Chapitre 11 - Combat nocturne

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Le silence commençait à devenir lourd dans la maison des Nara. Shikamaru, toujours sûr de ses conclusions, fixait sa femme d'un regard dur. Celle-ci, assise sur le canapé, paraissait complètement désemparée.

– Shikamaru..., murmura-t-elle.

Il lui adressa à peine un regard mais put constater qu'elle était en pleurs.

– Je... je sais que tout m'accuse, vu comme ça, mais je te jure que je n'ai rien à voir avec tout ça... Si... si je suis arrivée en retard, c'est parce que je ne me sentais pas bien... Et puis... même si j'étais chez les Uchiwa, comment aurais-je pu prévenir qui que ce soit ? Je n'ai pas quitté Sakura.

Ces arguments, aussi valables pouvaient-ils paraître, n'ébranlèrent pas les convictions de Shikamaru. Plus il attendait, plus il était persuadé d'avoir raison. Alors, lentement, Temari se leva en essuyant ses larmes d'un revers de manche. Il la regarda faire sans réagir.

– Mais tu n'es évidemment pas obligé de me croire, ajouta-t-elle. Dans ce cas, je crois que je vais rentrer à Suna. Ça vaudra mieux pour un moment.

Elle s'apprêta à sortir, mais Shikamaru attrapa son poignet.

– Non, attends Tema. Je te crois.

Elle se retourna, perplexe. Elle n'avait pas eu besoin d'argumenter davantage, Shikamaru la croyait. Etait-ce vraiment possible ?

– Viens, reste, je t'en prie, Tema, insista-t-il.

Ne pouvant refuser, Temari revint s'asseoir sur le canapé. Shikamaru se mit près d'elle et entoura ses épaules de son bras.

– Regarde ce qu'on est devenu, lâcha-t-il d'un ton désespéré. On s'est éloigné au point d'envisager de nous séparer.

Temari ne sut que répondre à ces paroles. Shikamaru garda le silence quelques secondes avant de reprendre d'une voix un peu plus enjouée :

– Tu te souviens de notre rencontre ?

– Oh oui, bien sûr, assura Temari avec un sourire nostalgique. C'était lors de l'examen chûnin. Tu m'avais fait une sacrée démonstration de stratégie !

– Oui, mais je t'avais laissée gagner !

Temari se mit à rire. Shikamaru sourit en l'observant.

– C'est tellement connu à présent qu'il suffit d'aller à Suna ou à Konoha pour en entendre parler, fit-il remarquer.

Il avait ajouté cela d'un ton beaucoup moins amusé. Temari fronça les sourcils et lui jeta un coup d'œil interrogateur.

– Tu te souviens aussi de la première fois où j'ai pleuré devant toi ? demanda-t-il subitement.

– Oui, évidemment, répondit Temari. A notre mariage.

Shikamaru leva imperceptiblement la tête et une lueur de satisfaction passa dans ses yeux bruns. Il avait enfin ce qu'il voulait. Temari ne comprit pas immédiatement et, avant qu'elle n'ait pu réagir, il se tourna vers elle, la plaqua contre le canapé et pointa un kunai sous sa gorge.

– Mauvaise réponse, Mademoiselle, déclara-t-il avec une colère contrôlée. Je savais bien que Temari n'aurait jamais trahi le village ! Maintenant, montre-moi qui tu es réellement !

Il jubilait. Enfin, il connaissait la vérité. Cette Temari n'était pas la sienne, c'était un imposteur. Il la tenait à sa merci, plaquée contre le canapé, un kunai sous la gorge. Elle n'avait pas de moyen de s'enfuir.

– Alors, belle imitation, qui es-tu réellement ? insista-t-il.

– Tu es complètement fou, Shikamaru ! s'exclama Temari. C'est moi, Tema ! Enfin, tu as pleuré le jour de notre mariage, je n'ai pas dit de bêtise !

Sasuke, les enfants et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant