Kiribaku Month 2021

Day 5 : Angst

Avant de commencer, je tiens à préciser que j'ai fait quelques recherches sur ce thème, qui restait malgré tout vraiment flou pour moi.
Maintenant que j'ai plus ou moins compris la chose, je tiens à m'excuser, puisqu'il ne peut vraiment y avoir quoi que ce soit de positif avec un tel thème. Je vais faire de mon mieux pour que ce ne soit pas trop déprimant. :)

"Dans la fanfiction, angst (l'angoisse) désigne une histoire dans laquelle un ou plusieurs personnages vivent non seulement de l'anxiété, mais une terrible tragédie. Peut-être qu'un personnage est malade, qu'il est en train de mourir et que tout autour de lui (ou d'elle) est en deuil."

Au moins, vous êtes avertis.

Quelque chose ne cessait de vibrer, quelque part. L'objet émettait un son désagréable, glissant contre plusieurs débris de roche. Seulement, il y avait plus bruyant autour. De nombreuses personnes se bousculaient pour assister à la scène qui se déroulait sous leurs yeux, mais aucune de ces personnes n'osait faire quoi que ce soit. Plus loin dans la ville, les sirènes de police hurlaient, s'approchant peu à peu du lieu en question. Certaines alarmes de voiture criaient, et des morceaux de bâtiment grondaient au fur et à mesure qu'ils penchaient vers le sol, près à s'effondrer. Un instant, la vibration s'arrêta. Puis reprit de plus belle, par à-coups, de façon régulière.
Au milieu de tout ça reposait un corps, inanimé, parsemé de blessures plus graves les unes que les autres. C'était un héros, et pas n'importe lequel ; Red Riot. Un vilain trop puissant l'avait vaincu. Et avait fui.

Une ambulance arriva à toute vitesse, faisant s'écarter immédiatement tous les citoyens qui s'étaient rassemblés face au héros blessé. Ce dernier était couvert de grandes plaies profondes, mais le pire, c'était le trou béant présent à son abdomen.
Médecins, infirmiers et ambulanciers sortirent du véhicule. Le garçon subit alors les premiers soins, ce qui ne suffirait pas en l'état actuel des choses. Il respirait encore cependant, mais c'était vraiment faible. Son pouls était également très fragile, sans compter qu'il était plongé dans l'inconscience depuis bien une dizaine de minutes.

Il était dans une situation très critique.

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Bakugo Katsuki se trouvait devant une porte de chambre d'hôpital, une rose à la main. Il n'osait pas entrer, terrifié à l'idée de faire face à ce qu'il était censé découvrir. Dans son autre main, il tenait le téléphone du garçon, dont l'écran était brisé. Il n'était pas tant que ça inutilisable.
Il le déverrouilla, et vit immédiatement le nombre d'appel manqué. Les siens. Il avait entendu le carnage juste avant l'accident, il s'était inquiété alors il avait essayé d'appeler le héros. C'était un échec, il n'aurait jamais obtenu de réponse.
Il soupira et rangea l'objet dans sa poche. Il hésitait toujours à entrer. Il ne savait pas s'il le supporterait. Les médecins lui avaient assuré qu'ils avaient réussi à stabiliser la situation. Seulement, le pourcentage de rechute était encore trop élevé, et le garçon avait dû être plongé dans un coma artificiel. Ce n'était pas lui-même qui assurait sa survie.
Katsuki osa enfin ouvrir la porte, mais la vision qui se présentait à lui le paralysa sur place.

Le héros reposait en effet dans le lit, branché à plusieurs machines qui le maintenaient en vie. Mais c'était plus terrifiant d'y assister pour de vrai. Le blond fut choqué, resta immobile un instant. C'était à peine si le garçon qu'il avait toujours aimé fut reconnaissable. Des plâtres et des bandages ornaient son corps de parout, très peu de zones n'étaient pas couvertes. Ses yeux étaient évidemment fermés, mais cela procurait une sensation des plus atroces à Bakugo. C'était différent de quand il se réveillait à ses côtés, tous les jours. Là, il avait la sensation qu'ils ne s'ouvriraient jamais.

Il s'approcha finalement du corps inanimé, après plusieurs minutes à en analyser chaque centimètre. Il posa la rose sur la table de chevet se trouvant sur le côté du lit, et se mit à genoux. Sa main trembla lorsqu'il prit celle du héros, et il hésita à mêler leurs doigts quand il sentit à quel point c'était froid. Il avait l'impression de se trouver face à un cadavre.
Mais il serra sa main, et amena sa deuxième sur le visage du garçon. Là aussi, c'était froid. Peut-être que son esprit se trouvait quelque part, peut-être qu'il se disait lui aussi qu'il avait froid. Il ne pouvait rien faire pour y remédier. Il était prisonnier de son corps incapable de bouger. Peut-être même qu'il voulait sortir de là, crier qu'il vivait... mais il ne pouvait pas.

《 Eijiro... 》

Sa voix résonna très légèrement dans la pièce vide et monotone, impersonnelle. Ça le fit frissonner. Il se sentait seul. C'était comme si Kirishima n'était vraiment plus là, que ce qui reposait devant lui n'était qu'une enveloppe, un réceptacle, une coquille vide.
Quand Katsuki prit conscience qu'il allait peut-être le perdre, les larmes commencèrent à couler sans qu'il ne les sente. Puis l'une d'elle tomba sur la main qu'il tenait, et c'est là qu'il comprit à quel point cette situation le dévastait.

《 Eijiro... je sais pas si tu m'entends... dans les films c'est le cas mais... la vie réelle, je sais que c'est différent... même si avec toi j'avais vraiment l'impression de vivre dans un film... 》

Il soupira, essuyant ses larmes inutilement puisque ces dernières ne cessaient de couler. Exerçant une pression sur la main qu'il tenait, essayant de la réchauffer, il leva les yeux aux ciels pour se donner du courage et surmonter la chose.

《 S'il te plaît, reviens vite. J'ai si peur, je ne supporterai pas de te perdre. Tu es fort, tu peux... le... faire... 》

Mais il n'y pouvait rien. Il n'avait pas un alter qui lui permettrait de se soigner plus vite. Et tous ceux utiles à cette situation avaient servi. Personne ne pouvait faire mieux, à moins que quelqu'un ne se manifeste, mais ça n'arrivait jamais.

Il n'y avait plus beaucoup d'espoir, et Bakugo perdait le sien.

Il se redressa après quelques minutes supplémentaires, se penchant ensuite en venant déposer un baiser sur les lèvres de Kirishima. C'était froid. Encore. Trop froid.

《Je t'aime. Ne l'oublie jamais. 》

Mais il ne l'entendait pas.

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Je me devais de préciser que je ne suis pas spécialement ravi.e de ce chapitre, d'autant plus que je n'ai pas aimé l'écrire. Mais, c'est le jeu !
Je m'excuse pour la mauvaise qualité, mais je reviendrai demain avec quelque chose de mieux, je l'espère.
Merci d'avoir lu !