PDV EikoJe me réveille seule dans cette chambre du camp d'entraînement de la 104e brigade d'entraînement. Seule, sans Livai à mes côtés.
Je regarde par la fenêtre et constate que le soleil n'est toujours pas levé bien que le ciel noir de la nuit arbore une couleur un peu plus claire. Il doit être dans les environs de cinq heure du matin.
Je me redresse dans mon lit et passe (non sans mal) mes deux jambes sur le côté de sorte à ce qu'elle touchent le sol.
Ma jambe droite est extrêmement engourdie, c'est limite si j'arrive encore à la sentir. Mais je sais parfaitement qu'une fois que j'aurais réussi à la « réveiller » l'engourdissement laissera place à une douleur qui me tiendra pour le restant de la journée.Cette douleur, bien qu'extrêmement handicapante, me rassure en un certain point. Tant que j'aurais mal ça veut dire que je sens ma jambe et donc qu'elle n'est pas encore morte.
Hanji m'a prévenue que le jour où je ne sentirai plus rien signifiera que ma jambe sera définitivement perdue.Comme hier soir, je me saisis du tube de pommade que j'avais déposé sur ma table de chevet avant d'en appliquer généreusement sur l'ensemble de ma jambe et de la masser après avoir pris le soin de retirer l'attelle qui me gêne chaque nuit.
Et comme hier, masser le bas de ma jambe est une véritable épreuve. Je serre les dents et commence à plier ma jambe à l'aide de mes mains. J'ai l'impression d'avoir obtenue une flexion légèrement plus prononcée par rapport à hier.
Par contre ça fait vraiment mal !Je me saisis ensuite de mes béquilles puis me dirige vers ma salle de bain pour m'habiller. Je revêt l'uniforme militaire du bataillon mais sans les sangles puisqu'il n'y a aucun intérêt à ce que je les mette.
Je me dirige ensuite vers la cour extérieure pour commencer à faire les exercice de rééducation qu'Hanji m'a demandé de faire.
Le premier exercice consiste à marcher tout en exagérant l'articulation de mon genou et de ma cheville mais pas celle de ma hanche. Pour se faire je dois forcément m'aider de mes béquilles. Le but n'est pas de mettre un poids sur ma jambe mais seulement de lui réapprendre le mouvement de la marche.Bien évidemment cet exercice est un véritable échec. Je n'arrive même pas à plier le genou sans m'aider de mes mains quand je dois appliquer la pommade. Alors comment voulez vous que je parvienne à articuler ma jambe comme si je marchais ? Ma jambe est paradoxalement aussi raide qu'un bout de bois lorsqu'il s'agit de faire un mouvement et aussi flasque qu'une marre de boue lorsqu'il s'agit de supporter un poids.
Je constate que le soleil commence à se lever et qu'il doit donc être dans les environs de six heures. Les gamins ne vont pas tarder à courir partout dans le camp pour ne pas être en retard au test de l'équipement qui est à 7h.
N'ayant pas réussi le premier exercice de rééducation je ne peux pas faire le deuxième. Je rentre donc dans le bâtiment pour me diriger au réfectoire et prendre mon petit déjeuner et tous les médocs qui vont avec.
Lorsque j'arrive au réfectoire je m'assois à la même table que Shadies.
Lorsqu'il me voit arriver, il se lève et va chercher mon plateau. Devoir être assistée en permanence de la sorte me déplaît au plus haut point. J'ai l'impression d'être un boulet venu ici en touriste.Shadies : Bien dormi ?
Moi : Ça a été oui. Et toi ?
Shadies : De même. Je t'ai entendu hier avec les mioches. C'est bien de leur raconter comment se déroulent les expéditions, mais tu n'as pas peur de diminuer le nombre de candidats potentiels lorsqu'ils choisiront leur corps d'armée en leur racontant aussi toutes les horreurs qu'on a vécu ?
VOUS LISEZ
Renaissance (Livai x Oc)
Fanfiction« Ce jour là, ma vie déjà bien minable a tourné au désastre. J'ignore depuis combien de temps je suis ici. Ce que je sais, c'est que je suis à bout et que je dois fuir » Eiko vit depuis sa plus tendre enfance dans les bas-fonds. Vie rythmée entre v...