Kiribaku Month 2021

Day 24: Angel & Demon

(Ce chapitre n'a pas de sens, ahah.)

Kirishima Eijiro était un ange des plus réputés au paradis. Il était l'un de ceux qui excellait à quasiment chacune de ses missions. Ici, dans l'au-delà, les anges avait un rôle précis : on leur confiait des missions qui consistaient à faire faire à l'être humain le bon choix, à lui faire prendre la meilleure décision, du moins celle pleine de morale et qui respectait toutes les lois d'un bon comportement. Personne n'avait jamais remis en doute cet aspect de leur travail. Si une décision correspondait aux bond principes de vie alors c'était forcément la bonne...

Le travail n'était cependant pas tâche facile, car à chaque fois qu'ils devaient pousser l'humain à faire le choix qu'il fallait, un démon s'opposait à eux. Et, pour Eijiro, c'était toujours le même démon qui entravait son bon travail. Un type aux cheveux blonds à l'air explosif. Il criait toujours, s'énervait facilement, mais il était aussi très audacieux, peut-être un peu hautain, mais également très doué dans son rôle de démon. Un rôle qui constituait à faire prendre à l'humain le choix vu comme le plus mauvais par les autorités supérieures. Au début, les bâtons dans les roues qu'il mettait à Eijiro se retournaient très souvent contre lui, car même s'il empêchait l'ange de réussir correctement son travail, c'était la même chose pour lui. Kirishima était trop bon dans ce qu'il faisait, si bien que le blond rentrait bredouille en enfer, satisfaisant peu son supérieur, qui n'était autre que Satan.

Aujourd'hui encore, les deux se firent face, près d'un humain qui hésitait. Ils n'étaient jamais visibles, leurs présences ne se manifestaient que par des voies dans la tête, qui énuméraient tour à tour des arguments en faveur de l'avis qu'ils défendaient.
Les deux entités avaient fini par bien se connaître d'ailleurs, car, même si c'était fortement interdit, ça leur arrivait de passer du temps ensemble. Beaucoup. Ainsi, dans les coulisses, ils n'étaient plus un ange et un démon distincts, mais bien deux amis dont la relation ne faisait que s'améliorer. Pour le blond, ça n'avait rien de terrible. Il était un démon, il avait pour habitude de ne pas respecter les règles qui lui étaient imposées. Mais pour Kirishima, c'était une réelle catastrophe. Si quelqu'un l'apprenait, il serait banni du paradis, et deviendrait un ange déchu. Il finirait seul et malheureux, pour être devenu ami avec un démon.
Mais qu'est-ce que ce démon l'attirait. Il avait d'abord remis la faute sur la tentation que le démon pouvait utiliser sur lui. Après tout, c'était un être "du mal", il utilisait tout principe qui n'était pas bon ; tentation, manipulation et mensonge. Et bien plus que ça encore. Cependant, cet avis avait été balayé quand le démon avait été gentil avec lui. Gentil. Et ça n'avait même pas été pour obtenir quoi que ce soit en échange. Il s'était comporté de façon serviable et affective, sans vice derrière, rien, comme s'il était soudainement devenu blanc comme neige. Et, ce qui était encore plus formellement interdit que l'amitié, s'était produit : les deux garçons s'étaient touchés. Ce n'était pas grand chose, Eijiro avait manqué son envol, il était tombé, l'autre lui avait tendu la main pour l'aider à se relever. Et le rouge la lui avait pris.
Beaucoup de temps était passé depuis ce jour. Plusieurs fois, les deux s'étaient retrouvés même hors de leurs missions. Dans le monde des humains, ils avaient visité ensemble quelques endroits sympathiques. Ils avaient la capacité de prendre forme humaine et ils l'avaient fait, oubliant un instant qu'ils n'en étaient pas. Et là, humain, les contacts allaient de soi. Leurs mains s'était liées l'une à l'autre.
Après ça, plusieurs sorties de ce genre ont eu lieu, en plus des missions qui restaient plus formelles.

Et là, ils étaient l'un avec l'autre, autour de l'humain, à lui souffler chacun leur tour des mots pour le convaincre. Ils ne se regardaient même pas, comme s'ils étaient devenus des inconnus. Ils ne pouvaient pas se fixer quand tout ce qui sortirait de leur bouche les opposererait. L'humain, perdu, amena ses mains à ses oreilles, se mettant en position accroupie en leur intimant de se taire, sans vraiment croire à leur présence. Il prenait ces mots pour ses propres pensées.