Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre V

8. Halte !

— Je trouve ça quand même hallucinant qu'il n'y ait pas un seul druide ici ! se plaignait Léana, alors qu'ils venaient de quitter le château avec l'indication de l'emplacement de là où se cachaient Yvain et Demetra.

— Tu sais, ici les gens ne sont pas très branchés magie. On trouvera plus de druides au royaume de Logres, ou en Armorique, expliqua Arthur. La forêt de Brocéliande est réputée pour toute la magie qu'elle enferme.

— Je sais, cette réputation a traversé le temps, fit remarquer Léana.

Ils quittèrent rapidement les lieux habités pour s'enfoncer dans une forêt. Ils devaient prévoir deux jours de marche avant de trouver le Chevalier au lion et sa femme.

Enfin, ils arrivèrent devant l'immense arbre que leur avait indiqué Léodagan.

— Je crois que c'est là, dit Arthur.

— On doit trouver le buisson qui cache la grotte, maintenant, indiqua Léana.

Ils tournèrent autour de l'arbre, et, quelques mètres plus loin, virent le fameux buisson.

En effet, quand on écartait les branches les plus près du sol, une ouverture se découvrait. C'était un trou qui laissait la place seulement à une personne de passer, ou plutôt de sauter dedans.

— Tu penses que ça va le faire, dans ton état ? s'inquiéta Arthur. T'es pas censée faire autant d'efforts physiques, tu sais...

— Je sais, mais je me sens bien, pour l'instant. Je connais mes limites, et on a fait tellement de pauses en route que je suis reposée. Je saurai amortir le saut avec la magie, ne t'inquiète pas.

Après ces mots, la jeune femme sauta dans le trou, avant de flotter dans les airs grâce à la magie et d'atterrir lentement sur le sol. Quelques instants plus tard, Arthur atterrissait à ses côtés.

Ils venaient d'arriver dans une pièce vide, éclairée par des torches, et dont une ouverture donnait ailleurs. Ils commencèrent à marcher, quand ils entendirent :

— Halte au grabuge !

Arthur et Léana regardèrent autour d'eux, mais il n'y avait personne. Ils entendirent alors des pas, et quelqu'un se présenta au niveau de l'ouverture que le couple avait l'intention de passer.

— Yvain ? reconnut Léana.

— Dame Léana ? Sire ?

— Ne m'appelez pas Sire, je ne suis plus roi. Mais oui, c'est nous !

— Comment vous êtes arrivés ici ? demanda Yvain, méfiant.

— C'est votre père qui nous a indiqué votre emplacement, expliqua Arthur.

— Ah bah super, c'est censé être top secret et il dit ça à tout le monde, bah génial !

Arthur soupira d'exaspération.

— Excusez-moi mais on n'est pas tout le monde, déjà, aux dernières nouvelles on fait partie de votre famille, et puis si on est là, c'est parce qu'on a des raisons d'être là.

— Attendez, vous ok, vous êtes de ma famille, mais elle ? demanda Yvain en montrant Léana du doigt.

Léana soupira.

— Je pensais qu'on était au moins amis, ça devient vexant, là quand même... Et puis... il s'avère que nous sommes vraiment de la même famille, et c'est en partie pour vous parler de ça que nous sommes ici.

Yvain venait de guider Arthur et Léana dans une autre pièce, qui semblait être aménagée comme une petite cuisine. Demetra y était assise. Lorsqu'elle découvrit Arthur et Léana, elle se leva immédiatement, surprise.

— Mais... mais qu'est-ce que...

— Bonjour, Demetra, la salua chaleureusement Léana en la prenant dans ses bras. Vous allez bien ?

— Oui, mais... et vous ? Vous aviez complètement disparu tous les deux, qu'est-ce qui vous est arrivé ?

Léana et Arthur venaient de raconter ce qui leur était arrivé jusque-là.

— Mais alors vous êtes ma sœur ? comprit Yvain.

— C'est ça. Enfin... demi-sœur, parce qu'on n'a pas la même mère.

— Donc vous êtes pas ma sœur ? demanda le jeune homme.

Léana soupira.

— Je suis à moitié votre sœur, parce qu'on a le même père, Léodagan, mais pas la même mère. Bon, Séli, c'est votre mère ?

Yvain acquiesça.

— Ben pas moi.

— Mais c'est qui votre mère, alors ? demanda Demetra.

— J'en sais rien, répondit Léana, enfin... si je... j'ai son nom, mais je ne l'ai jamais rencontrée.

— Et comment elle s'appelle ? On la connait peut-être ?

— Le seigneur Léodagan avait dit qu'elle s'appelait Gaëlle. C'est une enchanteresse. Ça vous dit quelque chose ?

— Moi, ça me dit quelque chose, fit une voix que Léana reconnut immédiatement.

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Et voilà pour le chapitre 8 ! 

J'ai choisi pour l'accompagner la chanson We are family des Sister Sledge, parce que "We are family" signifie : "Nous sommes une famille", et justement, Léana vient voir Yvain pour lui annoncer qu'ils sont de la même famille.

Aussi l'ambiance joyeuse de la chanson me fait penser à l'ambiance joyeuse des retrouvailles avec Demetra et Yvain.

J'espère que ce chapitre vous a plu, merci d'avoir lu jusqu'au bout, on se retrouve bientôt dans un nouveau chapitre !