Je descendis les marches doucement, de peur d'alerter qui que ce soit de mon départ. Je traversai le vestibule assez silencieux et me dirigeai vers la porte d'entrée. Cependant, à peine eu-je posé ma main sur la poignée que je sentis quelque chose sur mon épaule. Je me retournai brusquement avant de me calmer en voyant les visages surpris d'Aléis et Zal.
« Où tu vas ?? », me demanda le frère en grognant et en croisant les bras sur sa poitrine, coupant la parole à sa sœur qui allait s'exprimer.
Celle-ci lui lança un regard noir, lui intimant de se taire, avant de se recentrer sur moi.
« Soliès, où pars-tu à cette heure-ci ? Nous allons bientôt manger. Ou préfères-tu déjeuner ailleurs ? Je t'accompagnerai, je connais de bons restaurants », lâcha Aléis en souriant.
Je poussai un soupir.
Cette fille était décidément trop adorable et avait véritablement un cœur en or.
« Non, c'est bon... Je... J'ai juste un truc rapide à faire, lui avouai-je en secouant la tête.
- Tu... J'espère que ce n'est pas... trop grave... Je suis désolée de t'avoir mis mal à l'aise avec tout ça..., dit-elle.
- Non, c'est bon, euh, je..., commençais-je.
- Tu pars définitivement ou tu reviendras ?, interrogea sèchement Zal, je ne veux pas encore voir mon frère pleurer à cause d'une autre de ses relations »
Je m'insurgeai.
« Non !! Je reviens !! Bien sûr que oui ! Je ne peux que revenir, après tout, je suis en..., fis-je avant de me mordre la lèvre et de changer soudainement la fin de ma phrase, amoureux de lui. Je ne serai pas capable de le laisser derrière moi.
- Zal ! Tu exagères ! Tu vois bien que cette fois-ci, c'est différent ! Ce n'est pas un amour toxique !, objecta Aléis.
- Oui, bon, on ne sait jamais, bougonna le cynérien.
- Mais c'était quoi le problème en fait ? Dans sa relation ?, questionnai-je, espérant avoir la réponse à mes soucis.
- Les deux, ronchonna le frère aîné avant de se faire interrompre par un coup de coude d'Aléis.
- Zal ! On a promis à Orias qu'on ne dirait rien ! Tu sais bien que tout ce qu'il s'est passé est la faute des deux ! Mais n'insiste pas plus !, renchérit la sœur.
- Oui, je sais... on a promis... Mais tu ne crois pas qu'il est mieux de tout lui avouer, surtout s'il a l'intention de vivre le reste de sa vie avec lui ??, rouspéta-t-il.
- Je sais..., soupira Aléis, mais... ce sera à Orias de lui dire, pas nous.
- Et s'il ne me le dit jamais ?, ajoutai-je, complètement exaspéré, qu'est-ce que je fais s'il décide de ne rien me dire ?? Est-ce que je resterai toujours un moins-que-rien aux yeux de vos parents ?? Est-ce que ça fera de moi un Solène double ??
- Non, non, surenchérit la cynérienne en posant ses deux mains sur mes épaules, je... je suis sûre qu'il te le dira !!
- Ou pas, concéda Zal, il est capable de ne jamais le lui confesser. Tu sais aussi bien que moi que lorsqu'Orias décide de ne réellement rien dire, il ne dit rien. C'est seulement parce que nous l'avons découvert que nous le savons, mais il ne nous a jamais rien avoué jusqu'à ce jour. Alors, penses-tu vraiment qu'il le fera Aléis ? Tu le penses vraiment ? »
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Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓
FantasyLa réincarnation, un concept assez vague pour certains. Pour d'autres, c'est la rédemption, voire un moyen de racheter ses erreurs. Mais pour Soliès, c'est plus une question d'arnaque. Mort jeune, renversé par une voiture, il se retrouve réincarné d...