Fiction OrelxGringe - Qu'est-ce que tu caches ?

Partie 18 - Les marques.

« Aurél, au fait... »

Il s'immobilisa quand en rentrant dans la salle de bain une demie-heure plus tard une serviette à la main il tomba nez-à-nez avec le plus jeune torse nu. Celui-ci sursauta en le voyant entrer brusquement dans la pièce où il se trouvait et il resta un moment bouche-bée, ne s'attendant pas à ce qu'il ait déjà commencé à se déshabiller. Il lui avait proposé de prendre une douche avant de le ramener chez lui, voyant qu'il était encore retourné de ce qu'il s'était passé la veille et se disant qu'il ne devait pas se sentir en sécurité à rentrer seul chez lui bien qu'il fasse à présent jour, quand il s'était rappelé qu'il ne lui avait pas passé de serviette pour se sécher après s'être lavé et était allé en chercher une dans le placard de la chambre de ses parents pour la lui apporter en le laissant seul dans la salle de bain. Ça n'avait même pas pris deux minutes au total alors il n'avait pas pris la peine de toquer en entrant dans la salle de bain, ne pensant pas qu'il aurait déjà commencé à se déshabiller.

« Dé-Désolé... bégaya-t-il en voyant le plus jeune reculer brusquement, son dos entrant violemment en contact avec le lavabo derrière lui. Je pensais pas... que tu te serais déjà... balbutia-t-il avant de se rappeler tout à coup ce qu'il lui avait semblé apercevoir sur son dos. Aurél, retourne-toi.

— Qu-Quoi...? bégaya à son tour Aurélien en écarquillant les yeux à sa demande et il posa la serviette sur le lavabo à ses côtés en se rapprochant de lui.

— Retourne-toi, dit-il de nouveau et Aurélien sembla cette fois complètement terrorisé.

— N-Non... Guillaume...! »

Le plus jeune cria son prénom lorsqu'il l'attrapa brusquement par le bras pour le forcer à se retourner et il écarquilla les yeux d'effroi en voyant de grandes marques rouges sur son dos lorsque le plus jeune lui présenta son dos bien malgré lui.

« C'est quoi ça ?! s'exclama-t-il en resserrant ses doigts plus fortement encore sur le bras d'Aurélien sans s'en rendre compte et il sentit ce dernier se débattre, essayant de se dégager de son emprise. Aurél, arrête un peu de-

— Lâche-moi, Guillaume !! s'écria alors ce dernier en le coupant dans sa lancée et il le sentit le repousser avec force. Ne me touche pas !! »

Aurélien le gifla soudainement et il le lâcha à ça, autant sous le coup de la surprise que sous celui de la douleur. Il resta un long moment complètement paralysé sur place, la tête tournée sur le côté et les yeux dans le vide, avant de remonter une main à sa joue endolorie. Qu'est-ce qu'il venait de se passer là ? Est-ce qu'Aurélien l'avait... giflé ? Il tourna alors la tête vers ce dernier en l'entendant pousser un petit sanglot et il écarquilla les yeux en le voyant reculer tout en entourant son ventre de ses bras et c'est à ce moment-là qu'il comprit ce qui avait dû se passer dans la tête d'Aurélien en le voyant se jeter ainsi sur lui.

« Oh mon dieu... Aurél, excuse-moi... Je te demande pardon, dit-il précipitamment en s'approchant de lui et il s'immobilisa en le voyant reculer à son approche, les yeux dans le vide et des larmes coulant silencieusement de ces derniers. Je n'ai pas voulu... Je ne voulais pas te faire de mal... Je n'allais pas t'agresser... Tu dois me croire... J'ai simplement... eu peur... Tu comprends ? J'ai paniqué... Je ne voulais pas te faire peur à toi aussi... »

Aurélien ne répondit rien, semblant toujours sous le choc de ce qu'il venait de se passer, et il tomba à genoux à ses pieds, les larmes aux yeux, quand il le vit desserrer ses bras autour de son ventre et ceux-ci tomber lentement le long de son corps.

« Pardon, Aurél, pardon... Pardonne-moi, je t'en supplie, l'implora-t-il alors qu'il se mettait à pleurer sans plus réussir à s'en empêcher et il entoura les jambes du plus jeune de ses bras, posant sa tête contre ses cuisses. Excuse-moi, je n'ai pas voulu te faire peur. Je ne te ferai jamais rien... Il faut que tu me croies... Il faut que tu me croies... »

Aurélien resta silencieux et il se mit à sangloter violemment contre lui, les yeux fermés et sa tête contre ses cuisses par-dessus son pantalon. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Mais qu'est-ce qu'il avait fait ?