Black (Fic Kaibaek Terminée)

Chapitre 1

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Septembre 2015

Plage de Sehwa-Ra - Île de Jeju

Sept heures du matin.

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Uniquement vêtu d'un short de bain noir et d'un épais gilet de laine blanche, Baekhyun assis en tailleur dans le sable, sondait l'horizon orangé, annonçant le lever du soleil.

Rituel quotidien depuis qu'il s'était installé sur l'île de Jeju, il y a maintenant un mois, il y prenait toujours autant de plaisir.

Sentir les embruns sur son visage, humer l'air pur de son tout nouvel Eldorado et profiter de la paix du lieu presque déserté par les touristes en cette fin de saison... il n'aurait échangé cette nouvelle vie pour rien au monde.

Ayant fui Séoul et un ex-petit-ami ultra violent, devenu dangereux pour sa vie et qu'il avait enfin osé quitter, il voulait profiter de la moindre seconde que lui offrait la vie, vivant chaque jour comme s'il était le dernier.

Il était enfin en paix, ressourcé... un nouveau Baekhyun... enfin... presque...

Puis vint le moment tant attendu, quand le soleil pointa le haut de son crâne chauve au-dessus de la ligne d'horizon que créait la mer et il sourit.

Splendide spectacle que de voir l'astre solaire s'élever, étalant son reflet dans l'onde, Baekhyun n'en perdait jamais une miette.

Passant sa langue sur ses lèvres salées par les embruns, il repoussa ensuite une mèche de cheveux châtains qui lui tombait dans les yeux et se leva face au soleil, continuant de le regarder s'élever.

Et quand une légère sensation de chaleur lui caressa le visage, c'est non sans un frisson qu'il vérifia autour de lui s'il était bien seul et qu'il ôta son gilet, le posant dans le sable près de lui, avant de se diriger vers la mer, qui était à quelques mètres, afin d'y entrer.

Mais réchauffée la journée par le soleil d'été, à l'aube, l'eau n'était pas glacée, mais pas chaude non plus, alors arrêtant quand elle atteignit ses genoux, il humidifia préalablement sa nuque et se mouilla ensuite lentement le reste du corps, les yeux toujours fixés sur l'horizon, avant de reprendre son avancée dans l'eau et de plonger rapidement dans la première vague face à lui.

C'était frais, c'était vivifiant, c'était le pied et son corps appréciait grandement.

Oh oui après vingt et un ans d'une vie de merde, sans vraie famille et ces six années de plus, passés en Enfer, il avait enfin trouvé son Paradis et il ne partirait plus jamais d'ici.

...

Nageant quelques minutes, passant plus de temps la tête sous l'eau qu'à l'air libre, il retourna ensuite sur la plage où il avait laissé son gilet.

Et le soleil du matin caressant déjà doucement sa peau fraîche, il regarda une fois de plus de chaque côté de la plage s'il n'y avait personne aux alentours et quand il fut sûr d'avoir la paix quelques minutes, c'est serein, qu'il s'allongea de tout son long sur le sable.

Il ne voulait pas qu'on le voie.

Son corps, trop souvent et trop longtemps maltraité, trop longtemps violenté, était aujourd'hui indélébilement abîmé et il avait trop honte de s'afficher ainsi.

Honte d'avoir eut peur, honte de n'être pas parti plus tôt, honte d'avoir cru l'aimer, honte de ne pas s'être même juste défendu... Honte de s'être laissé faire comme une femme battue... Honte de ne pas avoir eut les couilles d'être un homme...