Marjorie

chapitre 29 : désir & gourmandise

25 Mai, loft de Jonathan.

Cinq jours s'écoulèrent. Merveilleuses journées que Marjorie avait pris plaisir à apprécier dans les bras de Jonathan qui s'était montré extrêmement adorable avec elle. La jeune femme n'avait plus osé aborder de sujets qui fâchent avec lui et de la part de Jonathan, elle ne devait rien attendre puisqu'il ne s'était plus montré curieux avec elle depuis qu'elle lui avait appris le drame qu'elle avait vécu quand elle avait quinze ans. Après ça, le reste de sa vie se résumait à son mariage désastreux avec Duncan et ce passage là, Jonathan n'amait pas spécialement l'entendre.

Marjorie s'affairait dans la cuisine à préparer un énième repas succulent que Jonathan avait adorer dévorer ces cinq derniers jours, délaissant les plats à emporter, quand il déboula devant elle, en sueur et le souffle haché. Il ôta les écouteurs qu'il avait dans les oreilles et décida d'envahir son espace pour combler cette envie irrépressible qu'il avait de la câliner.
Il se glissa derrière elle, entrelaça ses doigts sur son ventre et embrassa son cou sans chercher à cacher le désir qui l'habitait depuis maintenant quelques jours. Depuis qu'il avait fait l'amour à la belle rousse Jonathan rêvait de recommencer mais Marjorie ne lui en avait pas laisser l'occasion alors aujourd'hui, après avoir couru près d'une heure sur son tapis de course comme un dingue, il estimait recevoir une petite récompense. 

— Jonathan, t'es en sueur.

— Hum... et toi t'es appétissante.

Aventurier, il balada ses mains sur ses cuisses, remontant tout doucement la robe orange qu'elle portait sans cesser d'aspirer la peau délicate de son cou.

— Je vais me couper Jonathan, fit-elle d'une voix tremblante.

Transportée par la douce chaleur que faisait naître en elle les caresses de son amant, Marjorie lâcha le couteau qu'elle avait en main et Jonathan balaya d'un revers de la main, la planche à découper et les carottes tranchées qui s'y trouvaient.

— Jonathan... c'est pas le moment.

— Quand alors ?

— Après, souffla t-elle en se retournant.

Jonathan colla son front contre le sien et prit son visage entre ses mains, intrigué par l'air préoccupé qu'elle arborait.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— J'en ai pas envie... pas maintenant.

— Ok, d'accord.

Il reprit une respiration normale et s'écarta d'elle, histoire de lui laisser un peu d'espace pour respirer. Marjorie aussi retrouva un rythme cardiaque normal mais n'en demeura pas moins à l'aise. Elle ressentit l'envie de s'excuser auprès de Jonathan qu'elle avait peut-être offensé en agissant de la sorte. Quelque peu revêche, il sortit une petite bouteille d'eau du réfrigérateur et la vida d'une traite avant de balancer le récipient vide dans la poubelle.
Marjorie se massa la nuque, intimidée par son corps musculeux qu'il baladait dans ce grand espace rectangulaire en faisant les cents pas.

— Je suis désolé... je... je me sens un peu patraque dernièrement et je ne me sens pas d'humeur à faire... l'amour avec toi. Pas que tu ne me fasses pas envie, j'ai envie de toi mais... j'ai parfois l'impression de ne pas agir comme je le devrais.

Jonathan fronça les sourcils devant les propos qu'elle tenait. C'était à ne rien comprendre et honnêtement, il avait peur de comprendre ce qu'elle essayait de lui dire. Parlait-elle de mettre fin à leur relation ? Jonathan n'avait pas envie de mettre fin à cette idylle.

— Comment ça ? Je ne comprends pas.

— C'est compliqué.

— Commence par le début.