18 Mai, 7h du matin.
Le corps pressé contre celui de Jonathan, Marjorie dormait paisiblement et profondément. Ce fût la nuit la plus paisible qu'elle n'eut jamais passé depuis qu'elle avait quitté Duncan. Elle s'était senti tellement bien et en sécurité que le bras de Jonathan qui entourait sa taille ne l'avait en rien gêné, au contraire. Quant à Jonathan, il était ravie de sentir ce corps chaud contre lui. C'était la première femme, à part sa mère évidemment, avec qui il passait une nuit entière. S'il ne l'avait jamais fait c'était bien sûr parcequ'il craignait que ça ne fasse ressurgir les mauvais souvenirs dont il ne voulait pas se rappeler. Mais au final, l'expérience lui avait plu et il était impatient de recommencer, aussi, il devait se rendre à l'évidence et arrêter de comparer sa relation actuelle avec celle qu'il avait eu avec sa mère. Les points qu'elles avaient en commun n'allaient certainement pas déterminer cette relation qui ne demandait qu'à voir le jour et surtout, il n'y avait rien de comparable à ce qu'il avait pu vivre dans son enfance.
Une jambe posé sur son abdomen musclé, Marjorie étouffa un bâillement avec sa main en se réveillant la première. Elle cligna plusieurs fois des yeux, fronça les sourcils avant de jeter un œil à l'homme couché à ses côtés. Jonathan dormait du sommeil du juste et Marjorie ne l'avait jamais vu aussi paisible que maintenant. Il respirait la sérénité.
Elle esquissa un sourire, se hissa tout doucement sur ses mains en prenant bien soin de ne pas le réveiller et se retrouva à hauteur de son visage qu'elle admira pendant un long moment, moment pendant lequel elle le trouva beau et toujours aussi intimidant. Marjorie se mordit la lèvre inférieure alors qu'elle lorgnait celles de Jonathan avec envie. Son cœur s'emballa et elle crût qu'il allait exploser quand elle osa se rapprocher de son visage avec la ferme intention de l'embrasser. Elle resta là, suspendue à un centimètre de ses lèvres, le souffle court et les mains déjà tremblantes.
Finalement, elle prit son courage à deux mains et pressa ses lèvres sur sa bouche en employant le plus de douceur possible.
Jonathan ne pouvait pas rêver meilleur réveil que celui là. Elle l'embrassait de son plein gré et savoir qu'elle osait affronter ses peurs et ses démons ne pouvait que le réconforter en ce qui concernait son état mental. Elle essayait de prendre du plaisir, de faire en sorte d'avoir une vie normale, d'oublier son passé douloureux et de passer outre ses blessures qui la faisaient tant souffrir mais ça n'allait pas être si facile et Marjorie le savait. Dès l'instant où Jonathan prit les devants de ce baiser en insérant sa langue dans sa bouche, elle sût que la route vers la guérison serait longue et difficile. Jonathan encercla sa taille et la ramena sur lui pour l'empêcher de s'échapper avant de saisir sa nuque fermement et d'approfondir ce baiser qu'il ne tarda pas à rendre sauvage. Il remuait ses lèvres contre les siennes avec ferveur, invitait sensuellement sa langue à danser avec la sienne en la caressant goulûment, ravie de constater qu'elle se prêtait au jeu. Timidement certes, mais elle l'embrassait en essayant de suivre le rythme qu'il lui imposait.
Contre toute attente, elle s'aperçut que ce n'était pas si désagréable d'embrasser avec la langue. Enfin... qu'embrasser cet homme avec la langue n'était pas désagréable. Il réveillait chaque petite fibres nerveuses de son corps qui s'entêtaient à vouloir rester endormi.
Elle poussa un faible gémissement quand il fit passer ses doigts dans ses cheveux et les tira légèrement en arrière. Elle n'avait jamais ressenti ce genre de chose auparavant et Marjorie se demanda si elle aurait été capable d'aller plus loin. Oui ? Peut-être bien. Elle était réceptive aux caresses de son amant mais pas pour longtemps. Dès l'instant où elle sentit sa hampe appuyer contre son sexe, Marjorie se raidit avant de s'arracher sèchement à son baiser comme si une mouche l'avait piqué.
VOUS LISEZ
Marjorie
RomanceTOME 1 de Jonathan Marjorie vit un vrai conte de fée depuis qu'elle s'est mariée à Duncan, l'amour de sa vie. Elle l'aime à en mourir depuis l'université, il l'aime à la folie depuis le collège et encore plus depuis qu'ils se sont mariés. Ils s'aim...