Chapitre cinquante et un.

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[Les émotions les plus belles sont celles que tu ne sais pas expliquer. 
Charles Baudelaire]



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Le dos légèrement courbé vers l'avant, les mains toujours accrochées aux cuisses de Kacchan, Izuku laisse sa tête tomber lourdement vers le bas en avalant sa salive. 
Passablement essoufflé et les cheveux vaguement décoiffés, il inspire deux fois par le nez dans l'espoir de rectifier son rythme cardiaque désordonné par l'effort. 
Lentement, comme si sa colonne vertébrale pesait tout à coup une demie tonne, il se redresse en vidant l'air de ses poumons, avant de desserrer progressivement l'emprise de ses doigts sur les jambes de Katsuki.

Sans hâter ses mouvements, la paume de sa main gauche caresse doucement sa peau, remontant vers le creux de son genou, puis dessinant le tour de sa cuisse pour aller finir son trajet le long de son tibia. 
Le ventre encore crépitant des sensations enivrantes, il baisse les yeux vers son propre pelvis, entreprenant de se retirer. 
Abandonnant la jambe de Katsuki pour libérer son bras, il maintien le préservatif en place sur son sexe a moitié mou, histoire que celui ci ne reste pas à moitié coincé à l'intérieur au moment de sortir, avant de l'enlever complètement une fois dégagé. 

Puis, en reculant sur le lit, il laisse entièrement retomber les deux jambes presque amorphes, s'éloignant un moment de Kacchan pour aller se débarrasser de son morceau de latex. 
En posant ses deux pieds au sol, il tourne une fois sur lui même tout en nouant le préservatif, puis ramasse dans la foulée celui qui traîne par terre, avant de finalement sortir de la pièce, rejoignant la salle de bain pour les y jeter. 
Près de la vasque, se postant devant le miroir, il sourit à son propre reflet en passant ses doigts dans ses cheveux. 
Faire l'amour avec Kacchan est définitivement extraordinaire et, ce soir, il a pris plus de plaisir qu'il n'en a pris dans toute sa vie. 

C'était incroyable. 

Encore un peu euphorique, il jette ensuite un regard hésitant à la cabine de douche derrière lui. 
Il aurait bien besoin d'y faire un tour, mais il devrait peut-être prévenir Kacchan d'abord, pour ne pas donner l'air de se tirer comme un voleur juste après le sexe. 
Cela dit, il a remarqué l'état apathique de son petit ami tout à l'heure et, supposant qu'il lui faudra encore deux ou trois minutes pour se sortir de sa quasi léthargie, il hausse distraitement une épaule avant d'aller faire couler l'eau, lui laissant le temps de chauffer. 

Puis, sans s'y attarder plus que ça pour autant, savonnant son corps sans traîner, il s'agite à se débarrasser de la transpiration et des résidus de lubrifiant sur ses mains.  
Le contact de l'eau est agréable, mais il préfère se dépêcher de retrouver Kacchan, sa peau lui manque déjà. 
Alors, en sortant, il se sert une nouvelle serviette, l'autre étant restée abandonnée sur le sol de la chambre, et sèche les gouttes qui ruissellent un peu partout sur ses jambes et ses bras. 
Et, sans vêtements à se mettre, il traverse à nouveau le petit couloir pour retrouver la chambre.

Passant près du lit, il sourit à Katsuki qui, semblant de nouveau conscient, le suit du regard à travers la pièce. 
S'approchant du matelas, il se traine à quatre pattes sur les draps, puis s'allonge près de lui, remettant en place quelques mèches blondes sur son front. 
Admirant son visage apaisé, il caresse sa joue, puis son épaule, avant d'embrasser rapidement sa bouche. 

- Ca va ? 

Bougeant un peu son dos et ses chevilles, dégageant en même temps les coussins tassés sous son dos, Katsuki s'éclaircit la voix en plongeant ses yeux dans les siens. 

Son meilleur ami [ KatsuDeku ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant