Le syndrome de la page blanche. Quand tout va bien dans ta vie, mais que tu ne parviens pas à être productif. Je ne saurais pas exactement comment me positionner en tant qu'être-humain. Suis-je un artiste ?
J'ai toujours aimé écrire, depuis mon enfance. Cependant, nous vivons dans une société dans laquelle il est compliqué de se définir. Si je ne suis pas capable de savoir moi-même si je suis un artiste, comment la société pourrait-elle savoir ?
Je développe une certaine imagination, ainsi qu'une habilité à écrire lorsque je suis triste. Les périodes les plus sombres de ma vie étaient également les plus productives. Cela peut paraître macabre, mais quand écrire est une échappatoire, la plume vient elle-même à la main.
Mais alors, que se passe-t-il quand tout va réellement bien ? Quand notre cœur n'a pas l'âme à s'exprimer par les mots, mais que le corps souhaite parler avec ses gestes. Que se passe-t-il quand les larmes séchées froissent le papier abimé de mille mots ?
Aujourd'hui, j'ai le syndrome de la page blanche. Si la mélancolie me pousse à écrire, j'espère ne plus jamais remplir une page de mes mots. Mais cela reste frustrant. Quand la passion se mêle aux sentiments négatifs, comment ne pas craindre le bonheur ?
Je dois trouver un moyen d'apprécier pleinement la joie que je ressens. Et un jour, j'écrirai heureux.
Il fait encore nuit dehors. Un lundi matin banal, presque trop habituel. Le bus traverse la ville dans les rues sombres à peine éclairées. Je n'arrive pas réellement à savoir si j'aime cette sensation. Je m'ennuie, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire. Heureusement que la musique existe.
Eden monte dans le bus et vient s'assoir à mes côtés.
- Salut toi. Comment tu te sens ? demande-t-il.
- Particulièrement bien, même pour un lundi matin. Et toi ?
- Je vais bien. Et je suis content de savoir que toi aussi. Il faut croire que la rentrée n'a pas que du négatif.
Je me penche vers lui pour l'embrasser, mais il recule brusquement.
- Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas embrasser des gens en public... marmonne-t-il.
- Et tu as honte de moi, maintenant ?
- Tu sais très bien que ce n'est pas le cas. On est juste deux garçons qui s'aiment, et en plus de ma pudeur affective, il peut arriver que ça dérange. déclare-t-il.
Il me regarde tandis que je tourne mon visage vers la fenêtre.
- Comment je peux te prouver que je t'aime quand même ? questionne-t-il. Bon, rejoins-moi au fond du bus, deux places derrière.
Il se lève et me caresse discrètement la cuisse avant de s'assoir plus loin. J'exécute ses ordres et le rejoins. Il pose sa main sur ma jambe, et remonte petit à petit. Il se met à déboutonner mon jean et à caresser mon caleçon, alors que nous sommes tous les deux à moitié cachés par les sièges de devant.
- Il y a des gens ici, Eden...
- Et tu n'as pas envie que je fasse... ça ?
Il se baisse et retire mon caleçon. Il rapproche peu à peu sa bouche et-
- Eliot... Eliot !
J'ouvre les yeux et constate que le bus vient d'arriver devant le lycée.
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Eden with love
Romance(tome 2) Cher Eliot, Tu as vécu de sombres moments. En fait, ta vie a toujours été assez sombre. Au début de l'année, alors que tu pensais avoir perdu ta lumière, tu en as trouvé une nouvelle. Mais certaines lumières ne suffisent pas à rallumer un...