J'arpente les couloirs de l'hôpital "los Angeles de la mañana", la mine défaite, un sentiment de terreur me tordant l'estomac.
Je ne peux pas me résoudre à le perdre. Non. Max c'est l'amour de ma vie, 5 ans de bonheur absolu. C'est mon meilleur ami, mon conseiller....en somme, mon pilier. Perdre Maximo, serait la pire chose qui puisse m'arriver.Je jette un coup d'œil à ma montre. Sept heures. Sept heures que Max est rentré en salle d'opération et toujours aucune nouvelle. Je continue de faire des allers-retours dans la salle d'attente en lâchant des soupirs ici et là.
- Vous pouvez arrêter de faire ça, s'il vous plaît ? Ça me rends extrêmement nerveuse, m'interpelle une voix.
Je me retourne prêt à lui dire de se faire foutre, lorsque je vois la petite fille blottie contre la femme qui vient de s'adresser à moi. Je peux voir toutes leurs détresses dans leurs regards.
- Mon mari à eu un accident de voiture alors qu'il rentrait chez nous, à Cadix. Il est en salle d'opération et clairement, je ne sais pas ce que je deviendrais si....si..., ne pût-elle terminer, la voix étranglée.
Elle prend une grande inspiration et d'une main tremblante essuie ses larmes.
-Désolé ! S'excuse t-elle. Je ne sais pas ce qui me prends de vous raconter tout ça. Vous devez me prendre pour une folle.
Cette femme était seule avec sa fille dans une ville qu'elle ne connait pas, à devoir affronter l'incertitude d'une salle d'attente sans soutien moral et elle pense que je vais la prendre pour une folle parce-qu'elle pleure? Si elle savait à quelle point je suis terrifié.
- Crois-moi, je sais ce que vous ressentez. Mon compagnon est lui aussi en salle d'opération et je n'ai aucune nouvelle.
Elle me regarde un moment et un peu gêné demande :
- Vous êtes...gay?
Je hoche la tête et réplique sur la défensive :
- Ça vous pose un problème ?
Elle s'empresse de regarder vers sa fille qui dort et répond :
-Je ne sais pas vraiment. C'est que vous êtes la première personne à me dire de but en blanc qu'elle est homosexuel et il y'a ma fille...
La dernière chose dont j'ai besoin en ce moment, c'est de devoir faire face à une mère homophobe.
- Je vais me chercher un café, l'interrompts-je.
Je quitte la salle d'attente en laissant la jeune mère de famille et décide de partir à la cafétéria. Je me sers une tasse et vais m'asseoir. Les minutes s'égrènent et toujours aucune nouvelle.
- Je peux ?
La mère homophobe est arrêtée en face de moi, un gobelet de café à la main. Je lui indique la chaise vide. Elle prend place.
-Je m'excuse pour tout à l'heure....
-Sincèrement, je me fous pas mal de ce que vous pouvez penser de moi, l'ai-je arrêté. La seule chose qui m'importe, c'est de pouvoir me tirer d'ici avec mon mec, en vie.
-Premièrement, je ne suis pas homophobe... enfin je pense. Je n'ai juste pas su comment réagir étant donné que je n'en ai jamais rencontré qui s'assume ouvertement. Et deuxièmement, le temps paraît tellement long lorsqu'on est seul à attendre que je me suis dit qu'on pourrait se soutenir mutuellement, qu'en dites vous ?
Je suis tenté de l'envoyer balader, mais devant son expression suppliante et le tremblement de ses mains, je m'abstiens. Elle et moi sommes dans le même bateau après tout, alors autant se soutenir !
- Lucio Alvarez, me suis présenté en lui tendant la main.
Elle se retient in-extremis de lâcher un soupir de soulagement, avant de serrer ma main en souriant.
- Catalina Ibarra, se présente t-elle à son tour.
Rien qu'à son nom, on peut deviner qu'elle est issu d'une famille plus que aisé. D'ailleurs, son manteau et son sac-à-main Channel, que je n'avais pas remarqué jusque là, conforte mon impression. De plus, il se dégage d'elle une élégance naturelle qui ne laisse place à aucun doute sur ses origines nantis.
- Êtes-vous originaire de Chilcana de la frontera? M'entends-je être interrogé.
- Oui, je viens de la région. Mon village est à quelques kilomètres d'ici. Mais je ne vis pas là. Mon compagnon et moi rentrions à Cadix, où nous vivons quand j'ai eu une envie pressante et l'instant d'après...
Ma gorge se serre et je ferme les yeux pour m'éviter de pleurer.
- Je suis sûr qu'il va s'en sortir, me rassure la jeune, en pressant une mais rassurante contre la mienne.
Maintenant que je m'en rends compte, Catalina dégage une aura d'apaisement et de douceur qui vous redonne confiance. Je lui souris en retour en lui hochant la tête.
- Et vous, d'où venez-vous ?
Elle retire sa main de la mienne et sourire.
- Je viens de Séville. Ma famille possède les vignobles Ibarra, si vous avez déjà entendu parler?
Je hoche la tête et elle continue :
- J'y étais avec les filles lorsque j'ai reçu un appel de l'hôpital... Quand je suis arrivé, il était déjà en salle d'opération. Vous faites quoi dans la vie ?
- Je suis vendeur pour une chaine de magasins de prêt-à-porter. Et vous? Lui retourne-je.
- Je suis décoratice d'intérieur. Avec mes cousins, on voudrait ouvrir une agence à Cadix, me dit cette dernière avec une pointe de fierté dans la voix.
-J'espère que votre projet aboutira, lui ai-je souhaité. Je crois qu'on devrait retourner dans la salle d'attente.
Elle me suis et nous quittons ensemble la cafétéria pour la salle d'attente. À peine sommes nous entrés que nous entendons un médecin appelé :
-La famille de Máximo Santa-Maria!
J'accélère le pas pour m'approcher du médecin quand une voix retentit derrière.
- Je suis la femme de Máximo Santa-Maria. Je suis Catalina Ibarra de Santa-Maria.
Comme pétrifié, incapable de faire ou de dire quoi-que ce soit, je vois la jeune femme d'avancer vers le médecin. Arrivé à mon niveau, elle s'arrête, me prend dans ses bras et me murmure :
- J'espère que tu auras bientôt des nouvelles de ton compagnon.
Je me contente de hocher la tête, en état de choc, en lui soufflant :
- Merci...
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Salut à tous chers lecteurs !
Je vous présente le premier chapitre de ma nouvelle histoire intitulée “ LE MENSONGE DE NOS VIES”.
Il s'agit du premier tome de la Saga “LA FALSEDAD DE NUESTRAS VIDAS” que je suis entrain d'écrire.
L'histoire n'est pas longue ( dix-sept chapitre maxi). Chaque tome relate une histoire différentes. Dans ce cas-ci, il s'agit de Catalina, Máximo et Lucio.J'espère qu'elle vous plaira et que vous ne serez pas déçu !😘😘😘
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Le Mensonge De Nos Vies( falsedad de nuestras vidas)
AcakLa trentaine révolue, Máximo et lució, son compagnon, mènent une vie tranquille dans la ville de Cadix. Leur couple transpire le bonheur et tout semble aller pour le mieux. Un jour alors que le couple revient de ses vacances, Máximo a un accident q...