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un mois et demi après leur premier baiser

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un mois et demi après leur premier baiser


Elle coupe le baiser alors qu'elle est installée à côté de lui dans le canapé. Elle s'éloigne des mains qu'il faisait un peu trop glisser sur elle. Ça faisait plusieurs jours et elle le laissait un peu jouer. Parce qu'elle avait peur de le perdre si elle se dérobait. Mais c'était repousser l'inévitable qui finirait par arriver.

Elle devait lui parler. Elle recule encore un peu. Aujourd'hui. Maintenant. Tout de suite. Avant que ce ne soit trop tard. C'était déjà trop tard. 

─ Il faut que je te dise quelque chose. 

Il s'était contenté de lui sourire, avait posé une main sur sa joue. 

─ Je sais déjà. 

Et il était revenu l'embrasser. Ses doigts étaient passés de ses hanches à ses cuisses et elle aurait tout donné pour qu'ils ne s'y baladent pas. Parce qu'alors il allait comprendre. 

Elle bouge sous le contact, cherche peut-être à lui échapper sans lui dire. 

─ Ecoute-moi, il faut que je te dise que... 

La main s'était déplacé un peu et ses yeux s'étaient inondés de larmes en réponse. Les doigts venaient d'entrer en contact avec ce qu'elle détestait avant qu'elle n'ait pu lui parler. Il allait forcément fuir. 

Pourvu qu'il croit que c'était une attelle. Pourvu qu'il croit que c'est une attelle. Ça joue quelques secondes avant que les doigts viennent écraser ses larmes. 

─ Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? 

Il n'était pas énervé. Il n'était pas parti en courant. Il était toujours là. Et surtout, il savait. Il savait d'avant et il n'avait pas trouvé un moyen pour disparaître de la circulation. Il était là à se contenter de l'observer avec des yeux inquiets, comme si c'était lui qui avait peur qu'elle lui file entre les mains. Le silence est impossible à combler. Elle ne sait pas quoi répondre, comment réagir.

Ca fait des jours que j'ai compris tu sais.  

Et devant son silence en réponse, il s'était contenté de revenir l'embrasser. Son cœur cogne. Il ne s'était pas arrêté. Il ne s'était pas abimé. Il n'était pas pulvérisé. Peut-être même que pour la première fois depuis des années, il était un peu réparé.


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