Troubles Familiaux - TODODEKU

Chapitre 17 - Départ

Note : on entre dans les derniers chapitres et je voulais vous prévenir qu'il y aura de la dépression à partir de ce chapitre

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Shoto a été convoqué plusieurs fois par monsieur Aizawa, il doit sûrement lui faire rattraper les cours. Mais le plus étrange c'est qu'il m'empêche de venir dans sa chambre avec des excuses bidons du genre « c'est le bordel ». Y'a forcément un truc qui cloche, il est pas secret avec moi normalement.

Je suis dans ma chambre, à l'attendre, cette fois je veux savoir ce qu'il me cache. Enfin c'est ce que je me répète souvent mais il arrive à me faire changer de sujet sans que je le remarque à chaque fois. Comme d'habitude il rentre sans prendre la peine de frapper, j'allais lui sauter dans les bras avec mon grand sourire habituel jusqu'à ce que je remarque son air froid, sans vraiment d'émotion.

« Sho ? Tu vas bien ? »

Il s'assied à mes côtés, on dirait qu'il réfléchit à ce qu'il va me répondre. Ses mains se posent délicatement sur les miennes et ses yeux fixent un point dans le vide au dessus de mon épaule.

« Tu as changé beaucoup de choses dans ma vie, tu m'as appris à m'ouvrir aux autres, à sourire, tu m'as aidé dans ma vie familiale très complexe. Tu m'as toujours conseillé, soutenu, aidé à voir le positif. Alors que moi, qu'est ce que j'ai fait concrètement pour toi ? Depuis le championnat c'est toi qui a été toujours présent pour moi. Je ne me connaissais pas moi même avant de te rencontrer. Tu vas peut être me dire que j'abuse car ça ne fait qu'environ 3 mois qu'on partage tout ensemble mais je nous trouve fait l'un pour l'autre et j'ai envie de te le prouver au fur et à mesure de notre couple. Sauf qu'encore une fois, ça ne sera pas possible, Izuku si tu savais à quel point je m'en veux pour tout, du championnat jusqu'à aujourd'hui je n'ai rien fait pour toi. Et ça va encore empirer car je suis une mauvaise personne, avec un passé horrible, qui ne mérite rien.

- Shoto arrête..

- M'interromps pas, avant de prendre ma défense écoute moi. J'avais besoin de te dire tout ce que j'avais sur le cœur avant de t'annoncer.. »

Je ne comprends rien, pourquoi il se dévalorise autant ? J'attends toujours la fin de sa phrase mais elle reste bloquée. Il sert fort mes mains comme si il avait peur de m'annoncer la nouvelle. Sa tête s'est baissée, des larmes commencent à couler et ses mains se sont décrochés des miennes. Alors je prends son visage pour le placer dans mon cou, j'essaye tant bien que mal de le calmer.

« Shoto je t'en prie qu'est ce qu'il se passe ? Tu sais tu es très fort mentalement alors ce n'est rien de craquer de temps en temps. Je serais toujours là que tu le veuilles ou non car tu es un garçon formidable. Je l'ai toujours pensé, je suis tomber amoureux de ta façon d'être, de ton caractère, alors arrête de te dévaloriser. Tu te souviens quand tu nous as sauvé de Stain, si tu n'avais pas été là, Iida serait mort. Tu n'hésites pas à te mettre en danger pour autrui tu es un héros pour moi et pour les autres. »

Ses bras se sont resserrés autour de ma taille.

« Je suis fatigué de tout Izu, je fais que des conneries. J..j'en peux plus. J'ai parlé de ma situation à monsieur Aizawa, bizarrement c'est lui qui m'a poussé à me confier. Je dis pas que j'ai pas confiance en toi mais c'était plus simple d'en parler d'abord avec un professeur. Mon père est décédé, mon frère est en prison, toi tu es embarqué dans toutes mes misères.
J'ai pris une décision, j'en ai donc parlé au proviseur qui a essayé de trouver d'autres solutions mais je n'avais pas envie. Izu désolé de ce que je vais te dire mais je quitte UA pour rester auprès de ma famille. Je ne peux plus supporter l'internat en sachant que mon frère va voir Toya en prison, que Fuyumi pleure beaucoup à cause de la mort de mon père, que ma mère est seule dans un hôpital psychiatrique et qu'elle est au courant d'absolument tout. Mon état mental commence à se dégrader très sérieusement, je suis obligé d'être pris en charge si je quitte UA, c'était la seule contrainte du proviseur. Je n'abandonne pas mon futur métier pour autant, j'irais dans un autre lycée qui me permettra d'être présent chez moi tous les jours. Tu comprends ?