Chapitre 22

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Florian...

30 janvier

En me réveillant, Benoît est assis dans le canapé. Je sors du lit et m'approche de lui, maintenant je peux dormir avec lui, il a même retiré le matelas au pied de son lit.
Il me regarde par-dessus ses lunettes en me saluant, je prends un café et lui en sert un. Il ne doit pas être debout depuis longtemps car je ne vois aucune trace de sa tasse matinale. Je m'assois contre lui et le laisse travailler pendant que je lis mes mails. Cet après-midi nous partons en week-end de trois jours. Je ne peux pas être plus heureux que d'aller loin de toutes mes emmerdes pour quelques jours. J'ai pris la décision de poursuivre mon père en justice. Le décision a dû lui parvenir hier et pas de nouvelle de lui. Je m'attendais à des messages d'insultes mais cela ne servirait qu'à renforcer mon dossier contre lui. Un de ses concurrents avait accepté de plaider en ma faveur en exposant les mails de chantage qu'il avait reçus pour ne pas m'embaucher.

Florian avait le regard dans le vide alors qu'il fixait sa tasse de café. Un air de mélancolie, de tristesse et d'angoisse se lisait sur son visage. Benoît s'inquiétait pour son amant, le procès risquait de durer longtemps et il savait que son loup était très inquiet. Lui ne connaissait pas le père de Florian mais de ce qu'il en avait entendu c'était un connard élitiste. Si ça n'en tenait qu'à lui, cela ferait longtemps qu'il lui aurait cassé la gueule. Mais il ne pouvait pas le faire, Florian lui en voudrait énormément. Alors pour le soutenir Ben avait organisé un week-end de détente loin du stress de l'affaire. Ils partaient donc pour trois jours et deux nuits, et le départ était pour cette après-midi. Mais là, le temps était aux câlins. Florian finit par être complètement dans les bras de son amant et profitait de bisous et caresses. Malgré ce moment de tendresse pure, son dominant vient lui rappeler une chose qui le dérangeait :

« Tu as fait ton sac ?

- Pas encore...

- Qu'est-ce que tu fais ici alors ?

- Je profite de ce petit moment câlin avec mon maître ?

- Vas préparer ton sac, dépêche toi. Et pas de mais ! »

Il vient embrasser ma joue et me met une petite tape aux fesses pour que j'aille préparer mes affaires. Je vais donc à contre cœur loin de la chaleur de mon amant et regarde mon placard. Je prends plusieurs haut dont une chemise et pose ma console sur le tas.

« Mon coeur... Si tu prends cette console sache que je vais te le faire regretter.

- Comment ?

- Ça ne te plaira pas, je peux te l'assurer. A moins que tu veuilles nettoyer le Queen's pendant un mois ?

- Je peux tenir trois jours sans jouer.

- Je le pense aussi. On aura autre chose à faire. »

Il sourit et reprit vite son activité. Benoît était fixé devant son écran à observer leur réservation. Le congé était posé depuis des semaines mais il préférait s'assurer une dernière fois que tout était bien en ordre. Pendant qu'il regardait le trajet et où était le magasin le plus proche, il se vit déranger par son homme qui vient reprendre sa place. Benoît se laissa aller à cette attention de son amant. Florian adorait rester collé contre Benoît et ça ne dérangeait que très rarement le plus jeune. Il aimait cette proximité mais aussi le besoin d'attention que demandait Florian. Il s'était surpris à aimer s'occuper de lui, passer du temps à ses côtés et apprécier ce pot de colle.

« Mon coeur ?

- Hmm ?

- Tu as fait ton sac correctement ?

- Oui.

- Es-tu sûr de toi ?

- Je pense que oui. »

One night to Play - BenoîtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant