Rester encore un peu [Eruri]

22/ Nouvelle vie

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Voilà pour ce dernier chapitre, et sûrement le plus long de cette fanfic ! Merci infiniment ♡ d'avoir toujours été présents, car mine de rien ça motive énormément et ça donne envie de continuer et de ne pas tout lâcher dans les moments de doutes. Parce que oui, l'envie de tout arrêter me viens plus souvent que je le voudrais....

Bonne lecture pour ce dernier chapitre, qui j'espère sera tout aussi émouvant ❤
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Mes parents, Kenny et tout nos amis sont passés à la maison cet après-midi pour me féliciter le succès du livre, publié depuis un mois maintenant. On s'est tous réunis dans le salon, où une photo de Livaï ainsi que le livre trônaient sur la cheminée. Étrangement ça m'a fait du bien, j'avais l'impression qu'il était près de nous tous, qu'il nous observait et qu'il était content de nous voir réunis. Même si Hanji a encore dû mal à retrouver toute son éternelle énergie, elle est restée une Hanji souriante et amusante. Je crois qu'on apprend tous à faire notre deuil, à notre rythme, notre façon. Et le meilleur moyen c'est de garder contact et de ne pas nous séparer, de rester soudés. C'est dans un moment comme celui-ci que je me dis que j'ai de la chance de les avoir dans ma vie.

C'est encore un peu le bazar à la maison, mais je rangerai plus tard. Il va être dix-huit heure trente, je dois partir. Je me dépêche de démarrer la voiture pour me rendre au même endroit maintenant depuis plusieurs mois. Après être allé chez le fleuriste, je me gare et entre dans les nombreuses allées du cimetière. Mes pas me guident instinctivement à l'emplacement souhaité, je crois que c'est devenu un automatisme.

- Bonsoir chéri...

Je dépose les fleurs toutes fraîches et viens m'assoir contre l'arbre qui se trouve juste à coté de la stèle, dans laquelle j'ai tenu à pas mal investir. Tout les soirs je passe ici pour lui parler, même si ça peut paraître idiot. De toute façon il y a très peu de personnes ici, voire pas du tout. Alors tout ce que je lui raconte reste entre lui et moi.

- Aujourd'hui j'ai passé l'après-midi avec nos amis et notre famille, c'était assez agréable à vrai dire. Mon livre, "Rester encore un peu", est en train de connaître un succès monstre. Je crois que je ne t'ai jamais dis pourquoi j'ai choisi ce titre ? Je n'ai pas cherché très loin en réalité, je sais juste que tu aurais aimé rester un peu plus. Ne serait-ce qu'un mois, une semaine ou même une simple journée. Tu aurais voulu rester encore un peu, alors j'ai trouvé que ce titre correspondait bien. Évidemment, j'aurais aimé que tu sois là pour voir ça, mais l'ironie fait que si tu étais avec moi, il n'y aurait sûrement pas de livre. Enfin, je n'en sais rien... Mais bon, tu te doutes bien que si je devais choisir entre toi et un livre, je te choisirais sans même réfléchir.

Je ferme les yeux pour profiter du calme plat de cette endroit, qui se fait transporter par le vent doux du mois juillet. Au départ, venir ici me faisait du mal, beaucoup de mal. Mais j'ai toujours continué de venir, car je savais que j'en avais besoin. Désormais ça me fait du bien, je me sens moins seul, et le psy essaie de m'aider à faire mon deuil. Mes parents m'ont demandé de consulter il y a deux mois, depuis j'y vais une fois par semaine.

- D'ailleurs, j'y pense. Le psy m'a conseillé d'adopter un animal qui nécessite de l'attention, comme un chat ou un chien par exemple. Il dit que ça m'occupera l'esprit à la maison, et que m'occuper de quelqu'un peut m'aider à me sentir utile et moins seul. Qu'est-ce que tu en penses, toi ? Ça fait pas un peu pathétique ? Je veux dire, je me sens pathétique... Je ne suis pas capable de tourner la page. Tout ce que je fais, je le fais pour toi, même si tu n'es plus là. Le psy m'a dit que je devais vivre pour moi, et faire des choses que j'aime. Il dit que j'essaie de devenir toi pour avoir l'impression que tu es encore vivant. Comme si je te faisais vivre à travers moi. Mais je trouve ça idiot, et je ne vois pas pourquoi j'essaierai de faire ça. Il dit également que je vais finir par m'oublier moi-même. Mais c'est toi, que je ne veux pas oublier...