Chapitre 9

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Benoit...

Lundi 26 novembre

Aujourd'hui était le jour de repos du gérant de bar. Il était dans son bureau à finir de remplir certains papiers regardant par sa fenêtre, la pluie commençait à tomber. D'un geste lasse, il écrasa sa cigarette dans le cendrier. Il ne savait pas quoi faire de sa soirée. Mag lui avait bien proposé de sortir mais les boîtes de nuit le fatiguait. Voir des gens se frotter entre eux, une musique d'un goût douteux et des pseudos dominants qui essayaient de l'approcher quand ce n'était pas des femmes.

Son mois avait été d'un ennui monstre mais sa semaine avait été épouvantablement compliquée. Un des garçons venait de partir, il avait eu des problèmes avec un client, encore et toujours de la paperasse mais surtout Zaccaria était passé devant le Cercle. Et il avait dû témoigner de la non dangerosité de son ami. Car après la venue du démon père, le Cercle était peu ravi et soupçonnait l'élaboration d'un plan entre les deux afin d'envahir la surface.
Mais il avait tout de même eu un message assez surprenant. Florian avait essayé de le recontacter et lui avait même envoyé une photo de lui complètement nu avec son collier et sa marque en forme de croix. Et bien évidemment dans sa grande gentillesse Benoît avait répondu qu'il cherchait actuellement un nouvel employé.

———Flashback————

- Le jour du jugement -
Benoit retrouva un Zacaria beaucoup trop détendu dans son costume noir et le pauvre chaton anxieux à côté de lui qui avait aussi revêtu un costume. Le lieu de regroupement était lambda, à la sortie d'une station de métro. Le quartier était résidentiel, des grands bâtiments de style classique avec des petits trottoirs passants. Zaccaria se réjouit pour accueillir son meilleur ami :
« Ben, mon ami ! Tu es venu.

- Comme si j'avais le choix... Tu es très relax pour un homme qui risque de mourir.

- Benoît ! Ne vas pas lui porter malheurs !

- Ce n'est pas moi qui suis jugé aujourd'hui. »

Les deux meilleurs amis se mirent à rire pendant que Tristan les maudissait en priant tous les dieux de laisser son amant en paix. Ce qui était un peu ironique sachant sa nature démoniaque. Sans mauvais jeux de mots.
Les trois hommes ne marchèrent pas plus de cinq minutes avant d'arriver devant un bâtiment où la petite plaquette dorée indiquait « secte du Cercle ». C'était le meilleur moyen d'avoir un lieu tout à eux sans avoir les autres sur le dos. Certains humains tentaient de les rejoindre et évidement ils se faisaient tous refusé l'entrée.

Après avoir sonné un homme vêtu tout de noir vient leurs ouvrir, sans un mot, sans un regard, il les guida à travers la cour afin de les amener dans une petite pièce. Là Tristan, Benoit et Zacaria furent séparés. Ce dernier repartant avec l'homme mystérieux.
Dans une salle à part, le démon retirait tous ses objets de valeurs qu'il laissa dans un bac. Il finit pied nu et couvert d'une longue cape à capuche grise. Ici pas besoin de menottes, la cape était tissée avec un mélange de cheveux d'ange et de fils plongés dans de l'eau bénite. Et c'était très peu agréable à porter.

Dans une autre pièce une femme toujours de noir vêtu au visage peu dissimulé par la pénombre vient récupérer leurs affaires de valeurs et leurs nouer des fils autour des bras. Benoit eu le droit à un mélange de belladone et de fer brut et Tristan un fil en plomb. Les deux témoins furent conduits devant une énorme porte en bois massive. Dans la roche était gravé « Quod in veritate, et iustitia, et lex tua fata »
« Que la vérité, la justice et la loi fassent ton sort » Benoit l'avait chuchoté à Tristan avant qu'ils entrent dans la salle.
Des hommes et des femmes tous vêtus d'une tenue grise installés dans un amphithéâtre de justice. Au milieu face à sa porte se trouvait une personne tout vêtu de bleu, son visage n'était pas visible. Sur son pupitre était écrit la même phrase qu'à l'entrée. L'ambiance avec les capuches et le lieu faisait réellement cliché d'une mauvaise secte.

One night to Play - BenoîtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant