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trois mois après leur premier baiser

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trois mois après leur premier baiser


L'idée qu'il était peut-être en train de jouer traversait trop régulièrement son esprit. Il devait vouloir quelque chose pour lui. L'inverse ne pouvait pas être vrai. Il devait être comme tous ceux qui lui avaient fait croire qu'ils étaient intéressés pour ensuite pouvoir se moquer et encore plus la briser. 

─ Faux ! Ton collier. 

Elle lui tend. Elle regrettait ardemment de s'être lancée dans ce jeu. Une demi-heure, des questions de culture générale, et une obligation de réponse sous peine de perdre un vêtement. Ça faisait bien longtemps qu'il était déjà à moitié dénudé. Et bordel, il était trop parfait. Trop parfait pour elle. 

Elle ne pouvait pas s'empêcher de l'observer, gravant ses muscles fins dans son esprit. Comme pour les garder avec elle lorsqu'il disparaitrait. Avec le collier elle approchait de la fin du jeu. Elle sentait son regard qui la caressait, s'attardait sur ses joues à lui légèrement rougies. 

─ Faux. 

Il retire une chaussette. Il ne lui restait plus grand-chose pour recouvrir sa peau. Il lui restait une chaussette et son caleçon. Mais il ne semblait pas tellement gêné.

─ Faux. 

Elle soupire. Elle attend la sentence. Il lui avait fait retirer ses chaussettes en premier, puis son bracelet et son collier. Il lui restait le choix. Les jambes cachées par son pantalon bleu clair ou la poitrine. 

─ T'es pas obligée tu sais. 

Et elle est tentée d'accepter. Et puis elle l'observe, quasi à nu devant elle, ne lui cachant rien de ce qu'il pouvait ressentir en cet instant. Ce qu'il ressentait pour elle. Elle la moche. Elle le monstre. 

─ Je vais le faire. 

Rarement son cœur n'avait battu aussi vite. 

─ Je te laisse choisir ce que tu préfères. 

Son regard émeraude s'attarde dans celui plus clair. Sous les rayons de la pièce, il comptait des reflets ambrés. Ses cheveux viraient au doré. Et puis, il dévie sur l'horloge. 

Deux minutes. Il restait deux minutes à ce stupide jeu. Comme une échappatoire. Elle pouvait le garder secret, elle pouvait jouer la montre comme il disait. 

Elle pouvait décider de ne rien lui donner ou foncer. Plonger dans l'inconnu. Faire un saut dans le grand bain sans brassard. Et elle le fait parce qu'elle savait qu'il serait là pour la rattraper si elle commençait à se noyer.

Elle déboutonne le tissu. Elle n'arrive pas à identifier l'émotion qui traverse le regard ambré. Mais elle en aime chaque élément. Le corps quitte son fauteuil. Les lèvres se plaquent sur les siennes avant même qu'elle continue. 

LA DEMOISELLE ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant