Chapitre 14

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Les journaux consultés par la noblesse étaient de simples listes d'informations, tandis que ceux lus par les roturiers contenaient toutes sortes de rumeurs. Plus de la moitié des journaux étaient remplis de fausses rumeurs, mais il y avait parfois des rumeurs qui finissaient par être vraies, donc il n'y aurait aucune perte si elle mettait la main sur l'une d'entre elles. De toute façon, puisqu'elle connaissait l'avenir, elle ne se laisserait pas influencer par les rumeurs.


"Jessie, va me chercher un journal. Dis-lui de te le vendre, car je paierai les retours du mois entier. Et chaque fois que le journal sort, assure-toi d'aller l'acheter."


"Oui ? Oh, oui, Mademoiselle."


Après avoir entendu qu'Aria achèterait ce morceau de papier ressemblant à une ordure, tous les assistants qui la suivaient commencèrent à penser négativement d'elle : " Elle achèterait un journal aussi sale et puant." Ils commencèrent à penser que son humble naissance ne pouvait être changée.


Qu'ils aient pensé ainsi ou non, Aria s'en fichait. Elle commença à lire lentement le journal acheté. Comme le magasin général n'était pas très loin de la boutique, elle ne pouvait pas tout lire en détail, mais elle put confirmer à peu près un gros incident.


[Où sont toutes les personnes disparues ?]


Dès qu'elle vit le titre en grandes lettres cursives, elle comprit instantanément ce qu'il se passait.


Il y avait des rumeurs de trafic humain dans l'empire, où l'esclavage était interdit. Des choses terribles s'étaient produites dans les endroits cachés des casinos de luxe. Devenir un esclavagiste au sein de l'empire était une chose tellement stupide et idiote à faire.


Dans le sous-sol d'un casino souterrain de la ville, des personnes kidnappées étaient enfermées derrière des barreaux, incapables de s'échapper après avoir été droguées. Les femmes étaient vendues comme esclaves sexuelles, tandis que les hommes étaient vendus dans des pays étrangers pour y travailler jusqu'à leur mort.


Si elle s'en souvenait si bien, c'était parce que le prince héritier avait découvert les criminels et qu'ils avaient fait des annonces publiques massives à ce sujet pendant un certain temps.


"L'affaire que le prince héritier a découvert..."


Elle regarda le journal et essaya de trouver un lien, mais rien ne lui vint à l'esprit. D'abord, elle était jeune, donc elle ne s'y intéressait pas. À l'époque, elle avait pensé que les gens étaient juste bruyants.


Les choses étaient comme ça. Peu importe ce qu'elle savait sur l'avenir, il lui serait impossible de se lier d'amitié avec le prince héritier. Dans le passé, même si elle avait charmé de nombreux hommes de l'empire avec sa beauté fascinante, elle n'avait même pas été capable de voir l'ombre du prince héritier. Pour commencer, il vivait dans un monde différent du sien, elle n'avait donc aucune chance de le rencontrer.


Il lui suffisait de s'être liée d'amitié avec Sarah, qui allait devenir la marquise, pour s'assurer un avenir sûr. Sans parler d'Oscar, qu'elle était sur le point de rencontrer. L'occasion pourrait se présenter dans le futur, mais ce n'était pas le moment.


Avec ce petit corps jeune, elle ne pouvait rien faire. Si elle traînait dans le casino, la sécurité pourrait sortir pour l'interroger, alors Aria effaça de sa tête l'affaire de l'esclavage du casino.


"Mademoiselle, nous sommes arrivés."


Après avoir savouré les souvenirs de son passé en regardant le journal, elle remarqua que la calèche était déjà arrivée au magasin général et s'était arrêtée d'avancer. À part l'affaire des esclaves, il n'y avait pas grand-chose dans les informations qui l'aidaient, alors elle posa le journal et se dirigea vers le magasin général.

The Villainess Turns The Hourglass (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant