Chapitre 10

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Florian...

Mardi 27 novembre

Un frisson venait de parcourir toute mon échine. Moi qui avait un peu chaud je me retrouve à avoir soudainement très froid. Ma respiration se bloque légèrement. C'est en me retournant que mon souffle se relâche

« Benoit ?!

- Florian... » Le ton du patron n'avait rien d'enjoué. Le petit sourire qu'il affichait ne plut pas du tout au directeur de vente. Il préparait un mauvais coup, Florian pouvait le parier qu'il allait certainement l'humilier, mais pas d'une manière qui allait lui plaire. Et son intuition ne lui avait pas menti

« Tu te remets déjà sur le marché à ce que je vois. Un vrai dépravé.

- Oh ne commence pas Benoit... » Il faut qu'il me fasse chier jusqu'au bout. Je ne veux pas qu'il commence son jeu sournois devant Gabriel. Non pas qu'il y avait quelque chose entre nous. Mais si j'avais besoin de me sentir humilié je n'avais qu'à aller voir mon père. Alors je prends sur moi pour être le plus calme possible et ne pas tomber dans sa mesquinerie.

« Par pitié... N'essaye pas de me faire culpabiliser où je ne sais quoi qui te ferait jubiler. J'ai le droit de sortir tout comme toi d'ailleurs !

- Mais je ne t'empêche en rien d'aller courir la queue entre les jambes supplier le premier venu à te prendre comme une chienne. Au contraire, vas-y et écarte bien, pour les satisfaire un minimum.

- Ça te pose un problème peut-être ? Ton égo est blessé que je trouve mieux ailleurs ?! Tu pensais quoi ? Que j'allais rester bloqué sur toi et venir en rampant à tes pieds ?!

- Tu ne trouveras pas mieux ailleurs et tu le sais. J'ai vu ce qu'il s'est passé cette semaine là, et tu pourras ouvrir tes jambes autant que tu le veux et à n'importe qui. Mais je serais toujours dans ton esprit et dans ton corps. »

Benoît vient passer sa main sur la hanche de Florian et il rapprocha leurs deux corps. Leurs souffles se retrouvèrent tout comme leurs regards. Le gérant relâcha légèrement ses épaules et caresse de son pouce le dos de l'oméga. Mais soudainement Florian poussa le bras de l'alpha d'un geste violent et se recula de deux pas.

« Benoît arrête ça !

- Je n'ai rien dit jusqu'à là, mais vous l'importunez, alors, je vous demanderai d'arrêter. » Gabriel s'était mit entre les deux hommes et tenait tête au loup-garou. Il était resté silencieux mais cet être abject qu'était Benoit commençait à réellement l'agacer. Les deux hommes étaient plus ou moins de même taille. Benoit possédait de plus larges épaules alors que Gabriel était plus chétif mais pas dénué de muscle pour autant. Après quelques petites secondes, un nouveau sourire apparut sur les lèvres du barman; qui tourna tête en direction de Florian, ignorant royalement l'homme qui lui faisait face. Et c'est non sans amusement qu'il questionna le deuxième métamorphe :

« Tu veux que je fasse comme avec ton promoteur ?

- Touche le Benoit et je te jure que-

- Que ? Si c'est une menace et bien vas-y, montre moi ce que tu as louveteau, je t'attends.

- C'est quoi ton problème ?! Tu supportes pas qu'un autre touche mon cul ? Et bah bonne nouvelle pour toi, j'en ai rien à foutre ! Si tu veux tant que ça quelqu'un qui t'appartient et t'attends sagement la bouche grande ouverte et bah vas t'en trouver un ! Mais traite le avec plus de respect que tu l'as fait avec moi sinon il partira aussi. Car personne ne veut rester avec un connard arrogant, imbus de sa personne et-et aussi con que toi ! Maintenant laisse moi tranquille ! »

Florian s'était avancé vers Benoît sans prendre sa respiration une seule seconde. Il en avait marre. Cet homme le menait en bateau, quand il avait voulu revenir vers lui il n'avait reçu qu'une réflexion méchante. Mais maintenant qu'il passait du bon temps avec quelqu'un qui le respectait et prenait en compte ses désirs non. Monsieur n'était pas content et pensait pouvoir prendre qui il voulait. Et bien non ! Pas lui.
Suite à une courte reprise de son souffle il continua :

One night to Play - BenoîtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant