répondit rien et il exhala un petit rire en se doutant qu'il devait encore être dans les vapes et être encore bien trop fatigué pour réfléchir correctement à toutes ses questions. Il était adorable.

***

« Ton père ? dit-il quand Aurélien lui parla de ce dernier dix minutes plus tard alors qu'ils étaient en train de petit-déjeuner sur le canapé. Oui, il est au courant que tu as dormi ici. Je l'ai appelé hier mais comme il n'a pas répondu je lui ai laissé un message vocal pour le prévenir. Et il m'a rappelé ce matin quand il a écouté mon message.

— Et... Et qu'est-ce qu'il a dit ? demanda Aurélien en bredouillant et il rit doucement à sa question.

— Qu'est-ce que tu veux qu'il dise, Aurél ? Il m'a demandé si t'étais bien chez moi et quand je lui ai dit que oui, tu l'étais, et que tu étais en train de dormir dans ma chambre il m'a dit de te dire qu'il t'attendait à la maison dans ce cas.

— Et c'est... c'est tout ? Il ne s'est pas... inquiété...? lui demanda Aurélien en se mordant la lèvre d'un air nerveux et il attrapa sa main doucement de la sienne.

— Non, vu que je l'avais prévenu, Aurél. Je lui ai expliqué la situation, que tu étais bien trop fatigué pour rentrer hier soir. Il m'a remercié et il a raccroché, c'est tout. Tu vois, ce n'était pas si grave que ça que tu ne rentres pas hier soir et que tu restes dormir ici. »

Il vit Aurélien se mordre fébrilement la lèvre inférieure, lui lançant un petit regard inquiet, et il caressa le dos de sa main de son pouce en le voyant faire cela :

« Par contre, Aurél... Il n'avait pas l'air au courant que c'était une fête hier soir. Tu ne lui as pas dit où tu allais ?

— Je... N-Non... Ça m'est complètement sorti de la tête, bredouilla le plus jeune en écarquillant les yeux et il sourit doucement.

— D'accord... Mais pense à lui dire la prochaine fois, hein, si tu veux pas qu'il s'inquiète. Je pense que ça l'a rassuré de m'avoir au téléphone déjà. Tu l'avais prévenu que tu sortais quand même, non ? T'as pas attendu qu'il s'endorme pour faire le mur et venir ? dit-il en riant avant de se figer quand le plus jeune resta silencieux à ses côtés. Aurél ?

— Non, non... Il... Il savait que j'avais quelque chose de prévu... Je... lui avais dit que j'allais chez un ami... Juste... pas que c'était une fête. Il était au courant, ne t'inquiète pas. Je n'ai pas... fait le mur comme tu dis... »

Il lui jeta un regard sceptique en le voyant buter sur ses mots avant d'exhaler un petit rire :

« Tu me rassures là. J'ai cru un instant que tu lui avais menti pour venir ici. Tu m'as fait peur.

— N-Non, ne t'en fais pas. Je ne lui ai pas menti.

— D'accord. Ça m'étonnait aussi de toi. On finit de petit-déjeuner dans ce cas ? »

Aurélien hocha la tête en lui jetant un petit regard hésitant et quand il lui sourit, le plus jeune lui offrit un petit sourire timide à son tour. Et ça, c'était le plus beau des cadeaux pour lui.