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cinq mois après leur premier baiser

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cinq mois après leur premier baiser


─ Attends-moi pour la dernière saison. 

Les mots résonnent derrière elle alors que l'amant passe en coup de vent. Il avait débarqué en pleine nuit bien que ça ne soit pas prévu. Normalement, il allait toujours chez lui dans ces cas-là. Mais à son visage, elle avait compris qu'il avait besoin d'elle, et ça lui avait fait tout bizarre, parce que c'était l'une des premières fois. En le voyant toujours dans le monde des rêves au petit matin, ne semblant plus penser à sa cheville abimée, elle l'avait laissé dormir alors que ses camarades de classe étaient venus travailler. Désormais, il était temps de faire une pause. 

Elle l'entend qui s'affaire. Reconnaît chaque son de sa routine. La fermeture éclair de son sac qui s'ouvre. Le bruit des crampons qui claquent dedans. Le bruissement d'étoffes jetées à la volée malgré qu'il prenne le temps de les plier dans son armoire. La sonorité d'un sac frottant contre une hanche. Ses pas qui résonnent dans le couloir. 

D'ici quelques secondes leurs bouches seront liées le temps de quelques secondes. C'était la seule chose non régulière dans sa routine parfaitement maitrisée. Parfois leurs lèvres s'effleuraient, d'autres fois il prenait le temps de plaquer ses lèvres une à deux secondes avant de se retirer, ou bien encore il l'embrassait vraiment, bouches accolées et langues dansant ensemble, mains se perdant un peu au passage. Et dans ses cas-là, elle lisait toujours une profonde déception de ne pas pouvoir continuer dans ses iris verts lorsqu'il reculait. 

Dans tous les cas, résonnait ensuite l'éclat de sa voix alors qu'il lui lançait un petit mot bon courage, bonne journée, à ce soir, travaille pas trop, révise bien, travaille bien. C'était personnalisé en fonction de ce qu'elle lui avait dit faire de sa journée. Et puis la porte claquait. Toujours un peu trop fort même si elle lui disait toujours de faire attention. Une quinzaine de secondes plus tard, elle entendait le vrombissement d'une voiture décollant à vive allure en direction de l'autre bout de la ville.

Et aujourd'hui, malgré les invités imprévus qu'il avait salués après un regard étonné, il l'avait longuement embrassée. Mais contrairement à certaines fois il n'y avait aucune envie. Non, il n'y avait qu'un terrible besoin de réconfort. Il décolle ses lèvres et elle fait doucement glisser sa main sur sa joue. Elle peut lire la légère tristesse qui perdure dans ses iris clairs. Et elle aurait aimé qu'ils ne soient pas là. Parce que là elle se sent rougir alors que ses amis les observaient, les regards rieurs. Et là, elle sait qu'il ne s'ouvrira pas à elle sur son mal-être passager. 

Allez bye Sansa, amuse-toi bien et n'oublie pas de bosser un peu quand même !
─ De tous les personnages, je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis que je suis celui-là. Ce n'est pas parce que je suis rousse et que tu as un faible pour les rousses que je suis Sansa.

Elle a une moue amusée. Il y avait des aveugles, des éborgnés, des personnes à qui il manquait un bras, des handicapés. Elle ne pouvait pas être Sansa. Il y en avait trop qui lui ressemblaient bien plus que la rouquine à ceci près qu'elles portaient la même couleur de cheveux. Lèvres déposées rapidement sur la joue avant qu'il ne reprenne son sac.

─ Je reste sur ma position, tu es Sansa dans cette histoire et un jour tu comprendras pourquoi. 

Elle avait soupiré alors qu'elle ne voyait vraiment pas où il voulait l'amener. 

─ De toute façon, j'ai plus un faible pour les cheveux bouclés que pour ceux flamboyants.

La porte s'était refermée sur ses derniers mots. Et tous ses amis avaient éclaté de rire. Elle s'était contentée d'enfouir sa tête entre ses mains tandis que les remarques fusaient. Elle avait toujours détesté être le centre de l'attention et les choses n'avaient pas changé depuis qu'elle avait changé de pays, ni quand elle s'était mise en couple avec quelqu'un d'aussi solaire que lui.

Rarement vu un mec aussi envouté.
On dérangeait clairement.  
N'importe quoi, il devait partir pour être à 11h au travail. 

Mais ce n'était pas suffisant pour les calmer. 

Bien des choses n'avaient pas changé. Mais une seule chose avait changé, elle se sentait aimée et désirée.  


suite bientôt

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suite bientôt. j'espère que ça vous plait toujours !

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