Écrire une histoire se déroulant à la Renaissance
Mare ! Assez ! Stop ! Plus jamais ! Il en avait marre ! Il était hors de question qu’il dessine encore un portrait de style classique ! Plus jamais il ne peindrait de portrait de famille bourgeoise ou même impériale ! Il avait déjà représenté la famille de l’empereur du St-empire et c’était laid… Rien d’original, rien de beau ou de poétique.. Juste des gens richement habillés, engoncés dans des dorures et des bijoux et qui grimaçaient d’ennui. Et il ne voulait plus dessiner de telles choses, il aurait voulu… être un artiiiiiiiste, peindre quelque chose d'intéressant ou à défaut, quelque chose de drôle ou qui ait un sens (autre que celui de satisfaire le narcissisme d’un riche et puissant personnage, bien entendu).
Mais il n’avait pas d’idée… cela aurait été trop facile ! Il n’avait aucune chance de peindre une belle madone (pas que ce soit original, mais bon…), aucun des beaux modèles ne voudrait poser pour lui ! Les peintres ne dessinaient que des scènes mythologiques et religieuses, lui il voulait de la variété. En plus, son siècle et la fin du précédent était rempli de génies ! Leonardo, Raphaello, Michelangelo, le Titien, Botticelli, et tant d’autres… Et lui… il n’avait pas d’idée. Rien ! Nada ! Le néant absolu ! Le vide intersidéral (quoique cette expression fusse légèrement anachronique) ! Que dalle !
Alors, le peintre fit comme tant d’autres firent avant lui et font encore, au lieu d’aller demander conseil à leur femme. Il alla ouvrir le coffret en boit dans le fond de son atelier, s’effondra sur son tabouret et entama un bouteille de piquette !
Et il but, et il but, et il but systématiquement, pour oublier son manque d’inspiration... À un passage de la nuit, il en vient même à chanter une chanson à propos d’une certaine Vénus sortant des flots toute mouillée et bien coquine… Il dansa aussi, mais ça, heureusement, personne ne fut là pour le voir. Puis, au moment où il entamait sa troisième bouteille, il se souvint du pourquoi il buvait. Complètement imbibé, l’italien se mit en tête d’aller trouver l’inspiration dans les rues animées des bas quartiers, et d’en profiter pour trousser quelques… enfin, d’aller observer la vie nocturne pour peindre de merveilleux clair-obscure ! Cependant, il était bien trop ivre pour descendre les escaliers sans se casser quelque chose, et, son instinct de conservation aidant, il pris la sage décision de trouver l’inspiration en observant son atelier.
C’est ainsi que notre cher artiste en pleine crise existentielle et crise de bouteille, fit le tour de son lieu de travail. Il se mit à observer curieusement ses pinceaux, hochant la tête, satisfait de leur douceur. Il insulta aussi sauvagement son tabouret pour lui avoir fait un croche-pied si vicieux. Au alentour de deux heures du matin, il passa même plusieurs minutes à fixer et caresser son mur en marmonnant « Oh ! De la pierre ! ».
Finalement, après un périple d’une dangerosité sans pareil pour ses orteils et son estime de soi, il finit par s’arrêter devant sa table et tomba en pâmoison devant une corbeille de fruit… Cette corbeille n’était pas une apparition divine, c’était juste un saladier, remplie de pomme, grenades, figues, aubergines, tomates et même un poireau ! Il l’utilisait d’ailleurs de temps en temps pour ses décors ou pour s’entraîner aux natures mortes, histoire de ne pas perdre la main. Mais à ce moment-là, cela lui sembla être la chose la plus fascinante au monde ! Son regard ne cessait de passer des comestibles à son dernier portait, encore plus ennuyeux que les précédents. Et il eut une idée ! Une merveilleuse et incongrue idée, digne d’un trip de LSD. Le peintre se mit donc au travail, il dessina et peint toute la nuit, il pris même des notes pour des tableaux à venir (une sombre histoire de caricature de l’empereur et des quatre éléments…). Aux alentours de 7h57 ce samedi là, il s’effondra de fatigue. Il rêva de légume démoniaque, de centre commercial, de licornes, de pinces à linge et de pots de fleurs le harcelant. On l’entendit aussi maugréer à propos d’un certain Vivaldi qui lui piquerai le thème des quatre saisons…
Au matin, Arcimboldo se réveilla avec un mal de tête carabiné et pléthore d’idées pour la suite ainsi qu’une œuvre pour le moins originale !(vous trouverez plein de références dans ce texte, et si vous pensez que je suis totalement parti en couilles vous avez pas tord... Mais pour ma défense certaines réf ne sont compréhensibles que pour mes amies.... 😁)
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Nouvelles, poèmes et blagues douteuses !
General FictionMes deux meilleurs amis et moi avons décidé de nous lancer dans un défi d'écriture ! tous les jours nous devons écrire un texte en respectant le sujets du jour et ce pendant 30 jours !!!! Je ne vais pas poster ici tous mes écrits car certains sont t...