One night to Play - Benoît

Chapitre 2

... Florian 

Vendredi 4 octobre

Au lieu de me préparer pour mon dîner de ce soir me voilà à l'autre bout de la ville accompagné de notre avocat.
Mon père m'a bien fait comprendre que si je ne réglais pas cette affaire tout seul, j'allais avoir des problèmes. Parce que ce...Mec ! Ne veux pas nous vendre son taudis et qu'en plus il a cassé le nez d'un de mes prometteurs !
Il va me mettre dans la merde !

Il est dix-neuf heures quand je descends de ma voiture pour entrer dans le bar. Et il ne me donne vraiment pas envie. Mais il est situé dans un bon quartier, il pourra vite se vendre. Et les cinq étages et appartiennent tous à un homme. Benoît Tales, on ne trouve pas grand-chose sur lui, même pas une photo. En poussant la porte du bar, on est tout de suite plongé dans un autre univers, et c'est un univers que je n'aime pas. Je ne me sens pas à l'aise. Les hommes à moitié nu qui dance et les autres pervers qui les observent. Ça me dégoûte... Je m'approche du comptoir et demande à parler au gérant, un blond me regarde de haut en bas et appel quelqu'un. Un jeune homme métis qui s'occupait alors de servir un verre à un client vient vers nous. Il m'observe longuement avant de répondre très calmement.


" J'aimerais voir Monsieur Tales.

- Je peux demander à quel nom ?

- Florian Dumain.

- À quel sujet ?

- Juridique... ! "

Il sourit et part avec une démarche chalouper jusqu'à un petit rideau.
Après plusieurs longues minutes, il revient et nous fait signe de le suivre. Mon avocat, Julien, est toujours derrière moi et reste silencieux. Je suis sûr que mon père lui à ordonner de me surveiller pour voir comment j'agis.
On entre dans un bureau de taille moyenne. En entrant mon poil se hérisse et je me stop quelques secondes.

" Voilà patron

- Merci Mag.

- J'espère avoir une récompense. "

Le garçon à la peau caramel semble avoir remarqué mon trouble et sourit en sortant.
Mon regard, qui était jusqu'à l'éviter, se pose en direction de la voix pour pouvoir voir le visage du propriétaire.
Il est grand, brun, musclé avec une barbe et des yeux vert. On croirait se perdre dans une forêt tellement son regard est foncé et envoûtant.
Il ne porte pas de cravate et sa chemise est légèrement ouverte, laissant voir ses clavicules et sa peau blanche, pas de poil à l'horizon. Il faut dire que sa chemise n'est pas assez ouverte pour que je puisse le savoir.
J'entends un raclement de gorge et sort de ma rêverie pour voir que l'homme que j'observais il n'y a même pas deux secondes n'as pas l'air heureux de me voir.

"Monsieur Tales, je suis...

- Je sais qui vous êtes. Prenez place et allez droit au but."

Son ton est très peu chaleureux, son visage est fermé.
Il s'installe avec une position nonchalante de dominant, ce qu'il est. Il montre bien que c'est lui qui dirige et qu'il ne se laissera pas faire.

" Très bien. Je viens en tant que représentant de l'entreprise Dumain. Voici notre avocat

- L'entreprise Dumain porte plainte contre vous Monsieur Tales Benoît pour... Agression physique sur le salarié Kevin Dumas alors qu'il exécutait son travail. Demande de remboursement de l'opération.

- Nous n'avons pas fait appel à la police, car voyez-vous nous préférerions que cela se règle entre nous. Et puis je pense que vous ne voulez pas que la police vienne mettre le nez dans vos affaires. C'est donc dans un souci d'intérêt commun que vous soyez coopératif. Et si par la même occasion, vous pouviez reconsidérer notre offre, le dédommagement pourrait se faire plus petit.

- Quel poste occupez-vous dans l'entreprise Florian ?

- Je...Je suis directeur de vente.

- Je vois... Donc, pour une agence d'immobilier, c'est plutôt important. C'est même un poste essentiel. Voyez-vous, j'ai une autre question pour vous, Florian. Que foutez-vous dans mon bureau si vous êtes directeur de ventes ? Je ne veux pas paraître grossier. Mais vous auriez pu laisser votre avocat venir seul ou même envoyer votre directeur des ressources humaines. Mais non. Vous êtes venu, vous, Florian, directeur de vente. C'est curieux non ? Car ce n'est pas ce à quoi, vous êtes payé. Est-ce papa qui vous à envoyé pour que vous fassiez vos preuves dans la meute ? Ou alors vous êtes venu afin de protéger votre avocat de peur que je ne lui casse quelque chose à lui aussi ? Si c'est cela, permettez-moi de faire une petite remarque. Vous n'êtes pas de taille. Car si je peux, encore une fois me le permettre, je vous bouffe, littéralement.