santos(2) ou ces liens qui nous unissent(5)

78 6 0
                                    

J'avance lentement dans la pénombre de la chambre de Maximo seulement éclairé par la lumière tamisée de sa lampe de chevet de style asiatique.

"Bon Dieu ! " Ne puis-je m'empêcher de murmurer en m'asseyant sur le lit où il était endormi, horrifié par la vision qui se présentait à moi. La pommette gauche enflé,  sa lèvre éclatée et les traces violacé sur son cou et ses poignées témoignent de la violence dont il a été victime.

     Paolo a raison, papa doit terriblement le détester pour en être arrivé jusque là. Et dire qu'il m'arrivait parfois de le défendre. Je croyais vraiment que s'il était dur avec Maximo c'est parce qu'il voulait qu'il s'endurcisse un peu. Je me rappelle qu'avec maman, il pouvait passer des heures à faire des compositions florales pour tel ou tel événement et Maximo adorait ça. Je me disais que ce n'était pas des activités très masculine et que c'était pour ça que papa agissait aussi différemment avec lui. Comme j'ai pu être con.

- Je suis aussi moche que ça ? Murmure Maximo, me sortant de mes pensées.

- Je ne m'étais rendu compte que tu étais réveillé, désolé.

Il s'assoit, le lèvres pincées pour s'empêcher très certainement de grimacer sous la douleur.

- je ne pensais pas te revoir aussi tôt. Comme tu n'as pas rappelé.....

- J'ai rappelé, mais papa à demander qu'aucune information de l'extérieur ne te sois transmise. Mais Ramona m'a tout raconter.... Enfin, l'essentiel.

Il détourne les yeux et bat les paupières pour m'empêcher de voir sa détresse.

- Je suis vraiment désolé Maximo, dis-je en lui prenant la main.

- Tu ne devrais pas, tu sais. J'aurais pu lui mentir... inventé quelque chose, mais je ne l'ai pas fait. Au lieu de ça, je lui ai dit des choses qui te ferait sûrement honte si je te les répétais. En tout cas moi j'ai un peu honte, dit-il en affichant un sourire de façade sur son visage.

Il essayait de me montrer qu'il était. Il fixe les draps pour ne pas voir la compation qui doit se lire dans mes yeux de peur de défaillir.

- Hey....tu ne devrais pas avoir honte, en aucune manière. C'est plutôt à lui d'avoir honte de ce qu'il t'a fait. Si tu savais comme je suis en colère et choqué.

- Il a dit que je suis une espèce de déviant, de pervers....et qu'il n'était qu'à moitié étonné.  Il a aussi dit qu'il n'avait rien à attendre du fils d'une dépravée comme Maman et qu'il me souhaite d'avoir le même destin qu'elle.

J'ai peine à retenir un hoquet de surprise. Notre mère s'est retrouvé piéger dans sa voiture en feu suite à un carambolage. Elle est morte brûler. C'est la mort la plus horrible qu'on puisse souhaiter à son prochain....encore loin à quelqu'un de sa famille.

- Il dit qu'il me conseille de disparaitre de vos vies, surtout de la tienne, après la visite de Don Carlos de Mondragón sinon c'est lui qui me fera disparaître, continue Maximo. Si tu avais vu ses yeux quand il.... Il..., peine t-il à terminer, la voix chevrotante. J'ai cru qu'il allait me tuer, finit-il par sangloter. J'ai eu tellement peur.

Le désespoir et la souffrance qui percent dans sa voix me fend le cœur. Personne ne mérite d'être traité de la sorte....gay ou pas. Personne. N'en pouvant plus, je le prends dans mes bras , le serre fort contre moi  et le laisse pleurer.

- Tu n'as plus à avoir peur, je lui murmure en lui caressant les cheveux. Paolo et moi on a un plan. Et si tous se passe bien, je pourrais moi-même m'occuper de toi. Il lève les yeux surpris.

- Vraiment ?! Demande t-il les yeux plein d'espoir.

Je hoche la tête et lui explique :

- D'après Paolo, Maman nous aurait laissé une petite fortune qui n'a cessé de fructifier depuis. Je pourrais touché ma part à mes vingt-et-un ans.

Le Mensonge De Nos Vies( falsedad de nuestras vidas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant