Fiction OrelxGringe - Qu'est-ce que tu caches ?

Partie 21 - La bagarre.

« Arrête, Guillaume, bordel !!

— Mais t'as entendu ce qu'il a dit ?! T'as entendu ce qu'il a dit ?!

— Oui, j'ai entendu mais arrête maintenant !! »

Il lâcha Julien brutalement en se rendant soudain compte de qu'il était en train de faire et en entendant ses amis lui crier de s'arrêter. Il était en train de le détruire. Il avait croisé celui-ci dans la cour de récréation alors qu'il était posé avec ses amis en train de discuter et lorsque Julien avait eu l'audace de le regarder il s'était levé pour aller lui parler, n'y tenant plus. Enfin parler... Ça, c'était son but premier. Mais dès qu'il s'était retrouvé près de l'autre garçon il lui avait balancé son poing dans la figure quand il lui avait demandé ce qu'il lui voulait et il lui avait crié tout ce qu'il avait sur le cœur par rapport à ce qu'il avait osé faire à Aurélien tandis que ses amis le retenaient tant bien que mal de le frapper à nouveau. Quand Julien avait osé dire cette chose immonde. Ça va, je lui ai demandé qu'une fois de me sucer aussi. Alors il avait pété complètement les plombs et il s'était élancé sur l'autre garçon pour lui mettre son poing dans la figure de nouveau puis avait continué de le frapper. Étonnement, aucun des amis de Julien ne s'étaient interposés et en relevant le visage, il vit à quel point ceux-ci semblaient terrifiés. Il n'était pas violent d'habitude, ça non, mais là ils venaient de réveiller la bête qui sommeillait en lui. Il reprit péniblement sa respiration, complètement essoufflé par son excès de colère,  les yeux rivés sur Julien au sol et observant ses amis se ruer à présent sur lui pour l'aider à se relever, et c'est là qu'il entendit une petite voix l'appeler dans son dos :

« Guillaume...? »

Il se figea en reconnaissant la voix d'Aurélien et se retourna lentement, les yeux écarquillés. Qu'est-ce qu'il avait pu bien voir de ce qu'il venait de se passer ? Aurélien lui lança un petit regard confus avant qu'il ne le voit tourner légèrement le visage jusqu'à apercevoir Julien derrière lui, soutenu par ses amis et le visage en sang. Sans surprise, il le vit alors écarquiller les yeux d'effroi en apercevant l'état de l'autre garçon et il s'avança vers le plus jeune sur des jambes un peu flageolantes sous le coup de la baisse d'adrénaline.

« Au-Aurél...

— Qu'est-ce que tu lui as fait ? dit le plus jeune en lui lançant un regard paniqué avant qu'il ne le voit remonter une main à sa bouche comme pour s'empêcher de crier. Qu'est-ce que tu as fait ?

— Il... Il n'a eu que ce qu'il mérite... C'est tout... Pour tout ce qu'il t'a fait subir...

— N-Non... Tu n'as pas le droit... Ce n'est pas à toi de t'en charger... balbutia Aurélien d'un air paniqué avant de lui lancer un regard terrifié. C'est grave ce que tu as fait, Guillaume. Des gens sont expulsés pour moins que ça...

— Grave ? Grave, c'est bien ça que tu as dit ? Et eux, ce qu'ils t'ont fait ce n'est pas grave ? Les marques sur ton dos, Aurél ! Ce n'est pas grave ?! Celles sur tes poignets ?!

— Gui... Guillaume, arrête...

— Le fait qu'ils aient voulu te noyer ?! Qu'ils t'aient harcelés non-stop depuis des semaines...?! Et les coups de ceinture aussi, c'est pas grave ?!

— Mais de quoi il parle ? entendit-il Victor dire dans son dos et il choisit de l'ignorer.

— Tout ce qu'ils t'ont fait subir, Aurél, merde ! Leurs attouchements et leurs menaces ! Tout ce qu'ils t'ont fait que je n'ai pas pu empêcher !

— Arrête je t'ai dis !! »

Il sortit de sa transe en entendant le plus jeune lui crier cela et il écarquilla les yeux, s'apercevant alors qu'il pleurait.

« Tu ne peux pas... en parler comme ça... Tu n'as pas le droit... » lui dit Aurélien à travers ses larmes et il le vit alors tourner les talons pour s'en aller avant de s'arrêter, semblant réfléchir.

Le plus jeune se retourna alors vers lui et le dévisagea un instant avant de prendre sa main dans la sienne avant de tourner les talons à nouveau. Il se laissa entraîner sans dire un seul mot vers le bâtiment situé devant eux et se contenta de regarder les cheveux d'Aurélien flotter par-dessus ses épaules comme une auréole. Est-ce qu'il lui en voulait ?