Máximo

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Nb: Le point de vue de Maximo se situe cinq ans plus tôt.

Je regarde mon épouse Catalina, se brosser les cheveux, assise devant sa coiffeuse, tandis que je me tiens debout, derrière elle, la couvant du regard. Elle me jette un bref regard à travers le miroir et me sourit. Je sens flot d'émotions me submerger alors qu'elle essaie de rassembler ses magnifiques cheveux sur sa nuque.

- Rends-toi utile, suggére la jeune femme avec un magnifique sourire, et files-moi quelques épingles à cheveux.

J'obtempère sans me fait prier.

- Il va falloir que je trouve le temps d'aller au salon de coiffure !

- Tu n'en as pas besoin, je lui murmure à l'oreille. Tu sais très bien que tu es encore plus belle chaque jour.

-Tu devrais arrêter de me flatter Máximo, sinon je risque de prendre la grosse tête, rigole Catalina. Tu m'aides à me lever.

Je lui tends le bras pour qu'elle puisse y prendre appui. Mon cœur se serre lorsque je la vois grimacer sous l'effet de l'effort produit.

- Je pense que tu devrais accepter la proposition de ta mère de passer les derniers mois de ta grossesse auprès d'elle.

- Tu me vois passer les trois prochains mois auprès d'elle ? Dit-elle en n'essayant même pas de réprimer l'expression d'horreur qui se lit sur son visage. Tu veux précipiter mon accoucher ou quoi?

- Je trouve que tu exagère, j'essaie de minimiser, ta mère n'est peut-être pas facile, mais tu ne peux nier que ton bien-être a toujours été sa priorité.

- Un peu trop même, réplique la jeune.

- Je me sentirai plus rassurer si je savais qu'il y'a quelqu'un pour veiller sur toi en mon absence.

- Máximo, j'ai au moins cinq domestiques qui veille sur moi en permanence.

- Je parle aussi de personnes avec qui tu voudrais passer du temps. Personne ne vient jamais nous rendre visite ici, et puis presque tous les membres de ta famille se trouvent à Séville. Avec mes déplacements, je pense que ce serait l'idéal.

- Je vais y réfléchir ! Finit-elle par lâcher. Ton départ est pour quelle heure.

- Trois heure, lui réponds-je. J'ai le temps de prendre le petit-déjeuner avec toi et les enfants.

(....)

Je salue avec un baiser à distance ma femme enceinte et mes deux enfants qui me font signe depuis le pas de la porte de notre luxueuse maison. Après ce dernier salut, j'entre dans ma voiture de sport et démarre. Tandis que le véhicule avance vers la sortie de notre propriété, je regarde ma petite famille à travers le rétroviseur devenir une ombre jusqu'à ne plus pouvoir la distinguée.

Je  mets le lecteur de musique en marche et tout de suite les paroles de "discúlpame" de Río Roma emplissent l'habitacle de la voiture. Je laisse la chanson passer en continue, alors que je roule encore une bonne dizaine de minutes avant d'arriver à la gare de train. Je stationne ma voiture dans le parking d'un petit hôtel à deux cents mètres de là.

- Salut Theo ! J'accueille le jeune homme qui vient dans ma direction.

Il me répond d'un simple signe de tête distrait. Loin de m'offusquer, moi qui suis habitué à plus de déférence de la par des autres, son manque de manière me fait sourire. Il faut dire que Theo n'est pas très loquace. c'est un véritable miracle si cent mots arrivent à traverser ses lèvres. C'est ce qui m'a plu chez lui. Son côté secret et discret était pile ce dont j'avais besoin à l'époque où j'ai fais sa connaissance.

Le Mensonge De Nos Vies( falsedad de nuestras vidas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant