Chapitre 19

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Benoît...

18 décembre

Le petit déjeuner est servi, et c'est à côté de mon petit ami que je bois tranquillement mon café. Ma sœur me fixe d'un air mauvais. Je sais qu'elle m'en veut de ne pas lui avoir dit. Mais je pense que la personne la plus surprise se trouve à côté de moi. Il n'a rien dit à l'annonce et s'est contenté de rougir en baissant la tête. Je sais que je vais passer à l'interrogatoire dès que l'on sera tous les deux.

Je pose ma main sur la cuisse de Florian dans le but de le détendre mais je me prend un regard noir. Je ne m'y attendais pas et je n'aime pas beaucoup cette réaction. Pour lui répondre je pince légèrement sa cuisse, et il prend ma main pour la retirer de sa cuisse. Je soupire et me promets de le reprendre sur ses manières. Je le laisse parler de jardinage avec ma mère pendant que mon père prend des nouvelles de la ville. Puis une question qui est posé à mon homme me fait tiquer et c'est ma mère qui la pose

« Dis moi tu as une meute ?

- Je n'en suis plus sûr.

- Dit nous en plus.

- Et bien... Mon père est chef d'une meute mais j'ai eu quelques différends avec lui. Donc je pense que je suis renié.

- Mon pauvre garçon. Si tu as été habitué à être en meute, ça va être compliqué de t'en défaire.

- Surtout pour un oméga, ça peut être un peu dur au début. Mais bon si tu es avec notre loulou ça devrait aller.

- Papa ne m'appelle pas comme ça s'il te plaît

- Non, je suis chez moi je t'appelle comme je veux. »

Je soupire légèrement. Ce surnom ne m'avait jamais dérangé mais Florian pourrait s'en servir pour se moquer de moi. Et son petit sourire me montre que j'ai bien raison.
Puis, sans me laisser le temps de finir ma tasse, je me vois embarquer de force par ma sœur dans sa chambre. Assis sur son lit, elle marche devant moi comme si elle réfléchissait à ce qu'elle allait me dire. J'attends tranquillement qu'elle extériorise ses pensées et ça ne se fait pas tarder.

Pendant qu'il était au première étage de la maison, Florian et les parents du gérant continuaient de discuter.
« Pourquoi ne vivez-vous pas en meute ?

- Et bien nous sommes une meute, mais à notre manière. Mais pour te répondre plus précisément Florian nous n'aimons pas ça. C'est étrange peut-être mais ça nous priverait d'une certaine liberté. Et puis c'est beaucoup de responsabilités. Nous avons notre famille, tous les quatre. Mais aussi tous les cousins, oncles et nous sommes bien entre nous. Nous sommes notre meute.

-Mais vous n'avez pas d'alpha en charge ?

-En effet. Tu viens d'une grande meute c'est ça ?, l'oméga acquise, Pour vous il y a le grand alpha, la famille principale, les familles secondaires et le reste de la meute si je ne dis pas de bêtises. Et bien nous vivons chacun de nos côté, il n'y a pas de budget famille ou de hiérarchie. On vit plutôt comme une famille normale qui se réunit avec les autres pour des barbecues ou des anniversaires. Nous n'avons pas besoin du contact de la meute.

- On est un peu asocial quoi. »

Le rire grave de Amédée fit sourire automatiquement le soumis. Florian n'était pas si mal à l'aise, il trouvait son père très sympathique et chaleureux. Sa mère était toute aussi souriante mais elle prenait les choses un peu plus au sérieux. Elle avait beaucoup plus analysé l'oméga que son mari, peut-être se méfiait-elle un peu. Sa sœur l'avait clairement dévisagée et jugée. Elle voulait l'évaluer et ne semblait pas apprécier sa présence. Mais ce n'est pas ce qu'elle dit à son frère.

One night to Play - BenoîtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant