Chapitre 20 : Enfin les parents ?

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La sueur collait partout sur mon corps, s'infiltrant dans le tissu même de mes vêtements. Du mouvement se fit à côté de moi, en plus de gémissements remplis de tristesse. J'ouvris les yeux, suant comme jamais, la tête lourde, ne me rappelant plus vraiment de quoi je rêvais. Il faisait encore nuit. Je me redressai et tournai la tête vers la source du bruit pour voir mon compagnon bouger dans tous les sens, alors que des larmes se formaient aux coins de ses yeux. Je me penchai et le secouai un peu plus pour le réveiller.

« Orias, Orias, soufflai-je, réveille-toi ! »

Je vis ses paupières se lever puis il se frotta le visage avec une main. Il tourna son regard vers moi, semblant confus au premier abord puis extrêmement soulagé. Il se redressa lui aussi et me prit dans ses bras avec beaucoup de tendresse.

Qu'est-ce qu'il lui prenait ??

« Orias ? Euh, ça va ? Tu as fait un cauchemar ? Tu veux en parler ?, demandai-je, me trouvant entre ses jambes, face à lui et me serrant comme jamais, sa tête enfoui dans mon cou, tandis que ma main passait dans ses cheveux pour le caresser.

- Soliès... », m'appela-t-il comme s'il voulait vérifier que j'étais bien présent.

Je haussai un sourcil puis poussai un soupir.

« Je suis là Orias, répondis-je à l'appel, je suis toujours là. Arrête de pleurer, veux-tu ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Le cynérien resta silencieux pendant un temps avant de relever la tête pour me regarder avec un air profondément malheureux.

« J'ai..., commença-t-il, fait un rêve... non, un cauchemar où je te perdais.... Le bébé et toi... »

Les larmes refirent surface pour se remettre à couler sur son visage.

« Ah Orias !, fis-je en essuyant ses larmes avec mes doigts, je suis toujours bien vivant ».

Je pris une de ses mains qui enserrait ma taille et la posai sur mon ventre.

« Et le bébé est toujours là, petit pain n'est pas parti », lui avouai-je.

Ses beaux yeux noirs me fixèrent, remplis de tristesse. Puis, ils s'éclairèrent doucement alors que sa main caressait mon ventre. Il se pencha subitement vers moi et posa ses lèvres sur les miennes, initiant un baiser légèrement différent de ceux auxquels j'avais le droit d'habitude. Celui-là semblait plus désespéré, nécessiteux, comme pour affirmer ma présence, vérifier que j'étais en vie. Orias se retira pour poser sa tête sur mon épaule, sa main continuant de câliner mon ventre.

Je poussai un soupir, prenant son cou dans mes bras et les laissant reposer dans son dos.

Quelle idée de penser à ce genre de choses. Ce devait être un cauchemar très réaliste.

« Nan ! Ce n'était pas un cauchemar ! »

Tiens ! Te revoilà ! Pourquoi es-tu même encore là ?

« Il y a une chose que tu dois savoir, mon cher »

Quoi donc ?? Tu es là pour m'embêter jusqu'à ma mort ??

« Non. Lorsqu'on a besoin de moi, mais que l'on ne veut pas de moi, je reste. Toutefois, lorsqu'on n'a pas besoin de moi, mais que l'on veut de moi, alors je pars ».

Qui voudrait de toi ??? Et qui a besoin de toi ??

« Plus que tu ne le penses ! Qui écrirait l'histoire sinon ? o(*^^*)o »

Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant