Racontez une histoire par rapport à l'image suivante :

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Bon bah les enfants, pour ne rien vous cacher, cette image ne m'inspirait pas des masses

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Bon bah les enfants, pour ne rien vous cacher, cette image ne m'inspirait pas des masses. Enfin, à par la dépression et l'ennui ça ne m'évoque pas grand-chose... Et bon, vous me connaissez, raconter une histoire où il ne se passe rien c'est pas mon délire (quoique j'ai franchement hésité à écrire : l'auteur s'ennuyait à mort, il éteignit son ordinateur, se coucha sur son lit et attendit. FIN mais bon, ça ne casse pas deux pattes à un basilic) Du coup je suis parti dans mon délire tout seul et j'ai fait du hors sujet, un peu (ENCOOOOOORE).



N'est-ce pas ?

Le jeune homme était couché sur son lit, immobile, les mains croisées sur son ventre. Il ne bougea pas plus que pendant les heures précédentes quand une mouche se posa en bourdonnant sur ses doigts. Ces temps-ci, il était tellement calme et apathique que les soignants ne prenaient même pas la peine de lui enfiler sa camisole. Il se contentait de regarder le plafond en réfléchissant, enfin en réfléchissant, dans la latitude permise par les médicaments qui lui embrumaient l'esprit... Cependant, quoique lentes, ses pensées n'en restaient pas moins violentes et vengeresses. La seule chose qui aurait pu indiquer cette tempête intérieure était le tic nerveux qui lui secouait la paupière, autrement il avait l'air parfaitement détendu. Et c'était son but, le jeune homme se répétait continuellement, comme un mantra :

- Ne bouge pas, ne bouge pas ! Ils doivent te croire inoffensif, ils doivent penser que tu ne ferrais pas de mal à une mouche... Et c'est le cas, tu ne ferais pas de mal à une mouche ? N'est-ce pas ?

Et il continuait quelques minutes plus tard :

- Et quand ils te croiront inoffensif, tu pourras partir ! Tu pourras fuir cet asile de malheur ! Et surtout, tu pourra te venger ! Tu pourras te venger d'elle !Un sourire sinistre déformait à présent ses traits, pourtant, il ne bougea pas.

- Ma mère ! Ma mère ! Elle payera ! Elle payera ! Oh oui elle va payer ! Pour m'avoir enfermé ici, pour m'avoir fait passer pour fou ! C'était diabolique ! Comme mère ! Elle a fait ça pour que je ne puisse pas la dénoncer. Dans cet asile personne ne me croit... J'en savais trop, je l'avais surprise ! Je savais qu'elle volait. Personne ne me croit. Je savais que l'argent qu'elle dépensait n'était pas le sien. Personne ne me croit. Je savais qu'elle avait du sang sur les mains et que c'est elle qui a fait disparaître père ! Mais personne ne m'écoute. Je ne suis pas fou ! C'EST MERE !

Il ne se rendit même pas compte qu'il avait hurlé cette dernière phrase, faisant sursauter au passage les deux homme en blouses blanches, arrêtés devant la porte de sa cellule. Le plus vieux, un des médecins de l'asile, se tourna vers le stagiaire qui l'accompagnait et lui dit :

- Vous voyez, il a toujours l'air calme et gentil. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, surtout ici !

- Comment s'appelle-t-il déjà ? Il faudra que je connaisse tous leur nom ?

- Celui-ci s'appelle Norman Bates*, il est atteins de schizophrènie et de paranoïa. Il est persuadé que sa mère l'a fait interner ici parce qu'il en savait trop. En plus, il a été accusé du meurtre de son père, mais les poursuites ont été abandonnées par manque de preuves.

Le docteur lâcha un petit rire amusé devant l'air mi-perplexe mi-horrifié de son apprenti, qui fronça les sourcils et demanda :

- Mais, et si c'était vrai ?

Son supérieur lui tapa sur l'épaule avec un rire :

- T'es bien naïf toi ! Fais attention, si on commence à se poser ce genre de questions on va droit dans le mur ! Rien qu'avec cette aile du bâtiment on a trois Napoléon, un Jules César et deux Victor Hugo.

Sur ces parole le docteur tourna les talons pour continuer la visite. Avant de lui emboîter le pas, le stagiaire se pencha pour regarder, une dernière fois, par la vitre au milieu de la porte, le patient 42. Celui-ci, non conscient d'être observé n'esquissa pas un geste, retombé dans son immobilisme profond. L'apprenti médecin haussa les épaules, et se mit à courir pour rattraper son supérieur, après tout, ce jeune interné était sûrement complètement fou. Non ?



* Qui a reconnu la ref ?

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