Rester encore un peu [Eruri]

15/ Visites

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Je suis ravie d'avoir lu vos hypothèses par rapport au dernier chapitre et de vous voir aussi impliqués ! J'espère que vous ne serez pas déçu pour la suite de l'histoire 🤞
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Je ne veux pas m'immiscer dans les affaires d'Erwin alors je repose le téléphone sur la table de chevet, tout de même inquiet. J'espère que ce n'était pas un virement trop important, ni à quelqu'un de bizarre. Qu'est-ce qu'il mijote ? Je n'aime pas les secrets, même si je suis mal placé pour dire ça...

- Coucou chéri... Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il soit dans cet état ?

Erwin entre doucement dans la chambre après avoir troqué, et j'avoue que sa question me surprend. Kenny est sorti dans quel état ? J'ai peut-être été trop dur, je lui ai peut-être fait du mal. Je reconnais avoir été méchant.

- Dans quel état ?

- Disons, perturbé... Toi ça va ?

Si j'en ai l'occasion je m'excuserai, mais pour le coup je suis pas sûr qu'il reviendra ici.

- Ça va... Ça irait mieux si tu posais ton fessier sur ce fauteuil...

Il ricane légèrement, désormais assis sur le fauteuil à côté de moi.

- Et là, ça va mieux ?

- Parfait...

Je tends mes petits doigts vers lui, et il prends ma main au creux de la sienne. Sa chaleur me réconforte plus que tout, je me sens comme dans ses bras : en sécurité. Malheureusement je n'arrête pas de penser à ce mail et à ce fameux virement. Qu'est-ce qu'il fabrique ? Ça m'inquiète sérieusement, mon visage se referme et Erwin le remarque très bien.

- Livaï, ça va pas ? Quelque chose te tracasse, ou tu as mal quelque part ?

- Non, en faite... Qu'est-ce que-

On frappe à la porte sans que je puisse finir, une énième fois. Entre le téléphone et ça, la vie me fait clairement comprendre que je dois la fermer. Fais chier.

- Livaï tu m'as fais peur !

Hanji passe devant tout le petit monde qui vient d'arriver pour me sauter au cou, toute affolée. Elle a même lâché les sacs qu'elle avait dans ses mains.

- Ça va, je vais bien. Juste un malaise. Enfin, pour l'instant...

Je passe mes mains dans son dos pour la calmer un peu mais une petite tête attire mon intention. Mohane tient la main de Moblit, face au lit, n'osant pas bouger. Hanji s'écarte et s'assoit sur la chaise à côté de moi, à l'opposé d'Erwin, tandis que Moblit s'abaisse pour parler à sa fille.

- Tu vas voir ton tonton ?

Pauvre petite, j'ai pas envie qu'elle me voit comme ça. J'aime beaucoup trop cette gamine, ça me brise le coeur. Je fais tout de même un effort et tend mes bras vers elle pour qu'elle vienne dans mes bras. Mohane s'avance doucement, et de ses petites jambes, elle grimpe sur le lit. Quand je pense qu'elle a déjà eu quatre ans... Ça pousse vite les mômes. Je la tire pour l'aider à monter et la pose sur mes jambes, face à moi. Cet effort m'a autant coûté que de monter un étage en escalier.

- Ça va ma puce ?

- Oui...

Elle hoche la tête doucement et me regarde de ses yeux noisettes, un air légèrement triste sur le visage. Je n'aime pas la voir comme ça. Elle reprend d'une voix douce, presque inquiète.

- C'est vrai que tu es malade ?

Une ambiance lourde pèse soudainement dans la pièce, et sa question résonne en moi comme un écho. Ils baissent tous les yeux. Hansi, Moblit, Nanaba, Mike, Erwin...