Un mois s'est écoulé depuis mon diagnostic, et rien ne semble avoir changé pour l'instant. Le livre d'Erwin sera publié dans une semaine, il est toujours stressé dans ces moments là. Je sais le temps considérable qu'il consacre à l'écriture de ses livres, les nuits blanches qu'il peut passer à écrire lorsqu'il a une poussée d'inspiration ou même le stress qu'il accumule lorsqu'il n'arrive pas à écrire une seule phrase pendant deux semaines. Le voir achever chacun de ses livres me rend toujours fier de lui, je sais qu'il n'abandonne jamais rien, il ira toujours jusqu'au bout de sa volonté.
Pour ce week-end, on a prévu d'aller à la plage avec Hanji et Moblit qui ont trouvé un hôtel sympa près de la mer. Hanji est ma meilleure amie depuis la maternelle et Moblit depuis le collège. Ils ont eu une fille ensemble, la petite Mohane. Hanji a eu l'idée farfelue de mélanger leurs deux prénoms : Moblit et Hanji, en prenant le début de chacun. Au final je trouve que Mohane est très joli comme prénom, tout comme la petite. Elle est adorable, et je suis rassuré de voir qu'elle est aussi calme que son père. Elle est curieuse et a toujours des idées sorties de nul part, un peu comme Hanji, mais elle fait tout dans le calme. Ils l'ont confié à d'autres amis à nous, Mike et Nanaba. On a plutôt envie de passer un week-end à quatre, entre adultes.
Je suis à peine rentré du boulot qu'Erwin m'attend déjà dans la voiture. Pour mieux profiter on préfère tous partir ce soir, j'ai vraiment hâte d'y être. J'espère juste qu'Hanji ne va pas nous soûler, et dans les deux sens du terme, même si je doute que la plage soit un endroit qui arrive à la garder calme, ou sobre.
Je monte dans la voiture après avoir mis ma valise dans le coffre et Erwin démarre. On discute tout les deux les premières minutes mais la fatigue me prend bien vite, ma tête s'appuie contre la vitre, j'ai l'impression qu'elle pèse une tonne. De même pour mes paupières qui se ferment toutes seules. La main d'Erwin caresse ma joue pour m'inciter à dormir, et je ne dis pas non. Je ne dors presque pas la nuit, enchaînant les nuits blanches ou les cauchemars. La journée je me focalise sur autre chose que ma maladie, je demande plus de travail, même si je suis surbooké. Au moins je ne pense qu'au boulot. Et à la maison, je fais encore plus de ménage, je veille au confort d'Erwin, j'insiste pour cuisiner presque tout les repas, je vais faire les courses plus souvent... Du moment que mon corps est occupé, mon esprit suivra et c'est tout ce qui compte. La nuit, malheureusement, ce n'est pas le cas. Je ne bouge pas, je n'ai rien à faire et il n'y a aucun bruit. Mes pensées ont champ libre pour me hanter, beaucoup trop fort pour que je puisse trouver le sommeil sans verser quelques larmes. Erwin a toujours un sommeil profond lorsqu'il n'est pas stressé ou inquiet, et pour le moment ce n'est pas le cas, alors il n'entend pas mes sanglots nocturnes. Ça me rassure.
PDV Erwin :
Je suis rassuré de voir Livaï s'endormir. Il semble si fatigué ces derniers temps, des cernes se sont formées sous yeux j'espère qu'il ne se surmème pas trop au travail. Après lui avoir demandé plusieurs fois, il me répond que non et que de toute façon le travail ne lui fait pas de mal. Je sais qu'il n'aime pas son poste et qu'il n'est pas heureux dans sa vie professionnelle, il n'a pas besoin de me le cacher en me faisant croire que beaucoup travailler lui fait du bien. À le voir fatigué ainsi j'essaie de le laisser se reposer mais il ne s'assoit pas une minute. Sans cesse en train de faire quelque chose. Un coup le ménage, l'autre la cuisine, puis il se met à sortir tout les livres de la bibliothèque pour les ranger par ordre alphabétique, par couleur la fois d'après et par taille la fois suivante. Quand je lui demande d'arrêter deux minutes et que je veux récupérer les livres et finir moi-même il s'énerve soudainement. Il me demande de le laisser faire et je n'aime pas ça, je le sens tellement stressé...
Après deux bonnes heures on arrive enfin à l'hôtel, Moblit roule juste devant moi donc je le suis. On se gare sur le parking et je me vois mal réveiller Livaï. Pour une fois qu'il dort comme un bébé, je n'oserai pas le sortir du pays des rêves. Je coupe le contacte et fais le tour de la voiture pour ouvrir la portière de Livaï et le porter. Sans faire exprès sa tête cogne le haut de la voiture dans un bruit creux.
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Rester encore un peu [Eruri]
FanfictionLivaï et Erwin sont mariés depuis cinq ans, et ils sont très heureux. Mais un jour, un événement va bouleverser la vie de Livaï, et celle de son mari également. Livaï ne sait pas quoi choisir entre la sincérité envers son mari, ou lui cacher la vér...