Chapitre 5 - Retour mouvementé

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Shikamaru ne put s'empêcher de soupirer de soulagement en apercevant les portes de Konoha. Après s'être reposés deux jours au Pays du Son, ses coéquipiers et lui avaient fini par prendre la route du retour. Cependant, sous les bandages de son bras, il sentait encore la douleur le lanciner et il espérait voir Tsunade au plus vite.

– Bien, on va d'abord t'emmener à l'hôpital, Shikamaru, annonça Sasuke alors qu'ils entraient dans l'enceinte de Konoha. Tu veux que je fasse le rapport de mission ?

– Si ça ne te dérange pas, j'aimerais juste que tu m'aides pour la partie où j'étais inconscient.

Sasuke accepta et ils se mirent en route vers l'hôpital. Il était encore très tôt et, pourtant, une vive agitation semblait s'être emparée du village. Les habitants paraissaient inquiets et ne cessaient de regarder la tour rouge de leur Hokage, comme s'ils attendaient un signe d'espoir. Même Akamaru était nerveux. Néanmoins, aucun des trois ninjas ne fit de remarque à ce sujet.

Ils atteignirent l'hôpital quelques minutes plus tard mais, à peine furent-ils entrés, qu'Akamaru commença à s'agiter.

– Eh, Akamaru ! s'exclama Kiba. Mais qu'est-ce qui te prend ?

A ce moment-là, une voix les interpella :

– Ah, vous voilà vous trois ! Venez vite, c'est terrible !

Kiba releva la tête pour apercevoir Chôji qui se précipitait vers eux.

– Qu'est-ce qu'il y a encore ? demanda-t-il, agacé par le comportement de son chien. Nous venons juste pour Shikamaru. Akamaru, non !

Mais il était déjà trop tard car Akamaru avait détalé vers un couloir de l'hôpital. Kiba jura et se lança à sa poursuite. Depuis quand Akamaru se comportait-il ainsi ? Cela ne lui ressemblait pas. Quelque chose clochait, Kiba en était sûr.

Soudain, le chien bifurqua et poussa la porte d'une chambre. Kiba voulut se jeter sur lui, mais bouscula quelqu'un au passage.

– Kiba ! s'exclama Naruto. Attends, faut que je te dise quelque chose...

– Pas le temps, Akamaru a filé ! le coupa Kiba.

Kiba était tellement pressé qu'il ne remarqua pas les cernes qui soulignaient les yeux de son ami. Il s'élança à la suite de son chien et se précipita sur la porte pour l'ouvrir d'un coup brusque. Aussitôt, il chercha Akamaru du regard. C'est alors qu'il remarqua que la pièce n'était pas vide : autour d'un lit d'hôpital, Shizune, Tsunade et Sakura paraissaient très affairées. Son entrée semblait les avoir prises de court et elles le fixaient d'un air perplexe.

– Je suis désolé, s'excusa Kiba, mais je ne sais pas ce qui a pris Akamaru et...

Il ne put achever sa phrase car ses yeux venaient de rencontrer son chien. Celui-ci était assis près du lit et poussait des gémissements désolés. Kiba s'avança et ses yeux s'écarquillèrent de terreur. La personne allongée dans les draps blancs n'était autre qu'Ino. Elle était inconsciente et le masque de la respiration assistée lui couvrait une partie du visage.

– I... Ino, balbutia Kiba en s'approchant.

Sa respiration s'accéléra. Il n'osait pas y croire. Que faisait sa femme, inconsciente, dans un lit d'hôpital ? Ce devait être un cauchemar.

– Kiba, sors d'ici, s'il te plait.

La voix impérieuse de Tsunade le ramena à la réalité mais, au lieu d'obéir, il s'approcha davantage et tendit la main pour toucher celle de sa femme.

– Que s'est-il passé ? demanda-t-il.

Il semblait complètement désemparé. Sakura baissa les yeux, comme si elle avait été coupable. En réalité, elle culpabilisait bel et bien. Si elle était arrivée quelques minutes plus tôt, Ino ne serait probablement pas dans cet état critique.

Sasuke, les enfants et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant