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un an et demi après leur premier baiser

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un an et demi après leur premier baiser


Ses pas battent le pavé à un rythme semi-régulier. La prothèse spéciale rebondit. C'était différent. C'était agréable. Son short balaye régulièrement sa cuisse. Elle l'avait vue trainer pendant des semaines dans un coin de son appartement avant d'enfin céder et de l'enfiler.

─ On peut faire une pause ? 

Il hoche la tête, glisse sa main dans la sienne. 

─ Je te ralentis. 

Mais elle n'a qu'un sourire en retour. Evidemment qu'il s'en moquait. Elle se sent observée. Les regards ne veulent pas la quitter. Elle aimerait disparaître. Elle aimerait qu'il ne soit personne. Parce qu'elle n'aurait pas à se comparer à ce qu'il aurait pu avoir. Elle rougit. Elle lit le dégoût. Elle voit des yeux qui se détournent et ça blesse, ça casse. Ça abime son cœur.


Les mots écrits marquent son esprit au fer rouge. Ils s'insinuent en elle. Elle n'aurait pas dû. Elle n'aurait pas dû céder. Elle n'aurait pas dû se montrer. La méchanceté entre en elle. Les moqueries coulent en elle. Des doigts se saisissent du téléphone qu'elle avait à la main. Il est déposé au loin. Il ne prononce pas un mot mais elle ne doute pas un seul instant qu'il n'est pas dupe. Elle le voit dans son regard inquiet. Il savait très bien de quelle nature étaient les commentaires qu'elle regardait. 

─ Je t'emmène au restau. 

Des vêtements lui sont lancés au visage. Elle les déplie, reconnaissait la robe verte qu'il lui avait offerte un jour. Pile à sa taille, au cas où.

─ Tout de suite. Et ensuite on ira au cinéma. 

Une boule gonfle dans sa gorge. Elle n'était pas prête à les affronter. Pas avec la robe qu'il venait de lui donner.


C'était bon. Ça glissait sur ses papilles, ça croquait sous ses dents, ça glissait dans son œsophage. Elle le déguste. En face, il la dévore du regard si fort qu'elle se sent rougir sous celui-ci. Il a sa main dans le creux de ses reins quand ils quittent les lieux. Comme les autres. Comme les autres couples. Comme ceux des gens normaux. 

─ Ils nous regardent. 

Un rire retentit en réponse. Son visage s'approche un peu. 

─ Alors qu'est-ce que tu attends pour qu'ils m'envient tous ? 

Elle lui fait un rapide baiser. Le regard brille quand elle se retire. Il la fait reculer de quelques pas. Elle sent la surface rappeuse d'un mur entrant en contact avec ses épaules. 

─ J'ai dit qu'on les rendait jaloux. 

Elle rougit dans le baiser, alors qu'elle se retrouve comprimée contre lui. Et puis il finit par s'éloigner, reprenant son souffle et ne la quittant pas du regard. 

─ On y va, on va finir par rater la séance de cinéma. 

Leurs doigts se retrouvent rapidement entremêlés. 

─ Personne ne sera jaloux de toi. 

L'énervement brille dans le regard de son amant. Elle savait qu'il n'aimait pas quand elle lui rappelait cela. C'était pourtant une réalité. Personne d'autre que lui avait envie d'être avec quelqu'un comme elle. 

─ Foutaises. T'es une bombe bébé. 

Son éclat de rire s'élève dans la rue en réponse à la remarque de celui qu'elle aimait. Et un jour, peut-être qu'elle serait prête et qu'elle lui dirait. Mais peut-être qu'il le savait. Parce qu'elle aussi, malgré son silence sur le sujet, elle savait à quel point le blond pouvait l'aimer. 


suite mercredi je pense, j'espère que ça vous plait

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suite mercredi je pense, j'espère que ça vous plait. normalement elle sera fini pour fin décembre. 

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