Renaissance (Livai x Oc)

Chapitre 44 : Arrêter le Grand Terrassement

PDV Eiko

Une douleur lancinante à la jambe me sort de mon inconscience dans un gémissement de douleur.
J'ouvre alors les yeux et découvre Hanji qui est accroupie à côté de moi et qui semble retirer chacun des débris de lance que j'ai reçu.

Moi : Non Hanji. Occupe toi de Livai. Il est blessé. Il risque de mou-

Hanji : C'est déjà fait. Ne t'en fais pas. Il va s'en sortir. Mais il va avoir besoin de beaucoup de repos pour se remettre au mieux de ses blessures. Il est salement amoché. Les dégâts internes sont importants alors il va vraiment falloir qu'il reste tranquille...

Au final, encore une fois, je n'aurais servi à rien. A quoi je sers si mes capacités ne me permettent pas de protéger les gens que j'aime ?

Comment une personne comme moi est-elle censée arrêter le Grand Terrassement qui aura sans doute lieu dans un futur très proche ?
Comment suis-je censée libérer le peuple Eldien ?
Pourquoi a-t-il fallu que ce soit sur moi que tombe l'héritage de ses capacités ? Je n'en suis pas digne.

Je tourne la tête, toujours en restant allongée au sol, et découvre Livai à à peine deux mètres de moi.
Il est lui aussi allongé mais toujours inconscient. Son visage est presque entièrement recouvert de bandage ainsi que son torse.

Je n'aurais jamais dû le laisser partir. Je sentais que quelque chose allait lui arriver et pourtant je l'ai laissé y aller.
Je l'ai laissé courir jusqu'à la mort.
C'est de ma faute s'il est dans cet état.

Hanji continue de s'activer sur ma jambe, m'arrachant d'autres gémissements de douleur et des grimaces.

Hanji : Que s'est-il donc passé avec la lance foudroyante pour que vous soyez tous les deux aussi amoché...?

Moi : Livai avait relié Sieg à une lance foudroyante pour que s'il bouge il explose et meurt. Il avait fais ça pour le dissuader de faire la moindre crasse. Mais Sieg à quand même bougé et à tout fait sauté alors que Livai était à proximité. Je l'ai attrapé et emmener aussi loin que j'ai pu au dernier moment mais l'explosion ne nous a pas loupé.

Hanji : C'est ça que tu avais pressentie dans ce restaurant ?

Moi : Oui... mais ça n'aura servi à rien. Je n'aurais servi à rien. Si seulement je ne m'étais pas évanouie... J'aurais pu le sauver. J'aurais pu éviter qu'il soit dans cet état.

Hanji : Sans toi ils serait sans doute déjà mort. Arrête de culpabiliser. Tu n'y est pour rien.

Moi : Mais...

Hanji : Tais-toi. Tu me fatigue.

Lorsqu'elle a fini de retirer tous les débris plantés dans ma jambe, je la sens s'attarder sur la plaie de mon genou.

Hanji : La plaie derrière ton genou est vraiment moche... Tu ne sens toujours pas tes orteils ?

Je me concentre autant que je peux pour tenter de faire bouger mes doigts de pieds mais rien n'y fait...
Je n'arrive pas à les bouger. Ou alors j'y arrive mais je ne le ressens pas.
Dans tous les cas ça reviens au même. Je n'ai plus aucune sensation.

Je fais un signe négatif de la tête à Hanji.
Je vois son regard s'attrister légèrement tandis qu'elle entreprend de m'enlever ma botte.

Hanji : Je vais regarder si tes orteils bougent. Réessaie.

Je me concentre alors une nouvelle fois mais il n'y a définitivement rien à faire.
Je ne les sens pas.
Et à en juger la tête d'Hanji je suppose qu'ils ne doivent pas bouger.